Faites que la nostalgie de nos dessins animés reste à jamais gravée dans nos mémoires.. |
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Esus
~ Canard ~
Inscrit le : 20/01/2016 Messages postés : 1145 Age : 36 Bonnes réponses aux jeux : 2
| Sujet: Les poèmes d'Esus. Mar 9 Fév 2016 - 11:11 | |
| Voici quelques unes de mes créations. Pour les quelques personnes qui les connaissent déjà, je ne vais pas tous les remettre ici car pour certains, parmi les plus anciens et donc les plus mauvais, je n'ai pas envie tout simplement.
Bonne lecture. Poème 1. - Spoiler:
On pouvait le voir, errer, sans cesse marcher, Dans sa solitude demeurer, Une telle attitude, nous ne pouvions l’expliquer, Il restait éloigné.
L’âme meurtrit, faible esprit, Douleur d’une vie, Quelques pleurs, Seul à toutes heures.
Solitaire, face à la mer, Allant et venant, semblable à un mystère, Pourrait s’écouler une ère, Sans qu’il ne cesse de loin mirer sa misère.
Esclave de sa peine, Contemplant cette mouvante pénéplaine, Perdant toute notion du temps, Il n’est qu’un fantôme, fuyant.
Sous le soleil, comme sous la pluie, Il ne cesse, toujours il fuit, Depuis qu’elle nous a quitté, Personne ne l’entendit plus jamais parler.
*
Une triste image sans cesse est devant mes yeux, Ne pouvant s’effacer malgré tout mes vœux, Tu ne souris plus, Tu ne respires plus.
Et toujours je te vois, Tu es comme devant moi, Cheveux dans le vent, Tes doigts doucement m’effleurant.
Ces souvenirs, gênent, Qui me remplissent de cette infinie peine, Je ne sais plus, Je me suis perdu.
Je suis comme ivre, J’ai perdu l’envie de vivre, Je voudrais tant te retrouver, Ô toi, ma belle aimée.
Entraîné en un funeste tourbillon, J’y ai perdu la raison, Je n’ai plus d’horizon, Tel un navire coulant, je sombre vers le fond.
Poème 2. - Spoiler:
Simple caresse d’une brise, Semblable à une bise, Admirer un paysage, Presque trop ancien, venant d’un autre âge.
Une onde soulevée et abaissée, Au rythme lent des infinis, à peine cimée, D’écume et marbrée, De ces algues des grands fonds arrachées, Vision sidérante, Que celle de cette pénéplaine mouvante.
Nouvelle vision, Glissement sur l’horizon, Celle de l’orbe solaire, Demeurant à jamais solitaire, Survient l’obscurité, voilà l’astre lunaire, Qui de pâles rayons illumine l’éther, toi, bel astre légendaire.
Et voilà les terres endormies, Belle étoile, campagne d’une nuit, Toi tu luis, Et moi je vis. N’avez-vous dont jamais vécu pareil instant ? Quand mille feux illuminent le firmament, Quand le vent et l’onde des torrents soudain se taisent, Nul bruit ne nous parvient, se sentir à l’aise.
Belles heures que celles du silence, En ces nuits immenses, Je voulais rêver, De cette envie, jamais je ne me suis détourné, Se laisser aller à l’imagination lentement, Et perdre toute notion de temps.
Et tu sens alors cette étrange fièvre, Celle de nos rêves, Tu demeures, Malgré les maintes et maintes douleurs, Comme moi tu connais cette joie, Images qui resteront à jamais encrées en toi.
Mais tu ne peux que rêver, Reste cette triste, désolante réalité, Mystère des guerres, Bonheurs étranges dans cette misère, Fermons ensemble nos yeux, Et rêvons, un instant, tous deux.
En ces moments tu ne peux t’empêcher, Te laisser aller, t’emporter, De rêver ces irréalités, qui ne font que se succéder, Tu ne peux que mirer ce qui ainsi surgit, De ce qui règne, brûle et fait mal, ton esprit, De ce triste regard sur ce porté, admirer, Ce que tu clames n’être en rien réalité.
On pouvait y voir le ciel au-dessus du contour dentelé de la forêt, Un ciel encore gris, quelque peu nuageux, et blancs ils étaient, Ces nuages qui, en premier le voyaient ce soleil, leurs bords s’illuminaient, Venait cette incandescence orange qui embrasait, Les nuages, en partie du moins, toutes parties tournées, Vers l’est, étrange impression que celle des nuages bicolores, oranges et gris, spectacle si beau mais si ignoré, Et les couleurs de l’aube à leur tour venaient, Une lumière et une sombre forêt, et voilà l’astre de vie qui doucement, commence à s’élever.
