De Lexi Alexander, avec Ray Stevenson, Doug Hutchinson, Dominic West, Julie Benz, Tony Calabretta, Colin Salmon, Dash Mihok...
Sorti le 5 août 2009
Lors de sa croisade sanglante contre le crime organisé, le justicier Frank Castle alias The Punisher défigure et laisse pour mort le parrain de la pègre Billy Russoti. Dès lors, ce dernier fomente une vengeance terrible contre Castle. Sous le nouveau pseudonyme de Jigsaw, le criminel recrute une véritable armée de sbires assoiffés de sang. The Punisher repart en croisade...
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OH... MY... GOD !!!
J'en ai vu, des films plus ou moins valables, dans ma vie, c'est un fait. J'ai enchaîné des chefs-d'œuvre, des bons films, des moins bons, des grosses daubes... Mais là... On est au-delà de la daube. Non, là, on entre carrément dans le voyeurisme vulgaire et putassier, en piétinant et en brûlant l'œuvre de base au passage.
Sérieusement, je n'avais JAMAIS vu un truc pareil.
Resituons un peu le personnage.
Oui, Franck Castiglione (devenu ensuite Castle), alias The Punisher, est un personnage violent. C'est même le plus violent et expéditif des héros Marvel, un pur anti-héros dans son attitude et (surtout) dans ses méthodes. C'est simple, tout criminel qui croise la route du Punisher peut se considérer comme mort dans la minute qui suit. Les conséquences d'un homme brisé par la guerre et la mort de sa famille (c'est la vengeance qui le motiva, quand il devient The Punisher).
Et Franck, en tant qu'ancien Marine vétéran du Viêt Nam, met un point d'honneur à utiliser tout ce qui lui tombe sous la main pour éliminer ses cibles ou les faire parler.
Seulement, si Castle est un personnage violent et radical, il n'a rien d'un sadique qui cherche à faire souffrir absolument, tout en cherchant les poses les plus stylées possibles.
Ici, si...
Il suffit de voir comment il massacre toute la famille mafieuse du début, et comment Billy devient Jigsaw (le "vrai" Jigsaw étant simplement passé à travers une vitre, et c'était un assassin, pas un chef mafieux, mais on est plus à ça près, déjà).
Le ton du film est donné. On va avoir droit à des têtes qui explosent, du sang qui gicle comme d'une fontaine, des os qui craquent... Et ça, on en a, c'est sûr. On en a même tellement qu'on pense rapidement que le film a été bâti autour de ça et que le Punisher, avec ses caractéristiques, n'est finalement qu'un prétexte à faire passer toute cette violence gratuite inutile, qui ne sert absolument pas le scénario.
Lequel est de toute façon aussi épais qu'une limande sous Vallium. Tout est visible à 500 kilomètres, cliché, convenu, sans profondeur, voire inutile.
Soap passe d'un flic désabusé, blasé, démotivé, à un parfait crétin qui sert de sidekick comique débile. Vous voyez le syndrome du gosse énervant ? Mais si, ces gamins qu'on a envie de baffer dans bon nombre de "comédies". Hé bien, là, c'est pareil, mais avec un adulte. Micro est juste un sidekick "comique" sans intérêt.
On ne pouvait évidemment pas échapper à l'agent fédéral borné mais qui change de conviction au dernier moment, hein. Ni à la femme en détresse dont le mari a été tué par le Punisher. En un mot, on échappe à RIEN. Tout ce qui peut être encore un peu plus usé l'est, jusqu'au sacrifice final.
Et je ne m'étendrai pas sur les acteurs, tous plus nuls les uns que les autres, avec un superbe cabotinage de la part de Dominic West (Jigsaw), et un éventail d'expressions incroyable pour Ray Stevenson (Franck Castle). Pour faire simple, qu'il soit heureux, en colère, triste, il a le même regard bovin vide et la même expression faciale constipée. Mention à la scène flashback où on le voit avec le corps de son enfant (et c'est tout ce qu'on aura de son background, avec la mention qu'il fut instructeur... Oui, pas soldat). Là, il atteint un stade avancé de non jeu que même Steven Seagal lui envierait. Et c'est quoi, cette tenue pourrie ??
Retenons aussi sa façon de se curer le nez, au début...
Non, j'exagère pas, ils ont osé, et d'une méthode tellement "badass" que j'étais comme ça devant la scène > O_O Avant de me mettre à rigoler tellement c'était énorme de ridicule et de drôlerie involontaire. Un petit moment nanar dont vous vous remettrez pas de sitôt si vous regardez ce truc. Et si vous osez le faire, je me poserai des questions sur votre santé mentale, y a assez de moi qui frôle le masochisme avec ce genre d'étrons filmiques.
Jimmy le Frappé, lui, accumule le n'importe quoi, s'offrant une scène incroyablement inutile de cassage de miroirs, pendant que Jigsaw se fend d'une série de "Mouhahaha" du plus bel effet. Je retiendrai aussi son combat avec le Punisher.
On le voit littéralement bouffer un type (et je plaisante pas, je vous avais prévenus sur le contenu), et quand il mord Castle au cou de façon bien forte, il lui laisse juste une toute petite marque minuscule comparable à celles des vampires des années 60. Très logique.
Autre grand moment, les espèces de ninjas menés par un rasta. Ils ne servent à RIEN, si ce n'est balancer un grand moment de portnawak et offrir une nouvelle démo de violence gratuite, juste pour une info. Grand moment de fun ridicule inutile, surtout avec les effets spéciaux "un brin" foireux.
Bon, qu'est-ce que je peux sauver là-dedans ?...
Hum, peut-être le côté provoc de l'épilogue. Parce que un Castle devant une église sur laquelle clignote "Jésus Notre Sauveur" avant que le "Jésus" grille et laisse Castle tirer à la lumière de "Notre Sauveur", c'est pas subtil, mais c'est costaud.
Mais à part ça...
Passez votre chemin, ça vaudra mieux.
Les Messagers de la Mort
Au Jeu des Trônes, il faut vaincre ou périr. George R.R Martin -
Le Trône de FerLe bien et le mal ne dépendent pas de ce qu'un homme fait, mais de ce qu'il ressent. Philip K.Dick
Le Mal est relatif, annaliste. On ne peut pas lui mettre d’étiquette. On ne peut ni le toucher, ni le goûter, ni l’entailler avec une épée. Le Mal dépend de quel côté on se trouve, de quel côté on pointe son doigt accusateur. Glen Cook -
La Compagnie Noire