Narcisse vous présente :
Comme promis, Narcisse vous a préparé avec précision un résumé du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.LIVRE PREMIER
I. La grand’salle6 janvier 1482, jour de la Fête des fous : Une immense foule est rassemblée autour de la table de marbre au sein du Palais de Justice, on sait que parmi elle se trouve Jehan Frollo, le petit frère de l’archidiacre.
Ce jour là, il doit y avoir feu de joie à la Grève, plantation de mai à la chapelle de Braque et mystère au Palais de Justice.
À midi, l’ambassade de Flandre doit arriver et c’est en son honneur que le mystère est prévu.
Mais à midi, l’ambassade de Flandre n’est pas là, et la foule s’impatiente puis se met en colère.
Menée par Jehan, la foule réclame le mystère.
II. Pierre GringoireLe poète Pierre Gringoire, un homme grand, maigre, blême et blond, fait son apparition.
C’est lui l’auteur du mystère tant attendu par la foule.
Mais l’attention de la foule, toujours menée par Jehan Frollo, se tourne très rapidement vers le mendiant déguenillé Clopin Trouillefou.
Pierre Gringoire en est fort mécontent, puis la pièce se met à reprendre le dessus et le public se remet à l’écouter.
Tout d’un coup, l’huissier annonce la venue du cardinal de Bourbon.
III. Monsieur le cardinalL’entrée de Charles, cardinal de Bourbon, bouleverse l’auditoire, toute la foule veut le voir.
Il est fort populaire à Paris, surtout auprès des femmes car il est bel homme.
Jehan Frollo, qui est effronté, chante à tue-tête « Cape remplie de vin » en fixant le cardinal.
L’arrivée du cardinal distraie donc la foule qui n’est plus attentive au mystère de Pierre Gringoire. Et la foule sera encore plus distraite par l’arrivée de l’ambassade de Flandre.
IV. Maître Jacques CoppenoleJacques Coppenole fait son entrée dans la salle et sympathise avec le peuple.
Il se met à parler avec son ami Clopin.
Et avec toutes ces entrées, tous oublient Pierre Gringoire qui n’a cessé de s’agiter pour le salut de son prologue.
Le cardinal ordonne que le spectacle continue pour satisfaire ceux qui veulent qu’il recommence et ceux qui veulent qu’il finisse.
Mais Gringoire sera très déçu car lorsque cet ordre fut donné, l’estrade était loin d’être remplie, la pièce sera très difficile à suivre car l’huissier criera à chaque fois le nom des personnages arrivants au compte goutte qui distrairont l’auditoire.
Plus personne n’écoutera la pièce de Gringoire.
Le comble arrivera lorsque Coppenole se lèvera pour dire que le mystère n’est pas amusant, et il propose à la foule un nouveau divertissement qui sera approuvé avec enthousiasme, celui de se rassembler en cohue et chacun devra passer sa tête par un trou et faire une grimace aux autres. Celui qui fera la tête la plus laide, à l’acclamation de tous, sera élu pape des fous.
Gringoire en sera indigné.
V. QuasimodoTout fut prêt pour exécuter l’idée de Coppenole qui sera un grand succès.
Quant à Gringoire, il est resté le seul spectateur de sa pièce à l’exception d’un homme, un gros magistrat à demi réveillé.
Le pape des fous est élu : c’est Quasimodo le sonneur de cloches, la grimace était son visage ou plutôt toute sa personne.
Coppenole va le féliciter pour sa laideur et s’aperçoit que Quasimodo est sourd.
Jehan crie à la foule qu’il reconnait Quasimodo, que c’est le sonneur de cloches de son frère l’archidiacre, et va le saluer.
Quasimodo se laissera revêtir de la tenue du pape des fous, la foule le fera asseoir sur brancard bariolé, douze officiers de la confrérie des fous le porteront et la procession se mettra en marche.
VI. La EsmeraldaGringoire est déterminé à continuer sa pièce et ne désespère pas d’un retour de l’attention du public.
Mais en un clin d’œil la grand’salle fut vide car toute la foule suit la procession du pape des fous, à l’exception de quelques spectateurs.
Tout d’un coup l’un d’eux s’écrie « La Esmeralda ! », et on entend au dehors un grand bruit d’applaudissements.
Gringoire descend les escaliers du Palais en grommelant et en se demandant ce que signifie Esmeralda.
LIVRE DEUXIÈME
I. De Charybde en ScyllaLa nuit est tombée de bonne heure (nous sommes en janvier) et Gringoire, qui est sans le sou, ne sait pas où loger car il doit six mois de loyer et se trouve dans l’incapacité de régler la somme due.
Il est même tenté de se noyer dans la Seine si l’eau n’avait pas été aussi froide.
Désespéré, il se résout à s’enfoncer au cœur même de la fête, et d’aller à la place de Grève dans l’espoir de se réchauffer et souper.
II. La place de GrèveVictor Hugo décrit ici la place de Grève qui a l’aspect sinistre car au milieu du pavé se trouvent, notamment, un gibet et un pilori permanents, une justice (c’est-à-dire un gibet) et une échelle (c’est-à-dire un pilori) qui ont fait tant agoniser de vies….
III.Besos para golpes (Des Baisers pour des coups) Gringoire arrive, transi, sur la place de Grève et dans un vaste espace laissé libre entre la foule et le feu de joie, une jeune fille dansait.
Je vous cite le passage
in extenso :
- Spoiler:
« Si cette jeune fille était un être humain, ou une fée, ou un ange, c’est ce que Gringoire, tout philosophe sceptique, tout poète ironique qu’il était, ne put décider dans le premier moment, tant il fut fasciné par cette éblouissante vision.
