Je poste ici un résumé de la 1ère partie de l'histoire de Marc et Marie, une comédie romantique et dramatique datant de l'époque de Candy qui n'est arrivée en France que tardivement. Si certains ne connaissent pas la 1ère version de cette histoire, laquelle est présentée sous une forme humoristique dans la série, vous pourrez vous en faire une idée...
Dans l’empire du Japon du début des années 1920, vivait Marie Hanamura, une jeune fille de 17 ans, dont le père major lui avait appris tous les rudiments des arts martiaux. Elle s’entraînait avec son voisin Frédéric, un jeune homme efféminé, manifestement plus doué pour l’art que les combats.
Ce dernier était comédien dans un petit théâtre traditionnel où les hommes incarnaient des rôles féminins. Il se trouvait juste en face de la maison de Marie.
Anna, la servante, s’occupait d’entretenir la maison où demeuraient monsieur Hanamura et sa fille.
Sur le chemin de l’école, Marie traversa une forêt de cerisiers en fleurs et s’extasia devant la beauté de la nature.
Mais sur la route, elle perdit soudainement l’équilibre et tomba accidentellement de vélo. Près d’un arbre, un sous-lieutenant se trouvait là. Il se mit à rire en découvrant la jeune fille par terre. Quand leurs regards se rencontrèrent, tous deux furent émus… Cependant, la jeune fille reprit très vite ses esprits et monta sur ses grands chevaux en voyant l’attitude désinvolte du jeune homme. Après quelques vifs échanges, elle se remit en scelle.
Elle arriva au collège de jeunes filles au sein duquel les traditions de l’époque étaient enseignées. Ces demoiselles ne pouvaient choisir les futurs conjoints avec lesquels elles passeraient leur vie.
La professeure réclama un peu de silence et demanda aux élèves d’apporter le petit travail de couture que les jeunes filles devaient amener. Comme à son habitude, Marie avait oublié de faire l’exercice.
Une fille charmante et irréprochable, issue d’une famille aristocratique, prit tout à coup la défense de Marie en pleine classe. Cette jeune fille prénommée Juliette expliqua à sa professeure que leurs ancêtres estimaient bien mieux la femme qu’eux-mêmes ne la considéraient aujourd’hui. Ils disaient : « La femme est l’espoir…» Elle continua de plaider la condition féminine et déclara solennellement devant tous les élèves :
« La femme ne doit plus accepter que l’on choisisse à sa place, nous sommes assez grandes pour choisir nous-mêmes ! » Son audace et sa prise de position lui valurent la désapprobation de son enseignante qui la punit avec Marie.
Partie se promener dans la campagne avec Frédéric, Marie se vit contrainte de grimper dans un arbre pour attraper son cerf-volant resté coincé à une branche. Mais soudainement, elle perdit l’équilibre et tomba brusquement de l’arbre. Heureusement, au même instant, le sous-lieutenant passait par ce chemin et rattrapa la jeune fille de justesse avant qu’elle ne s’écrase. Étonnamment, cet homme avait l’art de se trouver au bon endroit dans les moments critiques. Était-ce une simple coïncidence ?
Très galant, le beau jeune homme prit l’initiative de reconduire Marie chez elle avec Frédéric. Le père de la jeune fille fut ravi. Depuis toujours il espérait que sa fille rencontrât ce sous-lieutenant… Celui-ci se prénommait Marc et descendait de la lignée des 1er Juin, une noble famille. Après son départ, le père révéla à sa fille que ce jeune homme allait devenir son fiancé. Pour Marie ce fut un vrai choc. Même si ce sous-lieutenant n’était pas pour lui déplaire, elle refusa catégoriquement qu’on lui impose un mari !
Juliette retrouva ses camarades après l’école. Dans un endroit paisible, la jeune fille conversa avec Marie et lui répéta qu’en tant que femme de son époque, elle était fondamentalement opposée au mariage de convenance. Elle encouragea son amie à refuser de se marier avec un homme qu’elle n’avait pas choisi. Pour sa part, elle côtoyait un jeune homme qui lui plaisait, qu’elle connaissait depuis longtemps et qu’elle espérait un jour épouser.