Nous demeurons en des ténèbres, certains mirent les étoiles, Il nous appartient de les déchires, crever les voiles, Plongeons ensemble un regard passionné sur ce qui est, Inventé, imaginé et rêvé, Quelques images, fragiles mirages de ce pâle domaine, Celui d’un monde, non pas de l’éveil, cette échappatoire que l’on nomme sommeil.
Tout Homme a de telles visions, il faudra en ce monde revenir, Les peindre, les chanter, ou les écrire, pour aux nôtres les décrire, Maîtrise du verbe, ces mots qu’il nous faut aimer, Et cette noble langue qu’il nous faut cultiver, De nouveau, se révèle ce chemin, le temps est venu, il nous faut repartir, Dans ce rêve pour l’entretenir.
Est-ce une fuite ? En ce monde, dressons-nous d’infranchissables limites ? Tel l’ermite qui seul s’en va, ces chemins arpenter, Tournons le dos à la réalité, Refus de voir terreur et l’horreur, l’immonde, Songe donc à ce monde ! Mais endormi comme éveillé, on ne peut cesser d’y penser, Nous sommes qu’un en elle, on ne peut y échapper.
Poème 3. - Spoiler:
Fureur d’un instant, colère des éléments, Sentiment dément, vient le vent, On attend encore un temps, Quand …
Dans un grand silence, Soudain tout commence, Ephémère lueur, Seule, elle meurt.
Sombres nuages, tonnerre, D’eux surgissent les éclairs, Ce soir le ciel est en peine, Il nous exprime toute sa haine.
Grande est sa douleur, Dans notre mysticisme, A ses pleurs, Doucement on assiste.
D’un ciel tutélaire, De part sa colère, Disparue semble cette sûreté, Les cieux semblent s’affaisser.
Pluie diluvienne se précipitant avec fracas, Sur le monde d’ici-bas, Ciel déchiré, Eclaté …
Orage tu as craché tes pleurs, Ainsi s’achèvent tes larmes, Baisse donc tes armes, Et meurt …
Epuisé, Orage qui s’éloigne, Encré en nos âmes, Doucement disparaît.
Poème 4. - Spoiler:
Ces forêts et ces petites rivières, Cet étang auprès duquel nous nous sommes étendus hier, Ces longues plages désertes du bord de mer, Et ces terres sous la blancheur des neiges d’hiver.
Et ces routes menant à l’infini, Au bord desquelles nous avions jadis dormi, Et ces chemins sans fin, Que nous arpentions mains dans la main.
Je m’en souviens, Nous les reverrons demain.
Et nos rêves en partages, Synonymes de vains mirages, Et cette triste rage, Visible sur tant de visages.
Ces espaces inexorables, Toutes ces fausses morales, Et ces tristesses profondes, Qui emplissent le monde.
Je m’en souviens, Nous les fuirons demain.
Et partir à l’aventure, Par delà toutes ces emblavures, Sauter par-dessus le grand mur, Pour partir, aller bâtir notre futur.
Ces nuages d’argent, Doucement passant au-dessus des amants, Et ce soleil d’or, Illuminant nos corps.
Nous les verrons demain, Car tel est notre destin.
Ces visions de cette autre contré, Si douce, si belle mais si éloignée, Ces beautés encore préservées, Qui demeurent à jamais hors de portée.
Et dans ces grands bois où nous sommes passés, Sous cette salvatrice obscurité, Aussi douce que ces heureuses clartés, À jamais nous allons demeurer.
Nous sommes demain, Demeurons ici, main dans la main.
Poème 5. - Spoiler:
Brûle la forêt endormie, Sous le ciel de cette nuit, Qui désolée et désertée, Ne fait que passer.
Et nos pensées s’élèvent, Et se perdent tout comme nos rêves, Nous les regardons partir, Sans maisons ni avenir.
Sous l’obscurité d’ébène qui teint, Ce ciel qui n’est rien, Disparaissent alors les étoiles du firmament, Une neige de cendre tombe et s’accumule brièvement.
Distante, elle le regarde reposer, solitaire, Porter ce triste regard sur cet Eden d’hier, aujourd’hui désert, Elle y croit pourtant, encore à ces lendemains verdoyants, Sous les sombres nuages mouvants.
