Lonewolf
~ Aventurier ~
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| Sujet: OSS 117 [1 et 2/Hanazavicius/Dujardin] Mer 4 Aoû 2010 - 13:39 | |
| OSS 117 Le Caire Nid d'EspionsDe Michel Hazanavicius, 2005, avec Jean Dujardin, Berenice Bejo, Aure Atika, Philippe Lefebvre, Richard Sammel... Égypte, 1955, le Caire est un véritable nid d'espions. Tout le monde se méfie de tout le monde, tout le monde complote contre tout le monde : Anglais, Français, Soviétiques, la famille du Roi déchu Farouk qui veut retrouver son trône, les Aigles de Kheops, secte religieuse qui veut prendre le pouvoir. Le Président de la République Française, Monsieur René Coty, envoie son arme maîtresse mettre de l'ordre dans cette pétaudière au bord du chaos : Hubert Bonisseur de la Bath, dit OSS 117. - Spoiler:
Une perle! Si OSS 117 est déjà quasi incontournable dans le paysage littéraire français depuis 1949 (premier roman de Jean Bruce), avant de débarquer au cinéma dès 1957 (OSS 177 n'est pas Mort, de Jean Sacha), force est de constater que le personnage, malgré une série littéraire TRES prolifique (88 volumes par l'auteur original Jean Bruce, 143 par son épouse Josette Bruce, et 24 par les enfants François et Martine Bruce!) n'a jamais connu le même succès qu'un certain James Bond, et il a fini par souffrir de la comparaison avec le célèbre Britannique (un comble pour un personnage créé avant). Malgré tout, les romans et films ont su trouver un certain public (une pièce de théâtre fut même faite).
Et pourtant, OSS 117 reste injustement méconnu et mésestimé. Michel Hazanavicius et Jean Dujardin lui rendent justice ^^
Ce film est juste une petite merveille de comédie, une parodie des films d'espionnage des années 50/60, notamment des premiers James Bond, que ce soit par le héros, les situations, ou les méthodes de tournage (mention aux séquences où les héros sont en véhicule, tournées à l'ancienne, devant un décor défilant.Le souci du détail et de la justesse).
Tous les clichés sont exploités pour être détournés et moqués, avec une incroyable justesse de ton et un humour à toute épreuve, bien desservi par un Jean Dujardin absolument parfait, autant dans les moments sérieux (qui deviennent vite irrésistiblement drôles à cause du personnage) que dans les moments purement comiques.
La séquence où OSS 117 se trouve face aux Allemands et Belges donne lieu à une conversation hallucinante, surréaliste, exclusivement en code, où le Belge est aussi vite largué que le spectateur, et on se marre à chaque réplique, tellement c'est incroyable, un truc pareil.
Sans parler du personnage lui-même, totalement ignorant de tout ce qui touche au monde arabo-musulman, toujours prêt à balancer une vanne foireuse, totalement infantile (qui d'autre que Jean Dujardin aurait pu jouer avec une telle conviction un sourire béat en jouant avec la lumière d'un entrepôt?), et bien franchouillard limite raciste, avec les répliques et GROS soucis qui vont avec (la discussion de OSS 117 avec le Président égyptien est juste d'ores et déjà mythique). Une bonne grosse parodie de 007 à lui seul, très loin de la lourdeur d'un Austin Powers, bien plus proche de la subtilité d'un Johnny English, et tout aussi efficace.
Quant aux personnages secondaires, ils ne sont pas en reste (à commencer par l'accro au téléphone qui suit notre agent partout).
Bref, que ce soit le scénario, le jeu des acteurs, la réalisation, tout est parfait, bien dans l'ambiance des vieux films d'espionnage, et tout est prétexte à bien rigoler d'une façon ou d'une autre. Une perle de comédie d'espionnage à l'ancienne, je vous dis :D OSS 117 Rio Ne Répond PlusDe Michel Hazanavicius, 2009, avec Jean Dujardin, Louise Monot, Alex Lutz, Rüdiger Vogler, Reem Kherici, Pierre Bellemare... Douze ans après Le Caire, OSS 117 est de retour pour une nouvelle mission à l'autre bout du monde. Lancé sur les traces d'un microfilm compromettant pour l'Etat français, le plus célèbre de nos agents va devoir faire équipe avec la plus séduisante des lieutenants-colonels du Mossad pour capturer un nazi maître chanteur. Des plages ensoleillées de Rio aux luxuriantes forêts amazoniennes, des plus profondes grottes secrètes au sommet du Christ du Corcovado, c'est une nouvelle aventure qui commence. Quel que soit le danger, quel que soit l'enjeu, on peut toujours compter sur Hubert Bonisseur de la Bath pour s'en sortir... - Spoiler:
D'abord, cette suite est totalement indépendante du premier épisode. Se passant 12 ans après, le contexte a changé, l'agence aussi...Bref, on peut très bien le regarder sans connaître Le Caire Nid d'Espions.
Alors, ça vaut quoi? On connaît tous le principe de la suite commerciale ratée, lancée pour surfer sur le succès.Mais là...
Hazanavicius a pris le temps de penser son film, et il est encore une pure réussite.
On ouvre sur une parodie de Au Service Secret de sa Majesté parfaitement réussie, jusqu'à une fin de séquence hallucinante, qui brocarde les plus gros clichés des fusillades dans les années 60, à savoir les chargeurs infinis et le manque de précision incroyable dont font preuve les méchants à 10 mètres.
On continue ensuite dans le style James Bond, avec une agence (pas vraiment) secrète, un chef façon M (très bon Pierre Bellemare) dans un bureau gadgétisé, etc...
Et ensuite, direction Rio, et là, c'est parti pour les séquences de grosse rigolade.
OSS 117 fidèle à lui-même, bien franchouillard, confondant Islam et judaïsme, restant dans ses vieux principes, totalement idiot (ou alors, très intelligent?...Tout comme Slimane dans le premier film, on peut se poser la question), attirant tous les ennuis (la triade de Monsieur Lee est une TRES grande famille), au milieu de la CIA, du Mossad, et d'autres, et où il ne comprend rien...
Rajoutons le même souci de réalisation "à l'ancienne" de Hazanavicius, des quiproquos en pagaille, des pièges évidents (sauf pour OSS 117), des répliques qui fusent toujours autant, des personnages secondaires à mourir de rire, et des clichés pour démolir les clichés...
Bref, aussi culte et magnifique que le premier épisode :D
Du très très bon ^^
Les Messagers de la Mort Au Jeu des Trônes, il faut vaincre ou périr. George R.R Martin - Le Trône de FerLe bien et le mal ne dépendent pas de ce qu'un homme fait, mais de ce qu'il ressent. Philip K.Dick Le Mal est relatif, annaliste. On ne peut pas lui mettre d’étiquette. On ne peut ni le toucher, ni le goûter, ni l’entailler avec une épée. Le Mal dépend de quel côté on se trouve, de quel côté on pointe son doigt accusateur. Glen Cook - La Compagnie Noire |
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