Marc, le sous-lieutenant, arriva devant la propriété de ses grands-parents, le comte et la comtesse 1er Juin, où il résidait. La gouvernante le reçut dignement avec les deux chiens qui montaient la garde.
À son arrivée, la comtesse interrompit sa lecture et écouta ce que son petit-fils avait à lui apprendre. Le jeune homme lui fit savoir qu’il avait fait la connaissance de Marie, la fille du major, et qu’il la trouvait charmante… Cette nouvelle réjouit beaucoup la comtesse. Depuis longtemps, elle attendait cet instant…
Dans sa jeunesse, elle avait fait la connaissance d’un homme qu’elle aimait. Tous deux étaient follement épris. Hélas, la famille Hanamura appartenait au service de l’armée impériale tandis que la famille 1er Juin, dont elle faisait partie, était issue de la noblesse. Cette situation se produisit juste avant l’avènement de la restauration. Les deux jeunes gens se trouvèrent alors séparés malgré l’immense amour qu’ils se portaient. Avant de se quitter, ils firent le serment qu’un jour leurs deux familles pourraient se réunir en une seule, au moment où les usages permettraient de passer outre les mésalliances.
Il arrive que la montagne sépare le cours du fleuve mais, tôt ou tard, ses eaux se rejoindront dans l’océan. À leurs grands regrets, les deux familles n’eurent que des garçons pour enfants, chacun de leur côté. Aucun mariage ne fut possible. Aussi décidèrent-elles de prolonger le serment jusqu’aux petits-enfants. Marc, petit-fils de la famille 1er Juin, fut donc destiné à épouser la petite-fille de la famille Hanamura, à savoir Marie.
De son côté, Juliette rendit visite à son ami d’enfance pour lequel elle éprouvait des sentiments. L’amour secret qu’elle ressentait au fond de son cœur était-il réellement partagé par le jeune homme qui n’était autre que le sous-lieutenant ? Ce dernier semblait avoir d’autres préoccupations…
Ayant appris que Marie devait se fiancer au sous-lieutenant, Frédéric se rendit chez elle pour la dissuader d’épouser cet homme. En réalité, il éprouvait depuis longtemps des sentiments pour la jeune fille... Il lui proposa de s’enfuir avec lui. Cette tentative ne fut toutefois pas couronnée de succès.
Assise dans le parc près de l’école, Marie remarqua que Juliette avait l’esprit tourmenté. Elle demanda à son amie si elle avait une peine de cœur. Juliette lui révéla qu’elle aimait un garçon qu’elle connaissait depuis l’enfance. C’était lui qu’elle attendait depuis toujours et qu’elle rêvait d’épouser. Hélas, le jeune homme n’avait jamais fait attention à ses sentiments. Le pire était que ce dernier venait de faire la connaissance d’une autre jeune fille. Juliette voulait à tout prix savoir qui elle était. Marie la rassura et lui avoua que celle-ci était sans doute moins jolie qu’elle.
« Tu n’as rien à craindre ! » déclara-t-elle. Juliette soupira :
« Ah ! Si tu pouvais dire vrai ! » Constatant que son amie était très amoureuse, Marie demanda à Juliette de lui présenter le jeune homme car elle désirait aider son amie à détacher cette autre jeune fille du cœur de cet homme. Juliette lui apprit qu’elle-même devait se rendre prochainement à l’Opéra avec lui. Aussi, invita-t-elle Marie à se joindre à elle.
Arrivées devant l’Opéra, à travers la foule rassemblée, Juliette chercha du regard le jeune homme qui faisait battre son cœur. Soudain, elle l’aperçut au loin. Elle indiqua du doigt l’homme qui se tenait debout à plusieurs mètres d’elles devant le bâtiment imposant. Tout à coup, ce fut la stupeur. Marie reconnut immédiatement Marc qui devait devenir son fiancé… Catastrophe !
