Ce n'est pas une fanfiction, juste une petite histoire comme ça... Mais j'ai demandé à Caline et elle m'a dit que je pouvais la poster là.
Depuis longtemps le petit Vincent préparait cette soirée, près de chez lui, à une petite heure de marche son Dolmen l'attend.
Lui qui se vante d'être un athée déicide, qui massacre dès qu'il le peux toutes religions dès que le livre fondateur lui tombe sous la main, est intrigué. Contrairement aux grandes religions monothéiste, le druidisme se base sur une culture orale, il ne peut donc pas étudier le livre pour démonter la religion, il doit donc suivre l'enseignement (passionnant) de son ami Yannick.
Yannick est un ami de Fac, de 4 ans son ainée, ils ont fait 2 ans de droit ensemble durant lesquels ils furent inséparables. Un binôme étonnant, autant Vincent est pessimiste, déplaisant au premier abord, timide et taciturne, autant Yannick est exactement l'inverse. Beau, sympa, bavard, le contact facile. L'homme parfait en somme.
L'amitié s'est maintenu quand Yannick est retourné dans sa Bretagne natale, dès qu'il le peut Vincent l'appelle pendant des heures. Il y a quelques mois Yannick est entré dans la religion druidique. Au début Vincent ne l'a pas cru, quoi? Yannick? Le communiste athée qui ne croit qu'en l'homme et en la solidarité devenu religieux?
Lui si sérieux qui raconte qu'a cause du petit peuple il a perdu 3 thermos (le premier il a pensé qu'il était perdu, le deuxième avait sa place et un post-it rouge pour taper l’œil et la troisième a disparu pendant la nuit alors qu'il dormait avec...) Sérieusement?
Yannick n'a pas l'habitude de mentir ou de faire des plaisanteries dans ce genre. Quand il en parle il est convaincu de ce qu'il dit, une phrase est revenue plusieurs fois à propos de sa religion, alors que le chrétien ou autre croit en dieu, lui vit avec! Il raconte souvent des histoires merveilleuses avec sa déesse titulaire depuis qu'il est devenu ovate. Il sert la déesse Aèss et raconte sa "cohabitation" avec elle.
Vincent le blasé est donc curieux de cette religion, d'autant qu'en allant au Dolmen il a eu des impression étranges, des lapins grands comme des roues avant des tracteurs qui ont échappés aux nuées de chasseurs sauvages. En s'allongeant sur le Dolmen il a vu un serpent de nuage remonter le ciel contre le vent, et il a un sentiment qu'il ne s'explique pas dans la clairière du dolmen. Lui stressé, morose et dépressif s'y sent bien, en paix avec lui même.
Maintenant vous comprenez bien que Vincent ai pu être intrigué et volontaire quand Yannick devenu prêtre de son culte lui à proposé de prendre part à un rituel.
Aujourd'hui c'est l’équinoxe, Yannick a utilisé un terme technique, Vincent, qui n'est pas très malin et n'a pas une bonne mémoire n'a retenu que le terme simple, le rituel de la lune noire... En théorie, selon Yannick le temps de cette nuit n'existe pas. C'est un nom temps durant lequel les mondes se fondent et se mélangent, le monde des morts et des vivants notamment.
Vincent ne tient plus en place, il a préparé tout le matos, un grand sac de bois, du papiers pour allumer le feux, des bougies (veilleuse de ses icônes orthodoxes)de l'eau et de la bouffe (il faut un sacrifice) des bâches pour tenter de camper sous le dolmen (il n'a pas de tente) l'heure approche, il vérifie son sac de rando' son fagot de bois et son stock de bougies et d'allumettes.
La lune noie est une phase du temps où la lune n'apparait pas, la nuit est beaucoup plus sombre. Quand Vincent ferme la porte de sa maison, son ciel d'habitude clair et étoilé est sombre et vide. Il se dit que ça commence bien.
Il quitte le lotissement et marche par la route des champs qu'il connait par cœur, il a souvent été marcher jusqu'au dolmen de nuit, mais aujourd’hui c'est différend. La nuit est presque opaque, le ciel est vide, le temps passe lentement, Vincent trouve le moyen de se paumer, il ne voit pas où il met les pieds.
Sentant que c'est pas bien engagé et ayant peur de saccager ce qui pousse dans les champs, Il pense à rebrousser chemin, mais le vent change, le gravier qui forme un chemin est illuminé d'une lueur ressemblant à celle qu'on voit sur les objets phosphorescent.
Rassuré et se disant que c'est tout à fait normal, il reprend son chemin à grand pas, il n'a pas de temps à perdre, l'heure approche. Il a envie de chanter pour dissiper l'obscurité, mais il se sent oppressé du coup il renonce.
Il a du bordel sur le dos et dans les bras, mais rien qui ne justifie les pas qu'il entend. Premier réflexe, s’arrêter et tendre l'oreille. Rien... Reprenant sa marche en mettant tout ça sur le compte d'une banale hallucination, il commence à se tendre. Les bruits de pas à nouveau. Second réflexe, on pose le sac, on vérifie les sangles et tout ce qui peut brinquebaler... pas de bruits de pas pendant la pose du sac, ils ne reviennent que quand il reprend la marche pourtant ce ne sont pas les siens, il en est sûr, ça s'entend!
Vraiment pas rassuré, il continue sa route avec les pas qui ne sont pas les siens, il prie de toute son âme, a supposer qu'il en ai une pour qu'il ne soit pas seul au Dolmen, il y a des communautés druidiques dans son coin. ils seront surement là pour un rituel aussi important!
