Alice au Pays des MerveillesDe Tim Burton, 2010, avec Mia Wasikowska, Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway, Crispin Glover...
Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu'elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.
Tim Burton.Alice au Pays des Merveilles.
Quand on connaît le style du premier et les caractéristiques du second, on ne peut se dire qu'une chose.Qu'on ne pouvait pas rêver meilleure association.
Et, en tant qu'amateur du style Burton, je me disais évidemment la même chose.Sauf que...C'est Disney qui a les droits sur les oeuvres de Lewis Carroll.
Et là, on se dit que Tim Burton va être bridé.Car il est en effet hautement improbable, après leur célèbre film d'animation, qu'un film Alice au Pays des Merveilles sorte sous le label TouchStone (filiale de Disney qui produit toutes sortes de films à tons nettement plus adultes que ce qui sort sous le label Walt Disney Pictures).
Et, en effet, dès les premières affiches, on lit Walt Disney Pictures et non TouchStone.Et ça se ressent sur le produit final.
Si Tim Burton se lâche sur le visuel et certains personnages (comme le Lièvre de Mars, principal élément comique du film, ou le Chapelier Fou, magnifiquement campé par Johnny Depp, ou encore la Reine Rouge, dont Helena Bonham Carter restitue à merveille le côté hystérique), le fond, lui, est clairement contrôlé par Disney.
Malgré tous les efforts visuels, on ne sent pas toute la noirceur des contes originels, qui aurait tellement convenu au style de Burton.On se retrouve au contraire embarqué dans un récit à tendance initiatique assez gentillet, aux thèmes hélas peu fouillés, peu poussés, loin des obsessions habituelles de Tim Burton.
Heureusement, il est accompagné de son fidèle acolyte Danny Elfman, qui relève toujours le niveau grâce à sa musique toujours envoûtante.
Au final, Alice au Pays des Merveilles est un bon film fantastique, un divertissement très sympathique, qui laissera tout de même un sentiment mitigé aux amateurs de Tim Burton.
Je ne peux pas m'ôter de la tête que le contrôle de Disney a gâché le film, et que Burton, en ayant les mains libres avec un film sorti en tant que TouchStone (comme ce fut le cas de L'Etrange Noël de Mr Jack, à l'origine), aurait fait un magnifique chef d'oeuvre de folie, de noirceur, de gothique...Un chef d'oeuvre burtonien, quoi.
Au lieu de ça, on doit se contenter d'un bon petit film sans grandes ambitions ni prétentions, qui ne porte la patte Burton qu'à moitié.
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Au Jeu des Trônes, il faut vaincre ou périr. George R.R Martin -
Le Trône de FerLe bien et le mal ne dépendent pas de ce qu'un homme fait, mais de ce qu'il ressent. Philip K.Dick
Le Mal est relatif, annaliste. On ne peut pas lui mettre d’étiquette. On ne peut ni le toucher, ni le goûter, ni l’entailler avec une épée. Le Mal dépend de quel côté on se trouve, de quel côté on pointe son doigt accusateur. Glen Cook -
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