Je viens de tomber sur cet article qui date d'hier, j'aurai presque pu l'écrire moi même, vu que ce que dit l'auteur est proche de ce que j'ai toujours pensé de ce genre de film ^^
Article par E.L pour télé loisirs :
Ce mardi soir, à partir de 20h50, D8 propose à ses téléspectateurs un classique du cinéma, Pour une poignée de dollars de Sergio Leone avec Clint Eastwood. Mais au fait, quels sont les ingrédients d'un bon western-spaghetti ?
Souvent taclé de "sous genre" par les puristes, le western à l'italienne, autrement appelé "western-spaghetti" apparaît au début des années 60 et va bousculer les codes du cinéma mondial, marqué notamment de l'empreinte d'un Sergio Leone, véritable "papa" du genre. Aussi, à l'occasion de la diffusion sur D8 de Pour une poignée de dollars avec Clint Eastwood, Télé-Loisirs vous livre les ingrédients qui font un bon western-spaghetti.
- Morale ? Mais quelle morale ?
Loin du manichéisme (un tantinet suranné) inhérent au western classique made in USA, à savoir les "bons" Américains face aux "méchants" Indiens, et porté par des héros bien sous tous rappports, le western-spaghetti met en scène des hommes, avec leurs travers et leurs défauts. Voyou, violent, égoïste, épicurien, le cow-boy à la sauce italienne n'est pas parfait. Mais fait plus vrai.
- Des vraies "gueules" de cinéma. Avec le western à l'italienne, exit les belles gueules à la John Wayne ou Gary Cooper. Les cinéastes misent sur des visages burinés et balafrés, ayant "vécu", et pas seulement pour les rôles de méchants : Lee Van Cleef, Charles Bronson, Terence Hill... et bien évidemment Clint Eastwood qui, si l'on ne renie en rien sa "bogossitude", ne correspond pas à l'époque aux canons de beauté qu'exigent les westerns classiques. Devenu "L'homme sans nom" devant la caméra de Leone, le jeune Clint, 34 ans à l'époque de Pour une poignée de dollars, se fera plus qu'un prénom à Hollywood. Merci qui ?
- Humour noir, toujours. "Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses". Cette réplique culte du film de Sergio Leone Le bon, la brute et le truand résume à elle seule l'humour incisif et noir intrinsèque au western spaghetti. Après tout, ce n'est pas parce qu'on est armé jusqu'aux dents que l'on ne peut pas lâcher une petite blague, non ? Allez, on s'en fait une petite pour la route, extraite de Pour une poignée de dollars : "Quand deux hommes se retrouvent face à face, l'un avec un fusil, l'autre avec un revolver, l'homme au revolver est un homme mort, c'est bien ce que tu prétends ? Ramasse ton fusil, charge-le et on verra bien."
- Des décors caractéristiques : Lorsque Clint Eastwood fait mordre la poussière aux hommes de Baxter dans Pour une poignée de dollars, la scène est censée se situer dans une petite ville mexicaine proche de la frontière des Etats-Unis. Or que nenni ! Pour sa trilogie du dollar, Sergio Leone est allé tourner dans le désert de Tabernas, situé dans la province d'Almería en Espagne. Soit un décor naturel semi-aride, qui ressemble pour beaucoup aux déserts de type Far West américain avec ses dunes, ses steppes, ses canyons. Berceau du western-spaghetti, Almería abrite encore Fort Bravo, anciennement baptisé Texas Hollywood, un village-décor toujours en activité pour le septième art. Outre-Atlantique, des sites comme Monument Valley, la Vallée de la Mort, Alabama Hills ou White Sands au Nouveau-Mexique sont les terrains de jeu privilégiés du genre.
- Une esthétique à part. Une "tumbleweed" (boule de paille) qui traverse une rue déserte. Deux hommes, immobiles, jambes légèrement écartées, qui se font face. Regard tendu, main sur la détente du revolver prête à dégainer... Pas un duel qui se respecte dans un western ne déroge à ces quelques règles scénaristiques de base. Or, s'il en est un qui a résolument modifié l'esthétique du western, c'est Sergio Leone (oui, encore lui) avec ses plans très larges sur des paysages imposants, ses cadrages originaux comme la contre-plongée, ses gros plans, ses travellings arrière... et une musique tonitruante !
- Une musique significative. Plus qu'illustrative, la musique dans les westerns fait partie intégrante de la narration et de la dramaturgie du film. L'un des maîtres du genre est Ennio Morricone, compositeur italien qui a signé les musiques des films de son ami, le cinéaste Sergio Leone. Pour l'anecdote, ce dernier faisait jouer les compositions d'Ennio Morricone sur le tournage pour que les acteurs s'en imprègnent et ainsi que leur jeu colle au plus près de l'ambiance voulue par le réalisateur. Malin !
source : http://www.programme-tv.net/news/cinema/56919-ingredients-bon-western-spaghetti/
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