Elle n’était pas grande, mais elle le semblait, tant sa fine taille s’élançait hardiment. Elle était brune, mais on devinait que le jour sa peau devait avoir ce beau reflet doré des andalouses et des romaines. Son petit pied aussi était andalou, car il était tout ensemble à l’étroit et à l’aise dans sa gracieuse chaussure. Elle dansait, elle tournait, elle tourbillonnait sur un vieux tapis de Perse, jeté négligemment sous ses pieds ; et chaque fois qu’en tournoyant sa rayonnante figure passait devant vous, ses grands yeux noirs vous jetaient un éclair.
Autour d’elle tous les regards étaient fixes, toutes les bouches ouvertes ; et en effet, tandis qu’elle dansait ainsi, au bourdonnement du tambour de basque que ses deux bras ronds et purs élevaient au-dessus de sa tête, mince, frêle et vive comme une guêpe, avec son corsage d’or sans pli, sa robe bariolée qui se gonflait, avec ses épaules nues, ses jambes fines que sa jupe découvrait par moments, ses cheveux noirs, ses yeux de flamme, c’était une surnaturelle créature. »
Au moment où l’une des nattes de sa chevelure se détacha, et qu’une pièce de cuivre jaune roula sur le sol, Gringoire se rendit compte que cette jeune fille était une bohémienne.
Le moment qui suit est important car nous faisons connaissance avec l’archidiacre Frollo.
Je vous cite aussi le passage
in extenso :
- Spoiler:
« Parmi les mille visages que cette lueur teignait d’écarlate, il y en avait un qui semblait plus encore que tous les autres absorbé dans la contemplation de la danseuse. C’était une figure d’homme, austère, calme et sombre. Cet homme, dont le costume était caché par la foule qui l’entourait, ne paraissait pas avoir plus de trente-cinq ans ; cependant il était chauve ; à peine avait-il aux tempes quelques touffes de cheveux rares et déjà gris ; son front large et haut commençait à se creuser de rides ; mais dans ses yeux enfoncés éclatait une jeunesse extraordinaire, une vie ardente, une passion profonde. Il les tenait sans cesse attachés sur la bohémienne, et tandis que la folle jeune fille de seize ans dansait et voltigeait au plaisir de tous, sa rêverie, à lui, semblait devenir de plus en plus sombre. De temps en temps un sourire et un soupir se rencontraient sur ses lèvres, mais le sourire était plus douloureux que le soupir. »
Ensuite, Esmeralda présente sa petite chèvre Djali qui expose à son tour ses talents.
A la fin du spectacle, Esmeralda récolte de l’argent dans son tambour, et le tend ensuite à Gringoire, il en était très gêné car il n’a aucun sou.
Il sera « sauvé » par un incident inattendu : une voix méchante de femme criera « t’en iras-tu, sauterelle d’Egypte ? » (cette voix est celle de la recluse de la Tour-Roland).
Tous se précipiteront pour aller souper au buffet, et quand Gringoire y arrivera, il ne restera quasiment rien.
Et il entendra Esmeralda chanter, ce chant lui sera très agréable.
La même voix de femme qui avait interrompu la danse d’Esmeralda viendra interrompre son chant.
Au même instant, la procession du pape des fous arrive. Pour Quasimodo, c’était la première jouissance d’amour-propre qu’il eût jamais éprouvée, lui qui n’avait connu que l’humiliation, le dédain pour sa condition et le dégoût pour sa personne. Il prenait au sérieux tous ces applaudissements ironiques. Mais ce qu’il ressentait au fond de lui était confus.
Claude Frollo s’élance tout d’un coup et arrache à Quasimodo, avec colère, sa crosse de bois doré, insigne de sa folle papauté.
Quasimodo se mettra à genoux devant Frollo, et ils communiqueront par le langage des signes.
Frollo fera signe à Quasimodo de le suivre, il s’exécutera. La confrérie des fous voudra défendre leur pape, se rassemblera autour de Frollo mais Quasimodo les menacera des muscles de ses poings et de son regard, et il s’enfoncera avec Frollo dans une rue ténébreuse.
IV. Les inconvénients de suivre une jolie femme le soir dans les ruesGringoire s’est mis à tout à hasard à suivre Esmeralda.
Puis, il l’entend pousser un cri perçant : c’est Quasimodo qui est en train d’enlever Esmeralda, mais le capitaine des archers de l’ordonnance du roi l’arrachera des bras de Quasimodo.
Quasimodo était accompagné d’un compagnon mystérieux : le lecteur comprend qu’il s’agit de Claude Frollo et que Quasimodo agissait sous ses ordres.
Frollo disparaitra et Quasimodo sera arrêté.
Quant à Esmeralda, elle se trouve sur la selle du capitaine, et tout éblouie, elle adoucit sa voix de plus belle pour lui demander son prénom. Il lui répond : « le capitaine Phœbus de Châteaupers ». Esmeralda se laisse glisser à bas du cheval et s’enfuit.
V. Suite des inconvénientsGringoire se remémore ce qui vient de se passer, et il prend fuite après avoir failli être brûlé par une paillasse enflammée.
VI. La cruche casséeGringoire est poursuivi par des mendiants et il se retrouve pris au piège dans la Cour des Miracle (cabaret de brigands). Les mendiants conduisent Gringoire auprès du repère de Clopin (où s’y trouve grand nombre de truands, mendiants, voleurs etc.).
Clopin voudra d’abord le pendre, puis lui demandera s’il veut faire partie de leur groupe (le royaume d’argot).
Gringoire accepte et Clopin lui dit qu’il sera tout de même pendu mais plus tard, avec une cérémonie.
Clopin fait passer un test à Gringoire : s’il parvient à prendre la bourse du mannequin sans qu’une sonnette bouge, il ne sera pas pendu.