Se diffuse alors une lumière vacillante, éclatante, Contrastant avec cette situation d’épouvante, Le cœur comblé par la douceur de ce sourire, Vers elle il revient, ne pensant plus à mourir.
Et après cette démence, Toute cette sotte violence, Survint un temps de clémence, Et même quelques romances.
Et tous deux s’élancent vers demain, Pour que cet espoir ne soit pas vain, Un renouveau surgira pour régénérer, Ce monde blessé.
Poème 6. - Spoiler:
Par delà les grandes plaines aux herbes dansantes, Plus loin que la mer aux vagues mouvantes, S’étend une terre non encore foulée, Qui attend désespérément une quelconque arrivée.
Se serrait l’embellir, Que de lui donner un avenir, C’est son secret espoir, La venue d’un être dans les ombres changeantes d’un soir.
Mais tous les jours elle désespère, Et dans une étrange mélancolie elle se perd, Nulle voile à l’horizon, personne pour y marcher, Inconnue de tous, elle demeure oubliée.
Elle aurait aimé sentir un pied l’arpenter, Elle aurait aimé entendre des rires s’élever, Ce n’était qu’un rêve, Qui aujourd’hui s’achève.
Poème 7. - Spoiler:
À travers la fumée et les fracas ; Les bruits et les odeurs des combats ; À travers le râle des agonisants ; Et de ce sang qui s’écoule des corps gisants.
Sombrent ces vies qui s’achèvent ; Sous les sombres panaches qui s’élèvent ; Et qui masquent les raies solaires ; À ceux dont l’âme s’en va pour les Enfers.
Un mur qui s’effondre et une vie fauchée ; Devant cet enfant qui pourtant armé ne fait que pleurer ; Tuer pour survivre lui qui ne vit plus ; Et qui pleure ceux qu’il tue et les siens disparus.
Son souhait était de chevaucher le vent ; D’entendre résonner des cloches dans les brumes de l’aurore ; Et non d’avancer dans une marée de sang ; Et d’être fidèle compagnon de la mort.
Alors que son esprit un instant s’échappe et s’élève ; Une intense douleur le saisit et son corps irradie ; Image fuyante, un voile noir masque son rêve ; Alors que s’achève sa vie.
Poème 8. - Spoiler:
Et ce sourire étincelant ; Qui m’éclaire à tout instant ; Et ton regard où jusqu’à très tard ; Dans lequel je m’égare ;
Et si les ténèbres obscurcissent toutes lumières ; Cette pensée, ne m’effraie guère ; Si la faiblesse me submerge, tu seras ma force ; Malgré les sombres éléments qui s’efforcent ;
Dans l’ébène de m’attirer ; Mais jamais vous n’y parviendrez ; Car j’ai à mes côtés ; Le plus puissant de tous les boucliers ;
Et si le monde, par le froid, meurt ; Alors tu seras ma seule source de chaleur ; Cette douce flamme qui éclaire, qui réchauffera mon cœur ; Tu resplendis, telle une éternelle lueur ;
Et si la pluie tombe ; Et que le vent ravage le monde ; Et si le tonnerre gronde ; Tu seras là, pour que jamais je ne succombe ;
Tu seras mon ciel et mon soleil ; Moi qui suis tient et toi qui est mienne ; Et cet amour si fort si fier ; Résistera à cet hiver.
Poème 9. - Spoiler:
Assis, perdu dans mes pensée ; Je reste ainsi à regarder ; Tomber la pluie ; Alors qu’Apollon s’est enfuit.
Et quand les noirceurs sont reines ; Et qu’elles recouvrent les terres en peines ; Quelques fuites, tentatives vaines ; De ces personnes que la pluie gêne.
Moi je me lève et puis je sors ; Sous la pluie qui tombe ; Lors des froides saisons, le vent me mord ; Et l’été le tonnerre effraie le monde.
Mais la pluie de printemps ; Qui apporte la fraîcheur ; Et la pluie d’été qui nous chasse de la lourdeur ; Je vous apprécie toujours autant.
Et toi l’onde monotone ; D’une incessante pluie d’automne ; Est plus supportable que l’averse ; De l’hiver qui n’a nulle tendresse.
Et pourtant ô douce pluie, en toi j’apprécie également ; Ce chant saisissant et apaisant ; Cet agréable murmure qui vient distraire ; Mon cœur qui parfois se perd.
