Ô le comte Georges de Gourmont, comme je l’aime !
Je l’ai aimé à l’instant même où je l’ai vu et c’est mon personnage préféré dans ce dessin animé.
C’est un homme très élégant, raffiné, et je le trouve séduisant hi hi…
C’est un personnage qui me marque, je le trouve très intéressant. Sa personnalité est assez complexe.
A cause de ce qu’il a vécu, il souffre de profonds troubles psychologiques qui engendrent en lui une violence que je qualifierai d’involontaire.
Il a la gâchette facile, il tire sur les hommes comme sur des lapins. Il a un sixième sens (il voit tout, il sent tout, il sait tout), rien ne lui échappe.
Mais je dois avouer que je n’étais pas insensible à la classe qu’il avait au moment où il brandissait son arme pour tirer, quelle allure…
Le comte de Gourmont m’a vraiment touchée car il est longtemps resté bloqué sur un événement de sa vie : il a par le passé aimé la mère de Julie : Hélène.
Pendant dix ans, son amour pour Hélène est resté intact. Il voyait Hélène en Julie et a donc voulu conquérir Julie pour remplacer Hélène car il n’a pas supporté qu’Hélène aime un autre homme que lui.
Il a buggé et n’arrivait pas à dépasser ce stade.
Cela m’a vraiment émue, j’aime beaucoup ce genre de personnages masculins torturés et déchirés.
Il n’était nullement amoureux de Julie, il a seulement vu sa mère en elle (puisqu’elle lui ressemble physiquement).
Il voulait donc garder Julie à la place d’Hélène.
Au cours de son bref moment passé chez le comte, Julie dansera la valse avec lui et là, le comte sera impressionné car Julie sait parfaitement la danser, le rapprochement avec Hélène n’en sera que plus intense.
Plus Julie cherche à le fuir, plus son désir de la retrouver s’accroit.
J’aime ce comte blessé de ne pas avoir concrétisé son amour avec la femme qu’il voulait, et le rejet qu’elle lui a opposé lui fut fatal, il en est devenu fou.
Mais je ne pense pas qu’il était si fou amoureux de la mère de Julie, de là à ne pas pouvoir vivre sans elle (comme nous le verrons par la suite). Le problème du comte de Gourmont, c’est qu’il n’a pas pu dépasser cet évènement douloureux pour lui, et on va bien avoir les preuves que ce refus, que lui a opposé Hélène, n’est pas une épreuve insurmontable pour le comte.
C’est un homme de pouvoir, et comme le disait sa femme, il se comporte parfois comme un enfant cynique et gâté, il n’a pas supporté d’être repoussé car il ne supporte pas qu’on lui résiste, qu’on lui dise non.
Il était seulement aveuglé par ce caprice d’enfant gâté.
Il fallait simplement le brusquer et l’atteindre psychologiquement et émotionnellement pour qu’il prenne conscience du fait qu’il gâche inutilement sa vie en restant bloqué sur une malheureuse déception du passé. Et c’est sa femme qui le fera :
Sa femme Françoise a profondément souffert de ce qu’il lui a fait endurer. Le comte a pourtant épousé une femme formidable mais il s’en est rendu compte bien trop tard….
Je trouvais que c’était un manque de respect vis-à-vis de sa femme qu’il conserve un portrait d’Hélène, cela devait être horrible pour Françoise.
J’ai été très marquée par la scène de leur dispute, je pense que lorsque sa femme lui a dit toute la vérité en face, elle a provoqué un premier déclic chez son mari.
En effet, elle lui a dit : que l’amertume s’est installée dans leur couple, qu’elle a tout fait pour le garder et effacer du cœur de son mari l’image d’Hélène, qu’il a retrouvé en Julie l’image d’Hélène, cette femme qu’il a aimée et qu’il avait tout fait pour conquérir, mais il a échoué, car malgré tout son pouvoir il ne pouvait pas l’empêcher d’aimer un autre homme.
Françoise lui a bien dit qu’il veut empêcher Julie d’aimer Stéphane comme il a voulu empêcher Hélène d’aimer Friedrich, qu’il n’a cessé d’aimer Hélène, et que sa seule idée c’était de faire prendre à Julie la place d’Hélène.
Ces paroles ont changé quelque chose en lui, on le voyait physiquement complètement instable.
Ensuite, elle lui a tiré dessus et déclenché l’incendie.
Sa femme lui a dit qu’elle n’a jamais aimé un autre homme que lui.
Il a dit à sa femme que son amour pour elle s’était éteint, il lui a demandé de partir pour qu’elle ne meurt pas dans l’incendie avec lui et lui a dit qu’elle pouvait encore vivre sans lui, mais elle a répondu que non et a refusé de partir. Et à cet instant il a eu un deuxième déclic.
Il l’a suppliée de partir pour qu’elle ne meurt pas, il en avait les larmes aux yeux, elle l'a embrassé et s’est ensuite suicidée sous ses yeux en se tirant une balle dans la tête, le choc pour le comte fut intense, ce qui lui a provoqué un troisième déclic.
Sa femme aurait pu lui tirer dessus et se sauver mais elle a voulu se tuer car elle a eu honte, non seulement de son acte envers son mari qu’elle aime tant mais aussi, elle ne pouvait pas vivre sans lui.