Gringoire fera sonner toutes les clochettes du mannequin en tombant, et Clopin ordonnera qu’on le pende.
Mais avant de le pendre Clopin dira qu’il est d’usage, avant de pendre un homme, de demander s’il y a une femme qui en veut pour mari.
Clopin criera aux femmes si l’une d’elles veut Gringoire pour mari. C’est Esmeralda qui arrivera et acceptera de le prendre pour mari.
Notons qu’il n’y a pas de véritable mariage, c’est seulement symbolique.
VII. Une nuit de nocesGringoire croît rêver, il est très heureux : il est avec Esmeralda dans la chambre de celle-ci, et il croit qu’elle l’aime à la folie pour lui avoir sauvé la vie de la sorte.
Gringoire prend très à cœur son rôle de mari, mais Esmeralda refuse qu’il la touche.
Gringoire comprendra que si Esmeralda l’a pris pour « mari », c’était seulement pour lui sauver la vie.
Esmeralda nourrira Gringoire et il mangera pendant qu’elle pense à Phoebus dont elle vient de tomber amoureuse.
Esmeralda et Gringoire discuteront du sens de l’amour et de l’amitié. Esmeralda ne veut pas de Gringoire pour mari, mais ne refuse pas de l’avoir pour ami.
Elle lui dit qu’elle ne pourra aimer qu’un homme qui pourra la protéger.
Gringoire lui demande ensuite que veut dire « La Esmeralda ». Esmeralda lui dit qu’elle ne sait pas, que c’est de l’égyptien, elle ne connait pas ses parents, elle est à Paris depuis un an.
A son tour, Gringoire se présentera, il lui racontera brièvement sa vie : il fut orphelin à six ans, a eu une vie très difficile, il se fit poète, rencontra Claude Frollo. Et c’est à Frollo qu’il doit d’être désormais un véritable lettré.
Gringoire dira à Esmeralda qu’il est prêt à vivre avec elle chastement ou comme mari ou comme un frère.
Mais Esmeralda ne l’écoute pas, prononce le prénom de Phoebus et en demande à Gringoire la signification. Il lui répond que c’est un mot latin qui veut dire « soleil ».
L’un des bracelets d’Esmeralda se détache, Gringoire se baisse pour le lui ramasser et au moment où il se relève, la jeune fille et sa chèvre ont disparu.
Il entend le bruit d’un verrou. Gringoire se couche en se disant que voilà une étrange nuit de noces.
LIVRE TROISIÈME
I. Notre DameVictor Hugo présente le monument Notre-Dame de Paris. Il déplore notamment le fait que ce magnifique édifice ait été ébréché, rouillé, ajusté effrontément par de nouvelles architectures qui ont ravagé et détruit la magie de l’architecture gothique. Cet art a été tué.
Notre-Dame de Paris est un édifice de la transition du roman au gothique selon Victor Hugo.
Ce monument possède une touche romane, une touche gothique et une touche gréco-romaine.
C’est seulement l’art qui a changé de peau avec le temps, mais la constitution même de cette église n’est pas attaquée.
Comme l’écrit Victor Hugo :
« Le tronc de l’arbre est immuable, la végétation est capricieuse ».
II. Paris à vol d’oiseauVictor Hugo décrit la vue que l’on a de Paris du haut des tours de Notre-Dame, ainsi que les transformations de cette ville au cours des siècles.
LIVRE QUATRIÈME
I. Les bonnes âmesVoici l’histoire de Quasimodo : Il y a 16 ans qu’il avait été recueilli par Claude Frollo.
Quand il était tout petit, il a été déposé un dimanche dans l’église de Notre-Dame sur le bois de lit où il était d’usage d’exposer les enfants trouvés à la charité publique.
Quatre femmes regardent cet enfant de quatre ans et prononcent des paroles bien mauvaises à l’égard de son apparence physique difforme.
Notons la présence de Fleur de Lys de Gondelaurier, la future femme de Phoebus : sa mère, Aloïse a regardé cet enfant difforme, tenant par la main Fleur de Lys, alors âgée de six ans (c’était une charmante petite fille, toute vêtue de soie et de velours).
Les gens autour de l’enfant déformé disent qu’il s’agit d’un démon et qu’il serait plus prudent de le condamner sur un fagot flambant.
Un jeune prêtre les écoute. C’est Claude Frollo. Il a une figure sévère, un front large, un regard profond.
Il écarte silencieusement la foule, étend sa main vers l’enfant puis dit : « J’adopte cet enfant. »
Claude Frollo prend l’enfant dans sa soutane et l’emporte.
II. Claude FrolloVoici la présentation de Claude Frollo : ce n’est pas un personnage vulgaire, écrit Victor Hugo.
Claude Frollo avait été destiné dès l’enfance par ses parents à l’état ecclésiastique.
Il a appris à lire le latin, il a été élevé à baisser les yeux et parler bas.
Son père l’a cloîtré au collège de Torchi en l’Université où il y a grandi.
C’était un enfant triste, grave, sérieux, qui étudiait ardemment et apprenait vite.
Il n’était pas plaisantin et encore moins médisant. C’était un étudiant brillant et assidu.
Il était si intelligent, qu’à l’âge de seize ans, il a tenu tête, en théologie mystique, à un père de église ; en théologie canonique à un père des conciles, en théologie scolastique à un docteur de Sorbonne.
Maitrisant parfaitement la théologie, Claude Frollo s’est ensuite consacré au Décret. Il dévora toutes les décrétales. Le décret digéré, Frollo se jeta sur la médecine, et sur les arts libéraux.
Il étudia la science des herbes, la science des onguents. Il devint expert aux fièvres et aux contusions, aux navrures et aux apostumes.