Quand les gouttes s’écrasent sur les pavés ; Elles m’apportent une étrange volupté ; Si pour certains l’ondé n’est que vacarme ; À moi tu apportes la paix de l’âme. Poème 10. - Spoiler:
Au-delà de la lune argentée ; Et de ces heures, qui ne font que passer ; Quand retentit, l’instant d’envie ; Pâles rayons, par lesquels tu resplendis.
Et à jamais je t’aimerai, je l’ai clamé ; Pour ton sourire, qui sans cesse m’attire ; Ton doux visage, comme un mirage, hors de ma portée ; C’est un peu mourir.
J’attends toujours, ces moments ; Quand je te caresse, que l’on s’enlace ; Mais qui hélas, ne durent qu’un temps ; S’en suit l’absence, qui ne cesse.
Et qui me laisse agonisant ; Mes pensées se perdent tel un dément ; Je ne vis qu’à ces instants, quand tu es à mes côtés ; Quand tu m’embrasses et que tu dis m’aimer. Poème 11. - Spoiler:
Ce n’était qu’une montre à gousset ; Une montre à gousset qui m’avait émerveillé ; Qui m’avait fait voyager et rêver et dans un autre monde m’avait entraîné ; Une simple montre argentée, perdue dans ce grenier.
Tout en haut de cet escalier, encadré de tableaux et de vieux portraits ; Ce trouvait cette pièce, ce vieux grenier ; Et au milieu des objets oubliés, posée sur une malle d’osier ; J’ai découvert cette montre à gousset.
Quelques chiffres sur le cadrant et une aiguille qui bougeait ; Et sur la montre, un train des temps anciens ici gravé ; Sur ce quai je me suis retrouvé, contemplant l’agitation et la vapeur du train qui s’élevait ; Et là, au milieu d’une foule de cette époque révolue, là je t’ai vu, là je t’ai contemplé.
Le vent s’est levé et ce chapeau que tu portais s’est envolé ; Tendant ma main j’ai rattrapé ce chapeau qui tournoyait ; Souriante, tu t’es dirigée vers moi, et en prenant ton chapeau nos mains se sont frôlées ; Nos regards se sont croisés et dans le flot bleu de tes yeux j’ai été entraîné.
Sur le cadran l’aiguille tournait, inexorablement les secondes s’égrenaient ; Et sur ce quai, le temps s’est figé, sur le cadran l’aiguille a cessé de tourner ; Juste le temps que l’on s’échange ce baiser, le temps s’est arrêter ; Mais le temps ne peut ainsi cesser, et le rêve s’est effacé quand l’aiguille de nouveau a bougé. Seul dans ce grenier, j’ai refermé la montre à gousset ; Je sentis sur mon visage une larme s’écouler, qui tombante alla s’écraser sur la malle d’osier ; De ce rêve qui était apparu et avait disparu, de cet instant éphémère qui m’avait été accordé ; J’en ai gardé cette sensation de touché, le goût de ce baiser, mais jamais plus je ne l’ai retrouvé. Poème 12. - Spoiler:
Je connais encore ces instants de détresse ; Quand soudain mon âme blessée s’affaisse ; Alors l’espoir m’abandonne et me laisse ; Pauvre petit être brisé, submergé par la tristesse. Alors que la douleur me brise ; Et que lentement mon courage s’épuise ; Tu avances et à mes côtés tu prends place ; Avec délicatesse tes bras m’enlacent.
Nous restons immobiles en silence ; Jamais de toi ne vient la moindre remontrance ; Juste tes mains qui me réchauffent et me caressent ; Ta tête posée sur mon épaule en gage de ta tendresse.
Il y a en toi une lumière vive mais lointaine ; Lueur brillante et pure qui à mon oreille murmure ; Cet éclat qui est à côté de moi semble pouvoir chasser ma peine ; Que ce feu soit éternel, tel est mon espoir je t’assure.
Alors cette force toute puissante qui est tienne doucement m’envahit ; Cette torpeur que je pensais invincible, engourdie, s’enfuit ; Ces forces obscures qui ruinaient ma vie ; Ne peuvent rien contre ton amour qui m’enhardit.
