Origine : France(source de l'image : http://www.leconcombre.com )
Boff, curieux personnage, exerce tant bien que mal la profession de reporter au sein du magazine bien connu Vaillant. En ce 28 mars 1965, Boff part en direction du Désert-la-mort-lente; son objectif découvrir le légume fabuleux.
Dés le numéro suivant (coïncidant avec un changement de formule lourd de conséquences, Vaillant devenant Vaillant le journal de Pif), la plus célèbre cucurbitacée de la bande dessinée s'installe sur une demi-planche qu'elle conservera durant de longs mois.
Les aventures potagères du concombre masqué sont signés au départ du pseudonyme de Kalkus (se muant parfois en Karl Kruss, Caleq-uss, Calgus, Kilkoz, etc). Nikita Mandryka ne les paraphera de son véritable nom qu'à son arrivée dans les pages de Pilote, en 1971.Géniales et non sensiques, les pages du
Concombre sont devenues quasi mythiques dans l'esprit de ses lecteurs. C'est, il faut le souligner, la première mise en scène d'un univers légumier !
Le Concombre habite quelque part au bout du monde (un panneau indique du reste que nous nous trouvons bien "Au bout du monde", plus il n'y a "rien"), dans un cactus-blockhaus. Il s'exprime dans une sorte de méta-langage et s'exclame à tout bout de champ : "Bretzel Liquide " ou " Rhône-Poulenc Nationalisé !" ou encore "Protz". Lorsqu'il n'a pas de discussion fondamentale, existentielle
et passionnée avec son ami Chourave, il lui arrive de regarder la télédérision ou de regarder pousser les rochers dans son jardin zen.
A propos de cette dernière activité, sachez qu'elle est la cause de transformations radicales et bien réelles dans le monde de la BD; c'est en effet parce que René Goscinny, en 1972, ne désirait pas publier l'histoire du Jardin zen que - pris d'un désir irrépressible de liberté -, Mandryka fonde avec Marcel Gotlib et Claire Bretécher un nouveau journal intitulé "l'écho des savanes". Il y publie un temps les péripéties de son gros cornichon.
Depuis, plus rien n'est comme avant...Finalement, le Concombre reviendra dans les pages de Pilote en 1979, pendant quelques mois, après que Mandryka eut renoncé à diriger
l'écho.
Alors que l'on croyait le héros légumineux perdu pour la BD, il fait un retour, largement salué par le public et la critique, dans les pages de
Spirou, en 1989.
Après un premier album (signé Kalkus), paru en 1971 en supplément de la revue
Comics 130, la série est publié par Dargaud, de 1973 à 1983, puis, à partir de 1990, aux éditions Dupuis.
Le Concombre masqué participe également à une campagne de sensibilisation sur le Sida en 1987, à travers l'ouvrage
Pas de Sida pour Miss Poireau (texte de Claude Moliterni), réalisé par l'agence Carrefour B.D, pour les pharmaciens Giphar. En 1993, il figure au sommaire du
Management vu par le Concombre, un ouvrage écrit par Pollaud et Dublian (éditions First)
(Source du texte : Livre, Dictionnaire Mondiale de la Bande dessinée - Larousse 1997 )
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