Il parcourut également tous les degrés de licence, maîtrise et doctorerie des arts. Il étudia les langues, le latin, le grec et l’hébreu.
Mais en 1466, un drame frappa Claude Frollo : une grande peste éclata. Frollo courut, alarmé, à la maison paternelle.
Quand il y entra, son père et sa mère étaient morts de la veille. Son tout jeune frère Jehan vivait encore et criait abandonné dans son berceau. C’était tout ce qui restait à Claude de sa famille. Frollo prit l’enfant sous son bras, et sortit pensif.
Cette catastrophe fut une crise dans l’existence de Claude.
Agé de 19 ans, Claude Frollo était déjà orphelin, aîné et chef de famille.
Il se prit de passion et de dévouement pour cet enfant, son frère. C’était un sentiment très étrange et doux pour Frollo, lui qui n’avait jusqu’à présent aimé que des livres.
Cette affection se développa grandement dans le cœur de Frollo : ce fut comme un premier amour pour lui.
Frollo avait été séparé dès l’enfance de ses parents, il les avait à peine connus, il était cloîtré et comme muré dans ses livres.
Son frère fit de lui un homme nouveau et il s’aperçut que l’homme a besoin d’affection, que la vie sans tendresse et sans amour n’était qu'un rouage sec, criard et déchirant.
Mais Frollo pensait que les affections de sang et de famille étaient les seules nécessaires, et qu’un petit frère à aimer suffisait pour remplir toute une existence.
Il se jeta donc dans l’amour de son petit Jehan avec la passion d’un caractère déjà profond, ardent, concentré.
Claude Frollo en prit souci et soin comme de quelque chose de très fragile et de très recommandé. Il fut à l’enfant plus qu’un frère, il lui devint une mère.
Frollo prit la vie très au sérieux, la pensée de son petit frère devint le but de ses études.
Il résolut de se consacrer tout entier à un avenir dont il répondait devant Dieu, et de n’avoir jamais d’autre épouse, d’autre enfant que le bonheur et la fortune de son frère. Il se rattacha donc plus que jamais à sa vocation cléricale.
Frollo devint prêtre à 20 ans, grâce à une dispense spéciale du Saint-Siège.
Son mélange de savoir et d’austérité était rare à son âge.
Le jour de la Quasimodo, son attention avait un jour été éveillée par le groupe de vieilles glapissant autour du lit des enfants-trouvés.
A la vue de cet enfant, de cette détresse, cette difformité, cet abandon, Frollo pensa à son propre petit frère qui aurait pu, lui aussi, être à cette place.
Le cœur de Frollo s’attendrit et une grande pitié s’était remuée en lui. Il adopta cet enfant.
La compassion de Claude Frollo ne fit que s’accroître face à la laideur de l’enfant.
Il baptisa son enfant adoptif et le prénomma Quasimodo. Comme l’écrit Victor Hugo, soit Frollo voulût marquer par là le jour où il avait trouvé l’enfant, soit Frollo voulût caractériser par ce nom à quel point la pauvre petite créature était incomplète et à peine ébauchée.
Je penche plutôt pour le fait que Frollo ait voulu marquer le jour où il avait trouvé son fils adoptif.
III. Immanis pecoris custos, immanior ipse (Gardien d’un troupeau monstre, et plus monstre lui-même) Grâce à son père adoptif Claude Frollo, Quasimodo est le sonneur de cloches de Notre-Dame.
Quasimodo a grandi dans cette église, il y est très attaché, il ne fait qu’un avec elle.
Quasimodo est né borgne, bossu et boiteux, c’est Frollo qui est parvenu à lui apprendre à parler. Il est devenu sonneur de cloches à quatorze ans, mais les cloches lui ont brisé les tympans, il en est devenu sourd.
Sa surdité le rendit en quelque sorte muet car pour éviter que les autres se moquent de lui, Quasimodo est resté dans un profond silence qu’il ne rompait que lorsqu’il était seul.
Le monde extérieur lui semblait beaucoup plus loin qu’à nous, et il est méchant et sauvage car il est laid. En effet, Quasimodo n’est pas intrinsèquement méchant, mais c’est la raillerie et la haine des autres à son égard qui l’ont rendu méchant. Il préfère sa cathédrale où il s’y sent en sécurité : là les statues ne se moquent pas de lui, et Quasimodo leur parle. Et il parle surtout aux cloches, il les caresse, il les aime et les comprend.
IV. Le chien et son maîtreLe seul être humain que Quasimodo aime et ce encore plus que sa cathédrale, c’est Claude Frollo.
C’est simple pour Quasimodo : Claude Frollo est l’homme qui l’a adopté, nourri, élevé.
C’est très touchant : c’est dans les jambes de Claude Frollo que Quasimodo se réfugiait quand les chiens et les enfants aboyaient après lui.
Claude Frollo lui a appris à parler, lire, écrire et lui a trouvé un emploi que Quasimodo aime : sonneur de cloches.
La reconnaissance de Quasimodo est profonde, passionnée et sans borne.
Quand Quasimodo est devenu sourd, il s’est établi entre Frollo et lui une langue de signes comprise d’eux seuls.
Les seules relations de Quasimodo sont Notre-Dame et Claude Frollo.
Le dévouement de Quasimodo envers son père adoptif est total, sa reconnaissance est poussée à l’extrême.
Comme l’écrit Victor Hugo, Quasimodo aime Claude Frollo comme jamais chien, jamais cheval, jamais éléphant n’a aimé son maître.
V. Suite de Claude FrolloPour précision, en 1482 (année durant laquelle se déroule l’histoire du roman), Quasimodo avait vingt-ans et Claude Frollo en avait trente-six.
