Kraven se met en chasse
Après plusieurs minutes de trajet, Spidey arriva chez lui, redevenant le simple Peter Parker.
"Bon, me voilà rentré... A présent, la partie délicate, me coucher sans réveiller MJ."
A peine avait-il fini de penser à ça que la lumière s'alluma brutalement, et qu'une voix familière se fit entendre.
- Peter? Je peux savoir où tu étais passé?
- Hum... Désolé, MJ. C'est vrai, j'étais parti pour pas plus de 10 minutes, juste pour me détendre, et je suis tombé sur un braquage...
- Et tu ne pouvais pas laisser ça à la police, pour une fois?
- Aucun policier sur les lieux. Et j'ai la nette impression que mon intervention était attendue... Mais bon, je ne vais pas t'ennuyer avec les détails. Je suis entier, Jonah aura ses photos, tout le monde est content.
- Tu as raison... Bon, allez, viens dormir.
Mary Jane partit vers la chambre, suivie par Peter qui ne pouvait s'empêcher de repenser à ce qu'il s'était passé.
"Des traceurs? Qui pourrait vouloir me faire suivre? Ou plutôt, qui m'en veut suffisamment avec assez de moyens pour ça? Enfin, j'y repenserai demain, mais j'ai un sale pressentiment..."
Pendant ce temps, le mauvais pressentiment de Peter se vérifiait. Revenu tout droit des terres sauvages d'Afrique à New York, où il a rapidement appris que le Caïd voulait le voir, Sergei Kravinoff scrutait la ville depuis ses hauteurs, avec toujours l'ambition d'accrocher Spider Man à son tableau de chasse.
Kraven le Chasseur était de retour, plus dangereux que jamais.
Sous le ciel sombre de New York, Kraven décida de sa prochaine destination.
- Le Caïd veut me voir? Pourquoi attendre qu'il me trouve?
Le Chasseur commença sa course sur les toits, se dirigeant droit vers les bureaux de Wilson Fisk. Gardes entraînés et pièges sophistiqués ne représentaient rien pour ce maître de la chasse, qui finit par arriver jusqu'à Wilson Fisk lui-même.
Alors qu'il se préparait à bondir sur l'imposant personnage, sa voix puissante se fit entendre.
- Bienvenue, Kraven.
Kraven sortit de sa cachette avec un sourire en coin, s'approchant du Caïd.
- Je vois que vous restez quelqu'un aux sens très aiguisés... Presque autant que ce sale petit arachnide qui me tient en échec ou que ce démon de DareDevil.
- Que dirais-tu, justement, de t'occuper enfin de cette Araignée? D'avoir sa tête parmi tes trophées? Je t'offre la technologie et l'argent pour cela. Elimine Spider Man pour moi. Et tu ne le regretteras pas, en plus de ton plaisir personnel d'avoir enfin réussi. Alors, ta réponse?
Le Chasseur resta silencieux quelques secondes.
- Vous m'offrez les moyens... Mais je reste libre de ma méthode et de mes mouvements?
- Absolument. Je ne te demande que des résultats.
- Alors, j'accepte.
Une poignée de main scella cette dangereuse alliance, avant que Kraven ne reparte.
- Mais avant de faire quoi que ce soit avec vous, je vais repartir en chasse seul. Spider Man sera prévenu... Il va avoir mal.
- Fais comme tu l'entends, Chasseur.
Le lendemain matin, Peter se rendit au Daily Bugle pour vendre ses photos à Jonah. L'éditeur, fidèle à son caractère, se faisait déjà entendre de tout l'étage dès le matin.
- PARDON? Vous voulez QUOI?
- Une petite augmentation, monsieur Jameson... La vie est chère et...
- Si vous voulez gagner plus, allez donc travailler plus, et EVITEZ de me sortir ce genre d'arguments, fallacieux! Allez, DEHORS!
Le journaliste, bien abattu, sortit rapidement du bureau de Jameson, passant devant un Peter dubitatif.
"Jonah a l'air d'être en forme et toujours aussi peu prompt à sortir son portefeuille... Bon, allez, Parker, pas le moment de douter. Ce que tu as à lui vendre va lui faire un sacré effet."
Peter frappa à la porte du bureau de Jonah, non sans avoir pris au préalable une grosse inspiration.
- ENTREZ!
- Bonjour, Jonah, belle matinée, n'est-ce...
- PARKER! Qu'est-ce que tu veux?
- Pas?... Hum, bref, j'ai des photos à vous vendre.
- Raaah, toi aussi, tu en veux déjà à mon argent? Bande d'ingrats avides!
- Enfin, pas grave, si vous ne voulez pas des photos de Spider Man pris dans un braquage de banque, je pense que le Globe me les achètera sans poser de questions.
A cette phrase, Jonah releva la tête.
- Hein? Quoi? Cette vermine de Spider Man en plein braquage? Montre-moi ça! Et puis, tu sais très bien que le Globe ne te paierait pas ce que ça vaut.
- Ca, c'est à voir. Enfin, voici.
Peter donna les photos à son éditeur, qui les scruta une par une.
- C'est toujours du bon travail. Je t'en offre 300 dollars pour le tout. Pas un billet de plus!
- Pas de souci, Jonah, ça me va très bien.
- Ok, affaire réglée. ROBBIE! J'ai la une! Vous me mettez cette photo et vous titrez "Spider Man braqueur de banques". Allez, hop, au boulot!
Robbie Robertson, le fidèle bras droit de Jameson, ne put s'empêcher de soupirer, ne partageant pas vraiment l'opinion de son patron au sujet de Spider Man.
- Il ne changera jamais... Enfin, c'est lui, le patron. Bref, allons-y, donc.
Peter fit un léger sourire devant la scène et la réflexion de Robbie, avant de s'éloigner.
- Bien, il est temps que j'y aille. Robbie, Jonah, à plus tard.
A peine sa phrase fut-elle finie que la grande baie vitrée du bureau vola en éclats sous un coup de pied de Kraven qui surgit dans le bâtiment et s'empara de Jonah.
- Tu publies souvent sur Spider Man, n'est-ce pas? J'ai un message à lui faire passer, et tu vas utiliser ton journal pour ça. Dis-lui que Kraven le Chasseur l'attend à Long Island, aujourd'hui. Et qu'il a intérêt à être présent dans la journée, avant que je ne commence à faire un massacre. C'EST CLAIR?
- Très... Très clair, ce sera fait...
- Bien. Ne me déçois pas. Ou tu seras le premier à subir ma colère.
Kraven s'en alla après avoir reposé violemment Jonah sur le sol, laissant Robbie et Peter en pleine surprise.
"Kraven est de retour?? J'ai intérêt à faire ce qu'il demande..."
Peter se releva et sortit de la pièce, se dirigeant droit vers le toit pour mettre son costume.
- Long Island, hein? D'accord, Kraven, j'arrive, et tu vas regretter cette attaque, je te le promets!
Les Messagers de la Mort
Au Jeu des Trônes, il faut vaincre ou périr. George R.R Martin -
Le Trône de FerLe bien et le mal ne dépendent pas de ce qu'un homme fait, mais de ce qu'il ressent. Philip K.Dick
Le Mal est relatif, annaliste. On ne peut pas lui mettre d’étiquette. On ne peut ni le toucher, ni le goûter, ni l’entailler avec une épée. Le Mal dépend de quel côté on se trouve, de quel côté on pointe son doigt accusateur. Glen Cook -
La Compagnie Noire