Les flots violents et incessants d’un malandrin destin ne sont plus rien ; Quand côte à côte nous nous tenons, main dans la main ; Le tout autour de nous pourrait s’écrouler et dans l’abîme chuter ; Tu me relèves et je sais qu’ensemble rien ne peut nous terrasser. Poème 13. - Spoiler:
Un nuage de brume passe devant mes yeux ; Je suis envahis par cette émotion qui m’émeut ; Je me sens partir, comme entraîné dans le monde des rêves ; Qui un temps devient réalité et soudain s’achève. Poème 14. - Spoiler:
Les arbres murmurent ; Et pourtant ne disent rien ; Alors que l’on s’avance au fur et à mesure ; Et que l’on forge notre vie autour de notre destin. Les arbres fredonnent ; D’un chant que l’on n’entend pas ; Et soudain nous abandonnent ; Nous autres, Hommes de peu de foi. Les arbres pleurent ; Ce triste sentiment qui nous envahit ; Ils pleurent cette émotion qui ravage nos cœurs ; Eux qui jadis chantaient pour embellir nos vies.
Poème 15. - Spoiler:
Une main qui frôle et caresse les cordes ; Qui soudain réagissent et fredonnent ; Une douce musique qui s’élève pour nous ravir ; Écoutons ensembles le chant de la lyre. Poème 16. - Spoiler:
Doucement descend la fleur du cerisier ; Mais la fureur du tigre vient me submerger ; Je ferme les yeux dans l’espoir de la chasser ; Alors que la fleur, elle continue de tomber. Cette fureur ne fait que s’intensifier ; Je ne puis la chasser, je dois l’accepter ; Cette fureur étant une partie de ma personnalité ; Comme la beauté de la fleur du cerisier.
Poème 17. - Spoiler:
Je me souviens encore de ce matin ; C’était durant la saison d’éclosion de ces fleurs d’Orient ; Ces fleurs qui sous le vent devenaient pluie et que tu aimais tant ; Et de ton parfum si doux qui volait et qui m’avait atteint. C’est alors que je t’ai vu t’avancé ; Jeune femme mélancolique qui marchait ; Sous une pluie de fleurs de cerisier ; Toi qui avais le regard perdu et qui ne m’avait pas regardé. Tu avais déjà ce sourire que tu montrais parfois ; Et tes yeux si beaux mais étranges qui m’avaient fascinés ; Ce doux sourire qui jamais ne fut pour moi ; Mais pour cet amant perdu que tu n’as jamais retrouvé. Je me souviens encore de mon amour pour toi si ardent ; Tout autant que le feu de tes yeux d’Orient ; Mais jamais je n’eus la force de te l’avouer à toi qui pleurait toujours cet amant ; Te t’avouer que je t’aimais autant.
Poème 18. - Spoiler:
Je laisse ma maison pour ce monde qui devant moi s’étend ; Pour contempler cette étendue dans laquelle tu m’attends ; Ces nombreuses voies qu’ainsi je prends ; Et que j’arpenterai jusqu’à la fin des temps. Dans l’obscurité, je ne peux qu’avancer ; Vers cette étoile qui me guide et que je ne cesse d’admirer ; Belle lumière et douce chaleur ; Qui toutes deux, viennent de ton cœur. Et tous ces reflets ; Dans lesquels je me laisse entraîner ; Tous ces autres mondes où je t’ai cherché ; Une quête si vaine mais jamais je ne renoncerai. À travers l’ombre et ces lumières infinies ; Même à la fin, de cette étoile qui luit ; Et tous ces espoirs qui ont disparu et qui ne laissent que moi; Tous ces malheurs n’ont pas eu raison de cet amour que j’ai pour toi. J’ai voyagé encore et voyagé toujours sans jamais ; M’arrêter, cesser de marcher ; Et j’ai suivi ton chant qui s’élevait ; Ainsi s’est achevée cette quête non vaine, qui m’a mené vers celle que j’aimais.
Poème 19. - Spoiler:
Elle était si belle, elle était si convoitée ; Par tous les hommes qui ne faisaient qu’en rêver ; Mais elle restait là, seule à regarder ; La mer se calmer ou se déchaîner.
Immobile et ignorante, elle ne les a jamais regardé ; Elle reste là une rose à la main qu’elle effeuille ; Les pensées qui se perdent alors qu’elle contemple l’écueil ; Certains la contemplent encore, d’autres désespérés se sont détournés. Et dans la mer et ce monde inversé ; Ses yeux admirent toute la beauté de cette mystérieuse cité ; Recouverte par les flots et à jamais hors de portée ; Ainsi que cet homme si beau qu’elle sait aimer. Et dans les mains de l’homme elle voit une rose ; Cette rose qu’hier, à la mer, elle a avait jeté ; Et qui malgré les interdits avait franchi les portes closes ; Ces portes fermées qu’elle ne pourrait jamais passer.