Claude Frollo n’était plus un jeune élève tout tendre, il est devenu austère, grave, morose, imposant, sombre.
Les membres de l’église tremblent devant lui, surtout lorsqu’il passe près d’eux, majestueux et pensif.
Claude Frollo n’a pas abandonné la science et l’éducation de son jeune frère.
Mais Frollo ressent de l’amertume car son petit frère Jehan n’a pas suivi la direction que Claude aurait voulu.
En effet, à seize ans, son petit frère est ignorant, paresseux et débauché. Malgré les sermons de Claude, Jehan continue.
Claude, découragé, se jeta avec plus d’emportement dans les bras de la science.
Il devint de plus en plus savant, de plus en plus rigide mais aussi, de plus en plus triste.
Il s’est toujours tenu éloigné des femmes.
Son regard est étrange et éclatant, surtout depuis que se passe cette histoire….
Son horreur pour les égyptiennes et les zingari semble redoubler depuis quelques temps…
Il a sollicité de l’évêque un édit interdisant aux bohémiennes de venir danser et tambouriner sur la place du Parvis.
Le lecteur doit comprendre aisément que Claude Frollo est tombé amoureux d’Esmeralda et qu’il se sent coupable d’un tel sentiment.
VI. ImpopularitéLorsque Claude Frollo et Quasimodo sortent, les passants prononcent des mauvaises paroles, leur lancent des regards de haine (seulement quand Frollo baisse la tête, lorsqu’il la relève, rarement, personne n’ose agir ainsi).
Mais ces injures qui proviennent en fait d’enfants ou de vieilles dames passent inaperçu : Quasimodo est trop sourd et Claude trop rêveur pour les entendre.
LIVRE CINQUIÈME
I. Abbas Beati Martini (L’abbé du bienheureux Martin) Un soir, Claude Frollo reçut la visite de Jacques Coictier, le médecin du roi, et de son confrère, Tourangeau.
Tourangeau veut prendre conseil auprès de Claude Frollo et s’ensuit une discussion sur la médecine, la science et l’alchimie.
Avant de partir, Tourangeau dit à Frollo qu’il le tient en estime singulière et il lui révèle qu’il est en réalité l’abbé de Saint-Martin de Tours. Claude Frollo sera stupéfait.
II. Ceci tuera cela« Ceci tuera cela » a été prononcé par Claude Frollo lors de sa discussion avec Coictier et l’abbé. Cela voulait de prime abord dire que la presse tuera l’église.
Mais cela signifiait surtout que la pensée humaine, en changeant de forme, allait changer de mode d’expression. Cela voulait donc dire que l’imprimerie tuera l’architecture.
LIVRE SIXIÈME
I. Coup d’œil impartial sur l’ancienne magistrature1482 : Robert d’Estouteville, prévôt de Paris, se réveille et il est de mauvaise humeur.
Il doit juger au Châtelet l’affaire de tentative de rapt commise par Quasimodo, mais l’audience commence sans Robert d’Estouteville, ses lieutenants font sa besogne.
Le procès de Quasimodo est une vraie mascarade : l’auditeur, maître Florent Barbedienne, est sourd. Il mettait grand soin à dissimuler sa surdité aux yeux de tous.
Il demande à Quasimodo son nom (mais il le sait déjà), Quasimodo est sourd donc il ne répond pas. Et le prévôt, croyant que Quasimodo a répondu, répond « c’est bien », et il continua ainsi ses questions, croyant à chaque fois recevoir une réponse.
L’auditoire éclata de rire lorsque le prévôt demanda au greffier s’il avait écrit ce que l’accusé a dit.
Florent Barbedienne, supposant que le rire des spectateurs avait été provoqué par une réplique irrévérante de Quasimodo, commence à l’apostropher avec colère et indignation.
C’est au tour de Robert d’Estouteville de questionner Quasimodo. Il lui demande la cause de sa présence à ce procès. Quasimodo croyant que le prévôt lui demande son nom répond « Quasimodo ».
La colère de Robert d’Estouteville éclate et se fortifie à mesure que les réponses de Quasimodo ne coïncident pas avec les questions qu’il lui pose.
Il décide donc de le condamner au pilori pour une durée d’une heure.
Jehan Frollo assiste à ce procès, hilare.
Le greffier, ému de pitié, s’approche de l’auditeur sourd en lui disant que Quasimodo est sourd. Mais nous le savons, l’auditeur est sourd et il voulut avoir l’air d’entendre.
Alors, il répondit au greffier :
« Je ne savais pas cela. Une heure de pilori de plus en ce cas. »Ce qui fait que le pauvre Quasimodo est condamné à deux heures de pilori.
II. Le Trou aux RatsA la tour Roland, s’y trouve au rez-de-chaussée une célèbre petite cellule sans porte.
Le peuple surnomme cette cellule Trou aux Rats.
III. Histoire d’une galette au levain de maïsA l’époque où se passe cette histoire, la cellule de la Tour-Roland est occupée par une recluse qui a horreur des zingari et des égyptiens…
Mahiette, une femme bourgeoise, raconte l’histoire de Paquette la Chantefleurie à ses deux amies.
Paquette était très pauvre, elle devint pécheresse et accoucha il y a seize ans d’une petite fille.
Elle était montrée du doigt, était misérable et honteuse.
Mais elle était extrêmement heureuse d’avoir un enfant à aimer car plus personne n’aimait Paquette et elle n’avait personne à aimer.
Elle avait prénommé sa fille Agnès. Elle avait de très grands yeux et de beaux cheveux noirs…
Mais un jour, à Reims, des excommuniés d’Egypte débarquèrent.