Le sang de Marie ne fit qu’un tour. Eh ! oui ! Ce fut une situation très embarrassante pour les deux jeunes filles ! Juliette fut bouleversée d’apprendre que Marc connaissait son amie et que cette dernière lui était destinée. Marie se sentit responsable de cette situation et s’en voulut terriblement. Jamais elle n’aurait pensé créer un quiproquo entre elle et Juliette à cause d’un même homme !
Pourtant, le serment ayant été prononcé par les grands-parents des deux familles, il ne pouvait en être autrement. Malgré son refus, Marie se devait d’accepter la nouvelle vie qui l’attendait et quitter la maison où elle avait grandi. Mais elle allait tout faire pour se montrer indigne de cette famille et rompre ses fiançailles. Le père de Marie, accompagné d’Anna, reçut chez lui la gouvernante de la famille 1er Juin. Cette dernière devait apprendre à la jeune fille tout le protocole. Elle la conduisit jusqu’au manoir du comte et de la comtesse 1er Juin.
Marie découvrit la magnifique demeure avec le grand escalier du hall d’entrée, mais fut bien vite effrayée par l’accoutrement du comte 1er Juin enfermé dans son armure de guerre.
Elle voulut cependant se mesurer à lui et remporta le duel avec son arme de combat.
Mais les conditions de vie changèrent complètement pour la jeune fille. Elle se vit attribuer une chambre luxueuse avec une nouvelle garde-robe.
Elle dut apprendre les nouvelles règles d’usage propres à la famille 1er Juin. Lorsqu’on est habitués à utiliser des baguettes, comment faut-il s’y prendre pour manger à table avec des couverts en argent ?
Pour l’aider à s’habituer à sa nouvelle situation, Marc se montra très prévenant envers Marie. Dans la chambre de la jeune fille, il s’approcha d’elle et l’embrassa tendrement…
Toute surprise par sa délicatesse, Marie resta troublée. Elle s’endormit dans son lit avec des étoiles plein les yeux. Petit à petit, des sentiments naquirent en elle pour ce jeune homme plein de charme. Était-ce possible qu’un merveilleux avenir s’offre à elle ?
Contrairement à l’homme qui se dévouait à son service dans tous ses déplacements, Marie se fit accepter sans difficulté par les deux chiens de garde du manoir. Il en resta perplexe… Lui Charlie Lefort, connu pour sa force exceptionnelle, devait capituler devant l’agressivité des deux molosses !
De nouvelles responsabilités incombaient à la fiancée du sous-lieutenant. Elle devait tout apprendre des bonnes manières et savoir cuisiner, entretenir une maison, s’occuper du linge. Malgré ses tentatives pour paraître une mauvaise épouse, face à cette impitoyable gouvernante, elle finit au fil des jours par se plier aux exigences.
Éreintée par les activités de la journée, Marie s’endormit un soir sur le canapé du salon. En homme charmant, Marc la prit délicatement dans ses bras et la reconduisit jusqu’à sa chambre.
Quelques temps plus tard, une réception fut organisée dans le parc du manoir. Des mets délicats furent présentés aux convives. Beaucoup répondirent présent et firent honneur au délicieux repas. Malgré sa peine, Juliette accepta l’invitation.
Elle profita d’un moment tranquille pour courir derrière Marc afin de lui ouvrir son cœur. Depuis toujours, elle espérait que le jeune homme finisse par l’aimer et devienne sa fiancée. Mais c’était peine perdue ! Marc se devait d’épouser Marie ; c’était elle l’élue de son cœur !
Désireux de rester auprès de Marie qu’il connaissait depuis l’enfance, Frédéric parvint à être engagé comme domestique dans le manoir. Sous un parfait déguisement, il devint sa femme de chambre.
Au fil du temps, des liens de complicité se tissèrent entre Marc et Marie. Leur amour grandit un peu plus chaque jour avant que le jeune homme ne parte pour la guerre. Ces instants de bonheur restèrent gravés dans la mémoire de chacun d’eux…