Cette femme est bien car malgré tout ce qu’il lui a fait subir, elle a touché son cœur en lui disant qu’elle l’aimait : elle aime son mari pour lui-même (et non pour son argent et son pouvoir).
Lorsqu’elle s’est suicidée, son geste m’a fait penser à Aphélie dans Goldorak qui s’est jetée à la mort car elle ne pouvait pas supporter d’avoir attaqué physiquement et moralement Actarus, son bien aimé (à rappeler qu’Aphélie n’était plus elle-même dans ces moments).
Quel bonheur pour moi que le comte ne soit pas mort, hi hi.
A l’instant où je l’ai vu assis de dos avec son chat noir, j’étais heureuse hi hi car on a su à ce moment qu’il était vivant.
Depuis l’incendie, il est aussi devenu moins violent : il n’a pas tué le traitre de Dubois et ses acolytes qui ont élu domicile chez lui, alors qu’il les aurait surement supprimés avant.
Il a été très reconnaissant envers Céraste, il lui fait une très grande confiance car il lui doit la vie.
Les deux seules raisons de vivre du comte de Gourmont sont : le pouvoir et l’amour.
Il s’est enfin rendu compte qu’il avait vraiment perdu l’amour le soir où sa femme s’est donné la mort. Aussi, il s’est dit, qu’il ne lui restait donc que le pouvoir : il a noyé sa terrible peine dans un désir démesuré (de pouvoir), qui s’est traduit par la volonté de conquérir la Suisse.
A noter que lorsqu’un soir, vers la fin des épisodes, le comte a rencontré Julie, laquelle a arrêté sa voiture, et qu’il lui a proposé de lui offrir une vie de reine, qu’il l’attendait, il était à ce moment toujours dans sa folie, il était dans une solitude intense, ce n’était nullement de l’amour, il voulait combler un manque violent d’amour qui le rongeait, il avait tout perdu au plan sentimental. Cette demande à Julie laissait transparaitre sa profonde détresse.
On peut souligner aussi, que depuis la mort de Françoise il ne poursuivait plus Julie.
Le comte regrette amèrement qu’elle soit morte, il s’est rendu compte à cet instant que sa femme l’aimait éperdument et qu’elle préférait mourir plutôt que de vivre sans lui.
On peut ressentir, que c’est peut-être la première fois de sa vie qu’il s’est senti réellement aimé par une femme, cela a tout chamboulé chez lui et il est en devenu encore plus fou qu’auparavant : il a perdu l’amour quand Françoise est morte.
Et je pense sincèrement qu’il est tombé amoureux de sa femme le jour où elle s’est donné la mort.
En voulant combler le violent manque d’amour qu’il ressentait, son désir intense de conquête s’est accru, il voulait donc conquérir par son propre chef (ce qui n’est pas le cas du titre de comte qu’il a reçu en héritage).
Le comte a de monstrueux regrets depuis la mort de sa femme, il s’est dit qu’il ne pouvait plus être heureux car celle qu’il aimait est partie ; d’autant plus qu’avant qu’elle meurt il lui a dit que son amour pour elle s’est éteint, et il n’a jamais pu lui dire que finalement il s’est rendu compte qu’il l’aimait et qu’il avait de la chance de l’avoir auprès de lui. Il était désormais trop tard.
Au dernier épisode, après que son rêve de conquête ait échoué et se soit envolé, il m’a profondément émue quand il a dit qu’il ne lui restait rien ni personne. A ce moment, il a sorti et regardé le pistolet avec lequel sa femme s’est donné la mort et il s’est remémoré son visage, il est hanté par cette vision qui le marquera à jamais.
Et c’est très important lorsqu’il dit qu’il n’a plus personne en repensant à sa femme, cela souligne bien qu’il regrette amèrement son attitude envers elle, il s’est rendu compte, mais bien trop tard, qu’il avait auprès de lui l’amour durant toutes ces années où il s’était enfermé dans un aveuglement stupide.
Julie a eu la grande intelligence et délicatesse de lui dire qu’elle est sûre qu’il trouvera un jour le bonheur, ce qui a donné au comte un espoir, et il finira par dire qu’il est possible que le moment soit venu pour lui d’écrire une nouvelle page dans sa vie.
Le fait que l’amour soit sa raison de vivre fait de lui un homme sensible et émouvant ce qui m’a énormément plu, cela m’a émue et affectée. Quelle délicatesse, quelle tendresse qui se dégagent de ce comte emporté par la violence !
J’ai beaucoup aimé le dernier épisode où il retrouve l’amour, même si je pense qu’il a toujours des séquelles et qu’il n’oubliera jamais son épouse Françoise, qui s’est tuée pour lui.
En effet, je pense qu’il ne sera jamais guéri véritablement, il aura toujours sa blessure de ne pas avoir aimé comme il le fallait sa première femme et surtout de ne lui avoir jamais dit.
Mais cette blessure est désormais masquée par son nouvel amour qu’il cultive.
Je suis très contente de voir qu’un homme tel que lui puisse avoir droit à un nouveau départ dans la vie, il mérite vraiment d’être heureux.