La pauvre Paquette fut prise de curiosité et porta son enfant aux égyptiens pour aller quérir la bonne aventure.
Un jour, Paquette sortit pendant que sa fille dormait en laissant la porte entrouverte.
A son retour, Agnès n’était plus là. Il ne restait que son petit soulier de satin rose.
Paquette devint folle. Elle parcourait toutes les rues dans l’espoir de retrouver sa fille.
Un soir alors qu’elle rentrait chez elle, sa voisine lui dit que deux égyptiennes étaient montées chez elle en cachette avec un paquet dans leurs bras, et qu’elles étaient redescendues en s’enfuyant.
Paquette eut l’espoir de retrouver sa fille et courut chez elle, mais ce n’était nullement Agnès.
Les égyptiennes avaient déposé un enfant hideux et difforme de quatre ans qui fut rapidement emmené. [Le lecteur doit comprendre que cet enfant était Quasimodo et qu’Agnès n’est autre qu’Esmeralda.]
Mahiette se dirige vers la lucarne du Trou aux Rats pour faire la charité à la recluse d’une galette au levain de maïs.
Cette recluse n’est autre que Paquette la Chantefleurie, elle conserve auprès d’elle le petit soulier de satin rose…
IV. Une larme pour une goutte d’eauSur la place de Grève, la foule est rassemblée autour du pilori et du gibet.
Quasimodo va subir sa torture et le blondinet Jehan Frollo fait rire la foule en criant qu’on va flageller le sonneur de son frère.
La roue tourne et Quasimodo se fait flageller et torturer par le bourreau.
Quasimodo se fait insulter par la foule.
Puis Claude Frollo passa et Quasimodo se mit à sourire avec douceur, mais Claude Frollo rebroussa chemin. Quasimodo en fut très attristé.
Quasimodo demande ensuite à boire, et la foule en rit. Quasimodo réitère sa demande et c’est Esmeralda qui va détacher une gourde de sa ceinture et la porter aux lèvres de Quasimodo.
Quasimodo en pleurera et quand il eu finit de boire, il allongea ses lèvres noires pour baiser la main d’Esmeralda. Mais elle retirera sa main avec le geste effrayé d’un enfant qui craint d’être mordu par une bête.
Quasimodo lui jettera un regard plein de reproche et d’une tristesse inexprimable.
La recluse maudira Esmeralda.
V. Fin de l’histoire de la galetteEsmeralda pâlit en entendant les insultes de la recluse.
Quasimodo fut détaché et la foule se dispersa.
Mahiette, la femme qui racontait l’histoire de la recluse et qui était allé lui faire charité, demande à son fils Eustache où est la galette.
Son fils lui dit qu’un chien a mordu dedans pendant qu’elle parlait avec la recluse, et qu’il en a mangé aussi.
LIVRE SEPTIÈME
I. Du danger de confier son secret à une chèvrePlusieurs semaines se sont écoulées, nous somme en mars.
Sur le balcon d’une riche maison gothique, s’y trouve de belles jeunes filles : il s’agit de Fleur-de-Lys de Gondelaurier (la fiancée de Phoebus) et ses compagnes.
Certaines sont au balcon, d’autres dans la chambre.
Phoebus se tient à côté de la mère de sa fiancée.
Mais Phoebus a l’air de s’ennuyer et d’être gêné.
Aloïse, la mère de Fleur-de-Lys, vante auprès de Phoebus la beauté de sa fille qui est blonde, très blanche, gracieuse et elle l’incite à aller lui parler, le croyant timide.
Mais Phoebus n’est pas du tout timide.
Phoebus s’approche près de sa fiancée pour lui faire la conversation mais il ne sait guère quoi dire, et lui pose des questions auxquelles Fleur-de-Lys avait déjà répondu.
De plus, voyant Fleur-de-Lys boudeuse, il se sentit obligé de lui dire quelque chose à l’oreille mais il ne put rien trouver dans son imagination de plus tendre que de désapprouver la tenue d’Aloïse qu’il ne trouve pas élégante.
Phoebus est froid avec sa fiancée, l’idée du mariage le met mal à l’aise car il est habitué aux gros mots, à la taverne et aux succès faciles.
Puis, le tambour d’Esmeralda se fait entendre.
Les demoiselles remarquent que l’archidiacre Claude Frollo est en train de regarder la bohémienne.
Fleur-de-Lys dit à Phoebus que la bohémienne qui danse est peut-être celle qu’il a sauvée il y a deux mois. Phoebus reconnait effectivement Esmeralda grâce à sa chèvre et il en fait part à sa fiancée. Fleur-de-Lys demande à Phoebus de faire signe à Esmeralda pour qu’elle monte.
Phoebus finit par s’exécuter. Toute rouge et troublée, Esmeralda arrive.
Les demoiselles furent éblouies de la beauté d’Esmeralda, mais elles sentaient en elle une ennemie car elle était plus jolie qu’elles.
L’accueil réservé à Esmeralda est glacial. Mais la langue de Phoebus se délie et il commence à parler avec elle comme il parle aux filles de rue.
Les demoiselles humilient Esmeralda en raillant sa tenue. Esmeralda se tait. Phoebus prend sa défense avec un mélange d’impertinence et de pitié.
La chèvre d’Esmeralda arrive et une des demoiselles (Bérangère) l’attire sans que personne ne s’en rende compte. La curieuse détacha le sachet suspendu au cou de la chèvre et vida son contenu.
Il s’agit d’un alphabet. La chèvre disposa quelques lettres qui formèrent le prénom PHOEBUS.
Bérangère alerta Fleur-de-Lys qui éclate en sanglots en disant qu’Esmeralda est une magicienne, mais elle entendit une voix plus amère lui dire au fond de son cœur que c’est une rivale.