Il l’ignore comme elle ignore ces hommes qui lui font la cour ; Les larmes s’écoulent, elle ne connaîtra jamais la réciprocité d’un bel amour ; D’un air morose elle fixe les portes closes ; Qui le la laisseront jamais passer mais qui laissent passer toute chose. Et c’est dans un acte désespéré ; Que soudainement elle s’est élancée ; Dans cette mer elle est tombée pour sombrer ; Sans jamais rencontrer celui qu’elle désirait. Poème 20. - Spoiler:
Il y avait cette brise et les feuilles qui frémissaient ; Cet arbre comme un protecteur à demi penché ; Verte et douce était l’herbe où nous promenions nos pieds ; Fraîche l’onde du ruisseau dont le murmure berçait. Cette contrée aussi belle ne pouvait pas surpasser ; Toute la beauté qui de toi émanait ; Ton rire était bien plus que le chant du vent et le murmure de l’eau ; Et la douceur de l’herbe n’égalait pas celle de ta peau. Le soleil semblait briller que pour te faire rayonner ; Nous étions sans cesse auréolés de cette douce lumière ; Dans nos danses au corps à corps et nos unions sacrées ; Notre amour était sincère loin de ces existences altières. Et ces courts instants qui semblaient s’éterniser ; Qui selon-nous ne devaient jamais s’achever pour entrer dans l’éternité; Tous ces moments passés ainsi à rêver et s’aimer ; Qui ont soudainement disparu et ont cessé à jamais. Il y a aujourd’hui dans cet espace désert comme une ombre ; Hallucination ou souvenir, je ne sais sous les nuages sombres ; Il y a mes larmes qui telle la pluie tombent ; Et la violence de mes sentiments qui se mue telle une trombe. Cet espace jadis si apprécié maintenant ravagé ; Par cette tempête, union de ma tristesse et de ma rage ; Aujourd’hui cet espace n’est qu’un plus qu’un mirage ; Quand je le regarde je ne vois que l’herbe qui meurt et un vieil arbre desséché. Cet homme que j’étais et qui se laisse choir, terrassé par la langueur ; Cloué au sol et silencieux, retenu par une invincible torpeur ; Des pensées engourdies qui me ramènent vers celle partageait ma vie ; Fatigue, lassitude et renoncement, me voilà emporté par ce vertige semblable à une griserie. Dans cette transe il n’y avait plus aucune souffrance; La pluie et la lumière se mirent à pleuvoir en même temps, Pour emporter mon âme et laver cette terre de mon sang ; Alors que doucement s’éteignait cette conscience. Poème 21. - Spoiler:
Je n’ai rien à t’offrir sinon la force de mon amour ; Ni bien, ni richesse, rien qu’un sentiment ; Une vie partagée jusqu’à la vieillesse et à la fin de notre temps ; Cette tendresse, ancrée en moi pour toujours.
Loin de ce monde, de ces transes et de la démence, loin de ces rondes ; Au-delà des entraves et des valeurs en perdition ; Je t’emmène en moi, partager cette émotion ; Je m’offre à toi, je t’entraîne de cet autre monde.
Il y a une rivière qui ne chante que pour toi ; Avec ce vent que te murmure les mots d’amour que je lui avais confié une fois ; Un espace loin de tout, rien que pour toi et moi ; Et un rêve que je te destine et qui nous entraîne dans un étrange émoi.
Poème 22. - Spoiler:
Profiter de l’air pur, bien au-delà de tous ces murs Quitter cette terre et ses lois qui nous dénaturent Bien au-delà de nos contrées et de ces peuples entravés Nous avons tout risqué pour un peu de liberté et d’égalité De nouvelles terres pour un renouveau Et des rêves plein la tête, loin de tous les fléaux Des bateaux qui s’éloignent comme autant de promesses Pour les honnêtes gens, loin de toutes ces bassesses Face au despotisme, ne pas fléchir Tel est notre devoir, quitte à en mourir De vastes étendues à découvrir Une vie de peine peut être mais ce n’est pas souffrir Car là-bas nous pouvons tout recommencer Et bâtir cette nouvelle société Celle des philosophes et de leurs livres Une société pleine de nouvelles idées qui nous enivrent Un nouveau souffle limpide Qui balaye les politiques perfides Dans une atmosphère qui se trouble Surgit ce nouveau peuple, l’humanité se dédouble Malgré l’incertitude, il n’y a plus de peur Malgré le froid, il n’y a plus de pleur Nous allons vivre tout simplement Vivre et mourir mais librement Se laisser porter par la force du vent Se laisser transporter par un sentiment Il y a les courageux qui se lancent à l’aventure Et les couards qui se content de rumeurs et de murmures Un jardin à cultiver La quête de l’or pour les plus motivés Des vies non plus régies par ce que l’on hérite Mais des êtres qui s’élèvent par le mérite Pour moi, les raisons qui font Que cette terre sera désormais ma maison.
