En face du commissariat d’Inunari se trouve un café, le Cat’s eye, tenu par les sœurs Kisugi : Rui, l’ainée, Hitomi la cadette et Ai la benjamine qui est encore au lycée. Tous les jours, l’inspecteur Toshio Utsumi du commissariat d’en face vient y prendre son café afin de voir Hitomi, sa petite amie, non sans pester contre le nom du café qui est aussi celui d’une bande de voleuses qu’il essaie vainement d’arrêter. Ce qu’il ignore, c’est que ces voleuses sont justement les sœurs Kisugi ! En effet, leur père, un peintre allemand du nom de Michael Heintz, a disparu peu avant la naissance de Ai, et elles récupèrent toutes les œuvres de sa collection dans l’espoir de trouver une piste pour le retrouver. Elles sont aidées dans leur projet par Nagaishi, qui semble être un ami de leur père. Et avant chaque forfait, elles informent la police de leurs intentions par une carte de visite.
Le lien entre Hitomi et Toshio et la tendance bavarde de ce dernier vont contribuer à tenir le trio Cat’s eye informé des plans de la police pour la protection des œuvres, ce qui leur permettra presque toujours de réussir le vol et surtout de ne jamais se faire prendre. Devant les échecs successifs de la police, l’équipe en charge de l’arrestation de ces voleuses s’agrandit. D’abord, et assez rapidement, arrive l’inspectrice Mitsuko Asatani, qui soupçonne rapidement les sœurs Kisugi mais sans jamais arriver à prouver leur culpabilité, d’autant plus qu’elle en pince pour Toshio et du coup jalouse Hitomi. Puis plus tard arriveront deux autres flics, le jeune Takeshi Hirano, adepte de la gâchette, de la moto et des lunettes de soleil, et Takeuchi, ancien collègue de Toshio, qui lui veut “cultiver l’âme japonaise”. Autant dire qu’entre les deux hommes, la sauce à du mal à prendre, d’autant plus que Takeuchi, séduit par Ai, se verra taxé de “lolicon” par Hirano, qui lui, sous le charme de Rui, se verra traité de “obacon” !
Tout ce petit monde est donc chargé d’arrêter Cat’s eye, mais aussi, dans un premier temps, de s’occuper d’autres criminels. C’est le cas par exemple d’un voleur surnommé le Rat, que la police n’est jamais arrivée à arrêter. Ce voleur n’est autre que Masato Kamiya, journaliste et “ami” de Toshio (même si c’est un ami un peu étrange !), friand de scoops, de saphirs et de jolies filles, qui trouve Hitomi très à son goût ! Mais rapidement, les Cat’s eye et le Rat découvriront leurs identités respectives, et finiront par se donner des coups de mains (même si c’est plus souvent Kamiya qui aide les filles après un numéro de séduction !)
Ce manga est la première œuvre mais aussi le premier succès du mangaka Tsukasa Hōjō, publié entre 1981 et 1984, date à laquelle il arrête l’histoire pour se consacrer à City Hunter, son deuxième grand succès. Il y avait à la base 18 volumes, mais d’autres éditions existent, notamment une en 10 volumes traduite en français (et actuellement difficile à trouver). Ce manga est en cours de réédition en français depuis janvier 2008 (8 volumes parus sur 15 pour l’instant, le 9 ne devrait pas trop tarder). J’ai eu l’occasion de lire la première édition, et c’est donc les yeux fermés que je m’offre chaque volume sorti de cette nouvelle édition. L’anime adapté de Cat’s Eye est bien différent (en particulier, un bon nombre de personnages n’ont pas été adaptés), mais franchement, je trouve le manga bien plus drôle, et il y a aussi plus de scène de la vie quotidienne. Et surtout, il y a une fin...