Fleur-de-Lys tombe évanouie. La mère de Fleur-de-Lys chasse Esmeralda.
Esmeralda sort par une porte, et on emporte Fleur-de-Lys par l’autre porte.
Phoebus reste seul, hésite entre les deux portes et décide de suivre la bohémienne.
II. Qu’un prêtre et un philosophe sont deuxClaude Frollo a pour habitude de se rendre dans une cellule mystérieuse au sein d’une des tours de Notre-Dame. Il regarde, au sommet de la tour, la bohémienne danser.
Il voit un homme assis près de la bohémienne (c’est Pierre Gringoire) et son sang ne fait qu’un tour.
Frollo se précipite à descendre, et il aperçoit Quasimodo regarder Esmeralda.
Dans la foule, Esmeralda a disparu et Frollo reconnait alors Pierre Gringoire et lui fait signe de le suivre dans l’église.
Gringoire explique à Frollo qu’il donne des spectacles pour pouvoir vivre et manger.
Frollo lui demande ce qu’il faisait en compagnie de l’égyptienne et Gringoire lui répond qu’ils sont mariés.
L’œil ténébreux du prêtre s’enflamma et il saisit le bras de Gringoire avec fureur en lui demandant s’il l’a touchée. Gringoire lui jure qu’il ne l’a jamais touchée et se hâte de lui conter tout ce qui s’est passé et que nous savons déjà.
Il assure à Frollo que lui-même ainsi qu’Esmeralda sont vertueux et intacts.
Il lui raconte qu’Esmeralda porte au cou une amulette et elle pense qu’elle lui fera un jour rencontrer ses parents. Elle refuse qu’un homme la touche car elle pense qu’elle et son amulette perdraient alors toute vertu.
Frollo questionne Gringoire sur Esmeralda. Gringoire décrit Esmeralda comme une créature inoffensive, charmante, jolie, naïve, passionnée, ignorante de tout, enthousiaste de tout, ne sachant pas encore la différence d’une femme à un homme même en rêve, folle de danse de bruit de grand air.
Elle se sent haïe de la recluse de la Tour-Roland et d’un prêtre qui lui lance des regards et des paroles qui lui font peur.
Cette dernière circonstance troubla Claude Frollo. Mais Gringoire n’y fait pas attention et continue son récit. Il lui dit qu’il tient lieu de frère pour Esmeralda, qu’il n’est pas très sûr d’être éperdument amoureux d’elle car il aime presque autant la chèvre.
Il apprend à Frollo qu’Esmeralda a appris à sa chèvre à écrire le mot Phoebus.
Frollo demande pourquoi et Gringoire lui répond qu’il ne sait pas, Esmeralda le répète souvent à mi-voix quand elle se croit seule.
Frollo demande à Gringoire de lui jurer qu’il n’a pas touché à Esmeralda du bout du doigt, et Gringoire le lui jure. Puis il demande au prêtre qu’est ce que cela lui fait ? Frollo devint rouge comme une jeune fille. Puis, il fait mine de dire à Gringoire qu’il s’inquiète pour lui car le moindre contact avec cette égyptienne le ferait vassal de Satanas.
Gringoire avoua avoir une fois regardé Esmeralda par le trou de la serrure, elle était en chemise.
Frollo s’écria : « Va-t’en au diable ! », poussa Gringoire par les épaules et s’enfonça sous les plus sombres arcades de la cathédrale.
III. Les clochesDepuis la torture du pilori, Quasimodo ne sonne plus les cloches de la même façon.
On eût dit qu’il n’y avait plus de musicien dans les clochers.
En fait, Quasimodo oublie ses cloches car il est tombé amoureux d’Esmeralda. Il la regarde tendrement.
IV. ἈΝΆГKHNous sommes le 29 mars 1482. Jehan Frollo s’aperçoit que sa bourse est vide.
Il se rend chez son frère pour obtenir de l’argent. Jehan pénètre dans la cachette mystérieuse de son frère sans que Claude Frollo ne s’aperçoive de sa présence. Claude Frollo parle à voix haute, il tient un marteau et un clou et se met à souhaiter que ce clou ouvre la tombe à quiconque porte le nom de Phoebus.
Claude Frollo grave sur la muraille le mot grec ἈΝΆГKH en lettres capitales.
Jehan se met à faire quelque bruit de pas derrière la porte pour faire mine d’arriver à l’instant.
Claude Frollo sermonne son frère qui est notamment bagarreur.
Jehan traduit le mot grec ἈΝΆГKH en français : Fatalité.
Jehan finit par demander à son frère de l’argent et lui dit mensongèrement que c’est pour participer avec deux de ses amis à l’achat d’une layette pour l’enfant d’une pauvre veuve.
Mais Claude Frollo n’est pas dupe et sait que son frère lui ment.
Jehan finit par dire qu’il a besoin d’argent pour aller voir ce soir Isabeau la Thierrye au Val-d’Amour. Claude Frollo le traite de misérable impur. Il refuse avec fermeté de donner de l’argent à son petit frère. Jehan fait semblant de pleurer, puis rit violemment et l’archidiacre sourit. On voit bien que Claude a trop gâté cet enfant.
Jehan se plaint de ses bottines trouées, Claude Frollo lui dit qu’il lui enverra des bottines neuves mais point d’argent. Jehan insiste lourdement et menace son frère de commettre des péchés. Claude Frollo le met en garde contre l’enfer.
Claude Frollo attend la venue de maître Jacques et demande à son frère de se cacher sous le fourneau et de ne jamais répéter ce qu’il verra et entendra.
Jehan exige un florin en échange de son silence. Claude Frollo cède.