Poème 23. - Spoiler:
Quand seule la nuit m’attend ; Comment te sourire ? Alors que s’achève mon temps ; Je n’ai plus le cœur à rire.
Je pouvais te mentir ; Te dire que tout allait bien ; Je pouvais te sourire ; Et garder cet air serein.
Mais c’est ça aussi aimer ; L’inévitable à accepter ; C’est ça aussi tout partager ; Les tristes nouvelles à se confier.
Je ne pouvais pas ne pas de l’avouer ; Que mon temps était compté, qu’il s’achevait ; Mais tu sais j’espère seulement, qu’une fois ma vie passée ; Tu sauras te relever, pour de nouveau aimer.
Poème 24. - Spoiler:
Un pâle rayon de soleil vient t’éclairer ; Alors drapée de notre intimité ; Tu reposes à mes côtés, ensommeillée ; Sous mon regard bienveillant qui contemple ton corps à peine voilé.
Je pouvais encore y promener ; Mes doigts et profiter de tes charmes mais j’ai préféré ; Contempler cette beauté endormie, ne pas te réveiller ; Écouter ce souffle silencieux et profiter de vision qui sait m’apaiser.
J’étais comme hypnotisé par ta chevelure lumineuse ; Elle était éclatante et si précieuse ; Descendant sur tes épaules, elle semblait jaillissante ; Telle une onde qui s’écoule le long d’une pente.
Je pensais à ton regard, couleur du matin ; Bien plus clair que ce ciel céruléen ; Et tes lèvres, ardentes, s’ajoutaient à cette vision féérique ; Une vision bien réelle qui me semblait pourtant fantasmatique.
Toute parée de ta grâce tu t’es éveillée ; Comme à chaque fois, la clarté de ton regard m’a captivé ; Quelques mots d’amour murmurés, un long et doux baiser ; Ensemble ainsi mêlés, nous nous sommes encore aimés.
Poème 25. - Spoiler:
Alors que j’étais seul ; Seul encore une fois ; Et que mes pensées étaient balayées par le vent sous les tilleuls ; Telle une ombre à peine visible, tu t’es avancée vers moi. Tout comme les branches dansantes sous la brise ; Tes longs cheveux, libres, se mouvaient tout autour de toi ; Tu avais des yeux si vivaces et ce regard des incomprises ; Dans un si beau sourire, pourtant timide, tu t’es assise auprès de moi. Je ne pouvais pas oublier cet instant, passé en silence, à tes côtés ; Sous un ciel infini, sous une douce lumière qui tombait telle la pluie ; Alors que le temps semblait s’éterniser, nous étions là, comme pétrifiés ; Bien avant que tu te lèves, que tu repartes, que tu t’enfuies. Le lendemain, je suis revenu sous les tilleuls, pour m’asseoir sur ce banc ; Mes pensées ne s’élevaient plus au grès du vent, vers toi elles étaient tournées ; Solitude et tristesse prenaient le dessus et pourtant, je restais là, espérant ; Et quand enfin je t’ai vu, le monde a comme disparu, pas toi, seulement le monde, comme si à part toi je ne pouvais plus rien discerner. Il n’y avait plus de sanglots, plus de peine, plus de solitude, juste une apaisante quiétude ; Nos mains se sont jointes, recherchant la chaleur au bout de nos doigts ; Dans cet adieu aux tourments et à tous ces sentiments déplaisants, plus d’inquiétude et juste une certitude ; Celle qu’avec toi, oui toi et moi, de connaître maintenant et pour notre restant, le bonheur de cette joie.
