L'âge de l'élève, déterminant l'année de début de scolarisation, est déterminé par rapport à la date du 1
er avril. Il est à noter cependant, que l'année scolaire, contrairement
aux systèmes occidentaux, est alignée sur l'année calendrier, et est
donc interrompue par les vacances d'été. Les élèves suivent
successivement trois cours: l'école primaire (小学校,
shōgakkō?) qui dure six ans (élèves de 6 à 11 ans), le collège (中学校,
chūgakkō?) qui dure trois ans (12-15 ans) et le lycée (高校,
kōkō?) qui dure également trois ans (16-18 ans).
Presque toutes les écoles publiques sont mixtes. Le port de l'uniforme
est encore obligatoire dans une bonne partie des lycées et dans
certaines écoles, mais cette pratique tend à diminuer, surtout dans les
établissements publics.
Uniforme scolaire japonais
L'uniforme des lycéennes (
sailor fuku) a d'ailleurs été rendu célèbre hors du Japon dans certains mangas puisqu'il est un objet de fantasme sexuel largement exploité.
L'année scolaire comprend 210 jours
d'éducation, auxquels nombre d'écoles ajoutent une trentaine de jours
d'activité sportive, de festival ou d'éducation hors cursus (voyage
scolaire). Il y a cinq jours et demi de classe par semaine.
Il n'y a pas d'orientation avant l'entrée en université.
Le système universitaire étant très élitiste, les écoliers
travaillent dur depuis l'école maternelle jusqu'à l'entrée en
université. Beaucoup d'écoles maternelles recrutent même sur concours,
les questions étant bien sûr adaptées à l'âge des enfants (concernant
les formes, les couleurs et des connaissances simples sur la nature). De
plus, les cours du soir (塾,
juku?) sont presque une règle pour les lycéens.
Le lycée se termine non pas par un examen mais par le test du Centre national des admissions à l'université (大学入学者選抜大学入試センター試験,
Daigaku Nyūgakusha Senbatsu Daigaku Nyūshi Sentā Shiken?), ou plus communément appelé Test
Sentā (センター試験,
Sentā Shiken?) ou tout simplement
Sentā (センター,
Sentā?), un concours national géré par une institution administrative indépendante rattachée au ministère de l'Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie
et qui sert de base aux universités, publiques ou privées, pour le
recrutement de leurs étudiants. Une année est découpée en trois parties,
en accord avec les saisons. De durées variables à travers le Japon, la
décomposition classique est à peu près : du 1
er avril à mi-juillet, de début septembre à fin décembre et de début janvier à début mars.
Les écoliers japonais choisissent de faire les concours de tel ou tel
lycée ou université selon leur souhait et leur niveau. Juste avant
l'entrée en université, c’est-à-dire lors des 11
e et 12
e années d'étude (tranche d'âge : 16-18), les lycéens de filière générale
choisissent d'orienter leur cursus vers les sciences humaines
(littérature, histoire) ou les sciences (physique, mathématiques).
A Tōkyō, une directive d'octobre 2003 oblige les enseignants et leurs élèves à chanter le
Kimigayo (hymne national) debout face au drapeau (
Hinomaru).
Par ailleurs le système de notation au Japon est surtout axé sur les questionnaires à choix multiples (QCM) et beaucoup moins sur les contrôles.
Il y a deux types d'écoles d'enseignement supérieur : les écoles spécialisées (専門学校,
senmongakkō?) et les universités (大学,
daigaku?).
Tandis que les écoles spécialisées fournissent une formation efficace
en deux ans, les universités ont une vocation plus généraliste, et le
premier diplôme ne s'obtient qu'au bout de quatre ans. La grande
majorité des étudiants choisissent l'université. Pour presque tous les
étudiants, il est nécessaire de passer un an, voire deux, en classe
préparatoire privée avant de réussir le concours d'entrée en université.
Cependant, ce n'est pas obligatoire, et certains étudiants parviennent à
entrer en université dès la sortie du lycée.
Il est souvent dit des universités japonaises qu'il est difficile d'y
entrer, mais facile d'en sortir diplômé. Après avoir réussi le
concours, le rythme est nettement moins soutenu qu'au lycée ou qu'en
classe préparatoire. La recherche d'emploi en fin d'études se fait
traditionnellement de façon groupée.
Il existe trois niveaux à l'université :
- la licence (学士, gakushi?, en anglais : bachelor, en quatre ans) ;
- le master (修士, shūshi?, anciennement maîtrise, en anglais : master, en deux ans) ;
- le doctorat (博士, hakase/hakushi?, en anglais : doctor's degree/PhD, en trois ans).
Il existe trois types d'universités : les universités nationales (国立,
kokuritsu?), les universités privées (私立,
shiritsu?) et les universités publiques (公立,
kōritsu?).
Comme exprimé précédemment, le système japonais est plutôt élitiste. Il faut toujours tenter d'aller dans la meilleure école, pour avoir le maximum de chances d'entrer dans le meilleur collège, puis lycée, puis université et entrer dans la meilleure société. Cela a deux conséquences principales.
La première est la prolifération des cours du soir, qui ont la double fonction de tenter d'augmenter le niveau scolaire et de rassurer les parents sur le fait qu'ils font ce qu'il faut pour leurs enfants. Ces classes sont très répandues dans les grandes villes.
La seconde est d'ordre financière. Les parents doivent en effet choisir une école pour leurs enfants. Ils vont généralement viser deux ou trois écoles, une qu'ils souhaiteraient obtenir mais pour laquelle l'enfant n'est pas sûr d'obtenir le concours, une de niveau plus faible et finalement, optionnellement, une faible. Mais nombre d'écoles moyennes voyant tous leurs meilleurs éléments potentiels partir avant la rentrée car ayant réussi à intégrer une école plus prestigieuse ont adopté un principe simple : elles choisissent des dates de confirmation d'inscription situées avant la publication des résultats des écoles prestigieuses. Ainsi, les parents sont obligés d'inscrire leurs enfants dans cette école, même s'ils espèrent ne pas avoir à les y envoyer. Si l'enfant réussit à intégrer mieux, il pourra se désinscrire de cette école, mais tout ou partie des frais engagés (assez élevés) resteront acquis par cette école, qui bénéficie donc de moyens substantiels comparativement à ses effectifs. Cela représente un sacrifice financier important pour les familles qui, tous les trois, quatre ans, doivent donc payer deux années scolaires pour assurer le meilleur avenir possible à leur enfant.
Il a été relevé l'omniprésence donnée au sens de la hiérarchie. A partir du collège chacun étant défini comme senpai (aîné) ou kohai (cadet) qui doit respect et déférence à son ancien[1], tout comme le fait que l'étudiant japonais apprendrait moins à questionner le monde qui l'entoure qu'à obéir, même si un règlement parait stupide, et à se fondre dans une communauté plus large[1].
Source : Wikipedia
DISPONIBILITE TRES LIMITEE