V. Les deux hommes vêtus de noirMaître Jacques fait son entrée. Frollo lui demande si l’accusé Marc Cenaine a avoué sa magie.
Ensuite, maître Jacques demande à Frollo quand souhaite t-il appréhender la bohémienne car le procès est tout prêt. Frollo devient pâle et lui dit de s’occuper de Marc Cenaine.
Les deux hommes finissent par sortir de la cellule.
VI. Effet que peuvent produire sept jurons en plein airJehan Frollo en profite pour sortir.
Dehors il voit son frère avec maître Jacques, et il entend une voix forte prononcer sept jurons.
Jehan reconnait son ami le capitaine Phoebus et il prononça son nom à voix haute.
Claude Frollo l’entendit. Il tressaillit et voit son frère aborder un grand officier.
Phoebus était adossé à la porte de la maison de sa fiancée et il jurait comme un païen.
Phoebus est étonné de tout l’argent que possède Jehan. Il lui demande d’où provient-il. Jehan lui répond qu’il a un frère archidiacre et imbécile.
Jehan propose à Phoebus d’aller boire. Les deux amis se mettent en route.
Claude Frollo les suit. Le nom de Phoebus lui suffit pour les suivre car il se demande s’il s’agit du Phoebus dont Esmeralda prononce si souvent le nom (conformément à ce que Gringoire lui a relaté).
Jehan et Phoebus parlent très fort de duels, filles, cruches, folies.
Tout d’un coup, Claude Frollo entend Phoebus dire à Jehan qu’ils doivent presser le pas car il a peur que la bohémienne le voit et qu’elle l’accoste dans la rue.
Claude Frollo comprend ensuite que Phoebus a donné un rendez-vous le soir même à Esmeralda.
Un frisson parcourt Claude Frollo et il continue à suivre les deux hommes qui sont désormais en train de chanter.
VII. Le moine bourruPhoebus et Jehan se rendent dans un cabaret, Claude Frollo attend impatiemment qu’ils sortent.
Claude Frollo a revêtu un manteau qui le recouvre jusqu’au nez.
Jehan est ivre, Phoebus le pousse. Jehan tombe sur le sol endormi.
Claude Frollo s’arrête un moment devant son frère gisant, pousse un profond soupir et part suivre Phoebus.
Phoebus se rend compte qu’un homme le suit. Il s’arrête pour lui parler.
Frollo, toujours masqué, lui dit qu’il sait qu’il s’appelle Phoebus, qu’il a un rendez-vous à sept heures chez la Falourdel avec une femme.
Phoebus parle avec lui et lui confie qu’il n’a pas d’argent pour payer une chambre. Frollo lui glisse une large pièce de monnaie dans sa main et lui demande en échange de se cacher dans la chambre du rendez-vous pour voir si cette femme est vraiment Esmeralda.
Phoebus et Claude Frollo partent donc ensemble.
En pénétrant dans le repère, Claude Frollo haussa son manteau jusqu’à ses yeux. Phoebus demande la chambre dite Sainte-Marthe, paie et monte avec Claude Frollo.
Notons que lorsque la Faroudel a rangé son écu, celui-ci a été dérobé par un petit garçon qui l’a remplacé par une feuille sèche.
Nous apprenons que Phoebus est un habitué des lieux.
Phoebus fait entrer Claude Frollo dans un bouge obscur, qui lui permet de voir tout ce qui se passera dans la chambre voisine, et il sort pour chercher Esmeralda.
VIII. Utilité des fenêtres qui donnent sur la rivièrePhoebus et Esmeralda arrivent.
Phoebus est mal à l’aise car Esmeralda est chaste. Il devient entreprenant quand Esmeralda lui avoue son amour. Esmeralda admire la beauté de Phoebus. Elle lui demande s’il l’aime en retour. Phoebus ment en disant qu’il l’aime. Notons que Phoebus a appris et répété par cœur une déclaration d’amour qu’il vient à l’instant de débiter à Esmeralda.
De plus, Phoebus ne cesse de se tromper en prononçant le prénom de la jeune fille (par exemple : Esmenarda).
Esmeralda demande à Phoebus de lui instruire sa religion pour qu’ils puissent se marier.
En entendant cela, Phoebus a pris une expression mélangée de dédain, de surprise, d’insouciance et de passion libertine, et dit à Esmeralda que c’est de la folie.
En effet, Phoebus ne compte absolument pas épouser Esmeralda dont il n’est pas du tout amoureux, il veut juste s’amuser et profiter d’elle dans un lieu dépravé.
Phoebus se montre encore plus entreprenant et Esmeralda recule, on eût dit une statue de pudeur. Son amulette est dévoilée. Phoebus qui s’impatiente dit à Esmeralda qu’il voit bien qu’elle ne l’aime pas pour l’inciter à lui céder.
Esmeralda lui déclare son amour et compte céder à Phoebus. Phoebus embrasse ses épaules mais au dessus de la tête de Phoebus, Esmeralda voit une autre tête avec un regard de damné.
C’est Claude Frollo qui est sorti de sa cachette, il tient un poignard. Phoebus ne pouvait pas le voir.
Esmeralda reste muette de terreur. Elle vit le poignard s’abaisser sur Phoebus et se relever fumant. Phoebus tombe, Esmeralda s’évanouit.
Au moment où les yeux d’Esmeralda se fermaient, elle crut sentir sur ses lèvres un baiser brulant.
Quand elle reprit ses sens, elle était entourée de soldats du guet et on emportait Phoebus baigné dans son sang.
Claude Frollo avait disparu, la fenêtre du fond de la chambre, qui donnait sur la rivière, était toute grande ouverte.
Esmeralda entendait dire autour d’elle : « C’est une sorcière qui a poignardé un capitaine. »