Arrivé à la foret du dolmen, les pas ne suivent plus, le gravier est le même pour aller jusqu’à "la porte" son pas aussi pesant que d'habitude, mais il n'entend plus le pas qui l'accompagnait... A ce moment il commence à psychoter. La "porte" lui apparait enfin, ce n'est pas une porte à proprement parler, c'est une ouverture dans la foret qui ceinture la clairière du Dolmen.
Il est stupéfait, il voit les arbres, les pierres blanches qui gardent l'entrée mais la porte justifie son appellation, le vide est d'un noir opaque, de cette porte la vue normalement (même de nuit) va jusqu'au Dolmen qui détone parce qu'il est clair. Là il ne voit rien, le noir parait tangible, solide...
Il exécute donc la procédure que lui a donné Yannick, se présenter au lieu et demander la permission de rester pour le rituel. Il se sent très con, tout seul à parler à rien et demander une réponse pour savoir s'il peut rester...
Il se présente donc, raconte pourquoi il est là et présente un oracle pour savoir s'il peut rester, que la lumière de la bougie reste vive s'il peut rester, qu'elle s'éteigne dans le cas contraire... Bien évidement ça s'éteint quasiment directement. Bon, un coup de vent... il recommence et triche en mettant des allumettes pour faire un feu sur la bougie! AHA! Impossible à éteindre! Il pose son fagot de bois et allume une bougie dans chacune de ses mains.
Fier d'avoir triché l'oracle pour avoir la permission du lieu, il avance dans l'obscurité écrasante. Il n'a jamais vu sa dans toutes ses balades nocturnes. Il se sent écrasé, seul dans la lumière des bougies qu'il a en main. Il sait qu'il y a un arbre tombé sur le chemin, il s'inquiète de ne pas le voir. Son inquiétude est de courte durée, l’arbre apparait devant lui comme s'il s'était jeté sur lui! Sa crise de palpitation passée, il dépose ses bougies pour voir l'obstacle et rallume des bougies. Enfin il voit le Dolmen.
Une fois qu'il à posé la main sur le Dolmen, il voit, il pose des bougies sur le dolmen, pose son sac près du foyer en retrait, allume encore des bougies et s'en va à la porte retourner chercher son fagot de bois. Il se sent fier comme le héros d'une histoire pour enfant, il triomphe se sa peur. Rapidement grâce à son habitude il allume un bon feu, les flammes le rassurent et le détendent, la chaleur lui fait vraiment plaisir.
Le voilà tout content devant son feu, à regarder un ciel toujours aussi vide, essayant de porter aussi loin que possible son regard. la porte Ouest est visible, la grande entrée du Sud par contre est totalement invisible murée derrière l'ombre. Pour le moment il s'en fout, il mange devant son feu et rajoute du bois, plus de lumière!
Et puis, c'est l'heure des choses sérieuses! L'heure du rituel, pour le commencer il faut un sacrifice. De base il a pensé à sacrifier ce qu'il a de plus précieux, son sang, mais Yannick l'en a dissuadé, en lui disant que c'était dangereux, les dieux ou les esprits d'un lieu n'étant pas à prendre à la légère. Alors quoi? Tout ce qu'il a c'est du jambon... Décidément il se dit que c'était une décision de con. Il n'aurait pas dû faire ça tout seul. Se sentant encore plus stupide que quand il a demandé la permission au lieu il jette le jambon au feu en priant pour assister à la lune noire.
Et là, tout se passe très vite, pour une raison inconnue, les flammes deviennent blanches. Il a eu une cheminé, il a fait des feux de camps et des barbecues, il a fait physique et chimie comme tout le monde. Il sait que les flammes peuvent devenir bleus, vertes s'il y a du plastique mais blanches? Il n'a jamais vu ça.
Il ne peut plus rien dire, il a du mal à penser, la panique s'installe, ces flammes blanches ne sont pas aussi lumineuse que le bon feu jaune/orange d'il y a un instant, les ténèbres se referment sur lui, il ne trouve rien de mieux que ce mot chrétien connoté pour décrire ce noir qui l’oppresse et qui le rend claustrophobe. Que faire? Il est en proie à une terreur qu'il n'a jamais connue, pire encore que quand il rentrait seul le soir du collège ou de l'école de musique à vélo et où il se faisait arrêter et tabasser racketté par ses camarades de classe...
Si on était dans Vice et Versa on verrait tout les moniteurs sur "danger" Il y a quelque chose d'hostile, il y a une présence... Vincent n'a qu'une seule envie, c'est fuir! Mais malgré sa terreur il est confronté à un dilemme. Fuir en laissant le feu c'est un risque d'incendie, éteindre c'est ce retrouver happé par ce noir qui semble vivant...
Avec son eau il inonde les bords de son feu, il regroupe ses affaires et mouille le bois qu'il va mettre sur le feu, une fois cela fait il court comme jamais après avoir balancé l'eau sur son feu déjà mis à mal par le bois mouillé, il court en s'aidant des bougies qu'il a disposé sur le Dolmen, devant l'arbre couché, et à la porte par laquelle il est entré.
Une fois la porte passée, la peur s'estompe, la clairière est toujours aussi sombre et menaçante, mais ça ne passe pas la porte. Du coup il rentre tout penaud, le gravier lui plus fort qu'à l'aller comme pour qu'il ne puisse pas se perdre, le bruit de pas ne l'accompagne pas pour le retour...
Rentré chez lui il se couche en pensant que ça ferait une bonne histoire d'Halloween.