- Spoiler:
Invictus
Dans les ténèbres qui m'enserrent Noires comme un puits où l'on se noie Je rends grâce aux dieux, quels qu'ils soient Pour mon âme invincible et fière. Dans de cruelles circonstances Je n'ai ni gémi ni pleuré Meurtri par cette existence Je suis debout, bien que blessé. En ce lieu de colère et de pleurs Se profile l'ombre de la Mort Je ne sais ce que me réserve le sort Mais je suis, et je resterai sans peur. Aussi étroit soit le chemin Nombreux, les châtiments infâmes Je suis le maître de mon destin Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley (1843-1903)
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Athenais
~ Mousquetaire ~
Inscrit le : 21/01/2016 Messages postés : 70109 Age : 43 Bonnes réponses aux jeux : 296
| Sujet: Re: Les poèmes d'Esus. Mar 9 Fév 2016 - 12:55 | |
| J'ai pas tout lu , y en a 15 quand même et assez long , mais bravo tu as un don .... les phrases sont profondes pour certains ....
"L'essentiel est invisible pour les yeux, seul le cœur voit bien"
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Sisyphe du Sagittaire
~ Castor ~
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Esus
~ Canard ~
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| Sujet: Re: Les poèmes d'Esus. Mar 9 Fév 2016 - 20:11 | |
| Merci tous les deux mais vous connaissiez tous ces poèmes, comme je les avais posté sur le forum d'où nous venons tous les trois. Cela fait des mois que j'ai arrêté, mais je commence à avoir quelques idées pour un prochain mais il sera difficile à écrire donc bon, nous verrons bien ...
- Spoiler:
Invictus
Dans les ténèbres qui m'enserrent Noires comme un puits où l'on se noie Je rends grâce aux dieux, quels qu'ils soient Pour mon âme invincible et fière. Dans de cruelles circonstances Je n'ai ni gémi ni pleuré Meurtri par cette existence Je suis debout, bien que blessé. En ce lieu de colère et de pleurs Se profile l'ombre de la Mort Je ne sais ce que me réserve le sort Mais je suis, et je resterai sans peur. Aussi étroit soit le chemin Nombreux, les châtiments infâmes Je suis le maître de mon destin Je suis le capitaine de mon âme.
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Athenais
~ Mousquetaire ~
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| Sujet: Re: Les poèmes d'Esus. Mer 10 Fév 2016 - 11:26 | |
| - Esus a écrit:
Merci tous les deux mais vous connaissiez tous ces poèmes, comme je les avais posté sur le forum d'où nous venons tous les trois. Cela fait des mois que j'ai arrêté, mais je commence à avoir quelques idées pour un prochain mais il sera difficile à écrire donc bon, nous verrons bien ... certes mais si tu crois que je m'en souviens lol ... je pense à beaucoup de choses alors je me souviens pas de tout , du coup ça m'a fait plaisir d'en relire quelques uns .
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Invité
~ Invité ~
| Sujet: Re: Les poèmes d'Esus. Ven 12 Fév 2016 - 15:55 | |
| CHOUETTE DES POÈMES!!!! Bon j'ai pas encore tout lu, mais pour l'instant c'est un peu triste tout ça... T_T T'en a pas un avec de la joie qui DÉBORDE DE VIE!!!! WHOU HOUUUUUUU!!!! Je reviendrai lire les autres plus tard |
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Esus
~ Canard ~
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| Sujet: Re: Les poèmes d'Esus. Ven 12 Fév 2016 - 17:12 | |
| J'assimile volontiers la joie de vivre à de l'inconscience personnellement. Et ce n'est pas cette inconscience qui m'intéresse pour jouer dans mes écrits (poèmes ou autres formes de récits). Je veux jouer sur les sentiments et principalement sur des tortures mentales, car tout le monde passe par là. En lisant, tu verras que tout n'est pas noir ni blanc, tout n'est pas gris non plus mais il y a un mélange. J'aime aussi travailler sur la distance, la mélancolie, le rêve. Ce n'est pas forcément évident avec les poèmes, car je n'ai pas non plus la prétention de me prendre pour un expert en poésie, mais clairement la joie de vivre sans rien d'autre, comme cela n'existe pas, ça ne m'intéresse pas.
- Spoiler:
Invictus
Dans les ténèbres qui m'enserrent Noires comme un puits où l'on se noie Je rends grâce aux dieux, quels qu'ils soient Pour mon âme invincible et fière. Dans de cruelles circonstances Je n'ai ni gémi ni pleuré Meurtri par cette existence Je suis debout, bien que blessé. En ce lieu de colère et de pleurs Se profile l'ombre de la Mort Je ne sais ce que me réserve le sort Mais je suis, et je resterai sans peur. Aussi étroit soit le chemin Nombreux, les châtiments infâmes Je suis le maître de mon destin Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley (1843-1903)
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