La lame du coeur

Depuis les aventures contre les plans du Cardinal de Richelieu, les mousquetaires du roi ont reçus dans leur rang le jeune d'Artagnan. Ayant passé quelques mois en Gascogne, D'Artagnan revient enfin à Paris pour continuer de servir le roi comme il doit le faire. Ce matin là, il arrive chez M. de Tréville pour recevoir des ordres d'une importance capitale.

D'Artagnan arrive avec Rossinante dans la cour où les mousquetaires s'entraînent avec Aramis. Celle-ci sourit en le voyant et vient le saluer comme il se doit.

- Bonjour D'Artagnan.
- Bonjour à vous Aramis! Content de vous revoir!
- Moi de même! Vous êtes donc revenu de Gascogne?
- Oui, il est temps pour moi de commencer ma carrière de mousquetaire!
- Oh mais c'est notre cher D'Artagnan!

Aramis et D'Artagnan se retournent, saluant Porthos qui arrive en mangeant une cuisse de poulet, comme à son habitude.

- Porthos!, s'exclame D'Artagnan
- Alors comment vous allez?
- Mes grands parents étaient heureux pour moi que je sois mousquetaire! Et j'ai hâte de voir Constance...
- On parle de moi?

Il reconnaît sans problème la voix de sa bien aimée et se retourne pour la serrer dans ses bras. Constance est si heureuse qu'elle en pleure de joie sous l'attendrissement de leurs amis. C'est alors qu'Athos arriva et rit doucement.

- Déjà à conter fleurette?
- Oh, bonjour à vous Athos..., dit D'Artagnan en lâchant Constance qui sourit en regardant son mousquetaire.
- Heureux pour votre retour! Vous venez voir M. de...

Tout le monde est étonné de ce silence venant d'Athos. Ils suivirent donc son regard et comprirent ce qui impressionnait le mousquetaire. Sortant du bâtiment, vêtue d'une magnifique robe bleue et d'une cape lilas, une jeune femme partait se promener dans les jardins avec un joli sourire. Elle avait de beaux cheveux châtains.

- Qui est cette beauté...?, demande Athos.
- On dirait que Mademoiselle de Tréville va faire sa promenade matinale!, précise Porthos.
- Mademoiselle de Tréville?, demande D'Artagnan et Athos en même temps.
- Il s'agit de la nièce de M. de Tréville!, annonce Aramis, Comme Athos ne l'a jamais vu impossible de la connaître. Mais elle est vit depuis peu avec son oncle et son frère.
- Sa nièce hein...?

D'Artagnan sourit et va donc voir M. de Tréville. Dans le bureau, le capitaine regardait par la fenêtre sa nièce qui sentait les roses du jardin. Il se retourna ensuite en entendant la porte se refermer.

- Bonjour D'Artagnan.
- Capitaine, je suis à vos ordres!
- Parfait. J'espère au moins que vous aurez apprécié votre séjour en Gascogne.
- Oui j'en ai profité pour voir ma famille et régler des comptes avec un vieil ennemi.
- Je vois. -le capitaine s'assoit et le regarde- Mais il est temps de prendre au sérieux vos fonction de mousquetaire.
- Oui, capitaine!
- Et votre première mission...est un peu spéciale.

D'Artagnan est intrigué. Il fronce les sourcils et prend un air sérieux.

- Spéciale?
- Oui. Il s'agirait d'escorter la reine lors du défilé royale de demain.
- Oh, vous parlez du défilé pour le carnaval?
- Vous avez tout compris.
- Il y a un risque de danger pour elle, n'est-ce pas?

M. de Tréville hoche la tête.

- Depuis quelques temps des tentatives de meurtres envers le roi et la reine ont semées le trouble chez le peuple. Nous devons être parés le temps d'étouffer l'affaire. Vous serez secondés d'Athos, Porthos et Aramis durant le défilé. Il s'agirait aussi de veiller sur ma nièce qui accompagne en tant que demoiselle de la cour auprès de la reine.

D'Artagnan hoche la tête et sort en saluant pour rejoindre ses amis.

- Quelque chose ne va pas D'Artagnan?, demande Constance.
- Je dois escorter la reine demain.
- Oh vous serez des nôtres?, demande Porthos, Quelle joie!

Et nos amis partirent fêter le retour du jeune mousquetaire, allant dormir ensuite pour se réveiller de bonne heure afin d'aller retrouver la reine avant le défilé. La reine les accueillit avec Constance et la jeune fille de la veille.

- Merci à vous d'avoir accepté de m'escorter messieurs.
- Oh, non..., dit Athos, C'est notre devoir, votre majesté.

Puis les trois femmes montent dans le carosse. Mais la nièce de Tréville fait tomber sans le vouloir une de ces chaussures, faisant accourir Athos qui lui remet sa chaussure en lui souriant.

- Merci monseigneur...
- Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez point à m'appeler mademoiselle... -il croise son regard- Mademoiselle...?
- Aurore. Aurore de Tréville.

Puis elle monte pour laisser la porte se fermer. Athos soupire d'aise et part à sa place. Les autres pouffent de rire.

- Athos serait amoureux?, s'amuse à dire Porthos en riant.

Vexé, Athos reprend son sérieux et commence le défilé. Tout semble aller. Le peuple saluait la reine en hurlant de joie. La reine saluait alors qu'Aurore jetait des regards au dehors avec un petit sourire. Mais au bout d'un moment, une fumée étrange apparut sur un bruit d'explosion. Horreur! Un homme en noir tient la pauvre Aurore par un couteau sous le cou. Fou de colère, Athos le poursuivit avec D'Artagnan pendant que les autres essayaient de ranimer la reine qui s'était évanouie. L'homme en noir courait vite. Aurore hurlait. D'Artagnan eut une idée et prit un raccourci, prenant de court le ravisseur.

- Lâches la demoiselle!, crie-t-il.

Un sourire narquois se dessine sur le visage de l'homme masqué qui laisse tomber la belle et disparaît dans un nuage de fumée. Athos ne réfléchit pas et se jette sur Aurore pour voir si elle va bien.

- Ma tête...
- Tout va bien très chère?
- Oui... J'ai eu juste peur...
- Rah ce chien s'est enfui!
- Surveillez votre langage d'Artagnan.
- Pardonnez-moi Athos...

D'Artagnan laissa donc Athos raccompagner la jeune fille et regarde par terre. De la poudre blanche? Il ne comprend rien et ne connaît pas l'origine de ce maléfice. Mais il sut que cette histoire était loin d'être terminée.