Diffusion cinématographique en avant première du film
Miss Hokusaï aujourd'hui au festival d'animation d'Annecy. On en revient tout juste !
Ce film nous présente la vie du peintre et dessinateur Katsushika Hokusai et de sa fille O-Ei Hokusai dans le Japon du XIXe siècle.
Hokusai père est mondialement connu pour ses œuvres, et en particulier la grande vague de Kanagawa. C'est aussi lui qui a créé et donné un sens au mot "manga".
On connait un peu moins sa fille, qui vivait et travaillait à ses côtés. Cependant, l'aide qu'elle a apporté à son père est considérable, à tel point qu'il convient plutôt de les considérer comme des partenaires artistiques. Le film se propose de lui rendre hommage.
Notre avis :
La trame est présentée de façon réaliste, avec cependant des visions oniriques et un aspect spirituel important (le bouddhisme en particulier). On est immergé dans le folklore japonais de cette époque, au sein de l'ancienne Edo qui sera renommée Tokyo plus tard.
Il se dégage une retenue un peu froide entre les membres de la famille Hokusai. Pourtant, la société qui nous est montrée est plutôt désinhibée et fêtarde. Hokusai, comme beaucoup de génies, est mal reconnu de son vivant et ça se voit, car lui et sa fille vivent une pure vie de bohème, qui semble toutefois leur convenir.
Le graphisme est agréable, bien qu'un peu particulier, et l'influence de certains Ghibli saute aux yeux. Par contre, si le character design a des faux airs d'un Ghibli, on ne peut pas en dire autant des décors, qui sont pour nous le gros point faible du film : beaucoup d'ordinateur, et les scènes en 3D sont franchement indigestes. Pas sûr que les Hokusai auraient validé
Au final, le film n'est pas à proprement parler un chef d’œuvre, mais il nous fait passer un moment agréable dans cet univers d'artistes, entre deux verres de saké et trois coups de pinceau