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Nikko
~ Energique ~
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Lun 23 Nov 2009 - 22:08 | |
| Diantre, ça devient sérieux ! Je sais pas si le DA serait allé aussi loin dans la psychologie des personnages ! La suite ! La suite ...! |
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Carine
~ Obstinée ~
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mer 25 Nov 2009 - 19:05 | |
| Je suis contente que ça te plaise mais je crains que le chapitre suivant soit de qualité un peu inférieure, bien que je laisse trainer une indication sur ce qui se passe... |
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Carine
~ Obstinée ~
Inscrit le : 16/04/2009 Messages postés : 14283 Age : 45 Bonnes réponses aux jeux : 1969
| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mer 25 Nov 2009 - 19:05 | |
| Chapitre 18 : A l’auberge de Belleville « Veuillez me suivre je vous prie. » L’aubergiste leur montra leurs chambres. Ils avaient de la chance. D’autres voyageurs avaient eux aussi été surpris par la pluie, mais fort heureusement, l’auberge avait encore quelques chambres de libres, dont deux grandes qu’ils allaient occuper. Fourbue tant physiquement que mentalement, Aramis demanda à prendre un bain pour se délasser. Mais vu son état de fatigue, ses amis refusèrent de la laisser seule et l’obligèrent à accepter la présence de Constance. Les deux femmes se retrouvèrent dans la chambre qu’elles allaient partager, avec le baquet d’eau chaude qui attendait derrière un paravent. Constance s’assit sur le lit alors qu’Aramis ôtait sa robe avant de se glisser dans l’eau à la température qu’elle aimait. Constance : Voulez-vous que je secoue votre robe pour ôter la poussière ? Aramis : C’est aimable de votre part, mais je peux m’en occ… Mais elle constata que Constance s’était déjà mise à la tâche. Puis la jeune fille replaça la robe sur le dossier d’une chaise de façon à ne pas la froisser davantage. Constance : Avez-vous besoin d’aide ? Aramis : Je vous remercie Constance, mais je crois que ça ira. D’ailleurs, je n’en ai pas pour très longtemps. Effectivement, Aramis ne tarda pas à sortir de l’eau et s’enroula dans une serviette. Souriante, elle s’approcha de Constance. Aramis : Voulez-vous aussi prendre un bain ? Constance : Oh, je crois que ça ira. Cela vous a-t-il détendue ? Aramis : Oui, cette journée a été rude… J’ai hâte d’être rentrée à Paris. Constance : Je comprends que cette mission vous pèse, mais je suis sûre qu’Athos et Porthos finiront par vous reconnaitre. Aramis : Peut-être… Constance fixait son amie d’un air perplexe. Aramis se tenait droite, toujours enveloppée de sa serviette, un léger sourire aux lèvres. Son attitude ne révélait plus aucune frustration de ne pas avoir été reconnue. Ce changement, Constance ne put se l’expliquer. Elle continua à la fixer comme pour essayer de comprendre. Puis son regard fut attiré par toutes les cicatrices qui marquaient le corps de la mousquetaire. L’une d’elle l’intrigua. Constance : Qu’avez-vous à l’épaule ? Aramis : Ah, ça ? J’ai reçu une balle alors que nous tentions de rejoindre Calais. Constance (choquée) : Quoi ? Une balle !!! Aramis (amusée) : Oui, d’ailleurs, elle est restée. Je la sens quand je bouge le bras comme cela, mais cela ne me gêne nullement. Et Aramis fit des mouvements de rotation de son épaule pour illustrer ses propos. Constance : Comment peut-on vivre avec un morceau de métal dans le corps ? Aramis : Ah ah ah ! Vous n’avez pas idée du nombre de soldats qui vivent ainsi ! Elle remit rapidement sa robe devant une Constance abasourdie. Constance : Mais ce sont des hommes… Aramis : Allez savoir… Peut-être ne suis-je pas la seule femme de l’armée française ! Constance : Hein ? Vous croyez ? Aramis : Je n’en ai certes jamais rencontré, mais on ne sait jamais… La conversation la dépassant quelque peu, Constance prétexta aller demander à faire enlever le baquet pour sortir de la chambre. Dans le couloir, elle croisa d'Artagnan qui venait de quitter Athos et Porthos. Le Gascon lui sourit tendrement. D’Artagnan : Alors, comment ça se passe ? Constance : Curieusement bien, elle n’a plus l’air si affectée d’échouer… D’Artagnan : C’est étrange en effet. Je vais aller lui parler pour savoir ce qu’il en est. Constance : Et de votre côté ? D’Artagnan : Et bien si nous n’avons pas de nouvelles frayeurs ce soir, Athos et Porthos devraient pouvoir tenir jusqu’au bout… Il s’interrompit en voyant Aramis sortir de la chambre. Constance descendit prévenir le personnel pour le baquet, laissant d'Artagnan et Aramis seuls. D’Artagnan : Comment vous sentez-vous ? Aramis : Bien… J’ai l’impression qu’ils m’apprécient même sans m’avoir reconnue. Le sourire qui éclairait son visage en disait long. Certes, elle sentait mal sa mission, mais l’essentiel était bien qu’Athos et Porthos apprennent la vérité… et sur ce point-là, tout se présentait sous les meilleurs auspices. D’Artagnan comprit tout cela, et lui rendit son sourire. D’Artagnan : Venez, nos amis nous attendent pour souper. Ils descendirent dans la salle où ils prirent place à côté d’Athos et Porthos, bientôt rejoints par Constance. Chacun mangea de bon appétit, même Aramis, visiblement plus détendue. Mais cette journée avait été particulièrement rude, et la fatigue la força à fermer les yeux. Bientôt, le brouhaha de la salle disparut, seul son odorat lui indiquait qu’elle n’était pas encore tout à fait endormie… Une odeur lui chatouillait les narines. Ce parfum, elle le connaissait, c’était celui d’Athos. Cette sensation la détendit davantage et un sourire étira ses lèvres sans qu’elle s’en rende vraiment compte… Comme c’était curieux, il lui semblait que son environnement changeait. L’odeur perçue n’était plus la même, maintenant c’était le parfum de Porthos… Apaisée, elle sombra complètement dans le sommeil. Après une nuit particulièrement réparatrice, Aramis s’éveilla, allongée toute habillée sur son lit dans la chambre qu’elle partageait avec Constance, sous une épaisse couverture. Elle essaya de rassembler ses souvenirs… Comment s’était-elle retrouvée là ? Elle ne se rappelait nullement s’être couchée. Elle se redressa, s’asseyant sur son lit. La couverture glissa alors que Constance, déjà levée, se tourna vers elle. Constance : Bonjour Aramis, vous avez bien dormi ? Aramis : Bonjour Constance… La jeune fille remarqua l’air encore endormi de la mousquetaire. Constance : Vous n’êtes pas encore bien réveillée à ce que je vois. Aramis : Oh non, ce n’est pas ça, je me demandais… Constance : Oui ? Aramis : Comment se fait-il que je sois là ? La jeune fille lui sourit. Constance : Et bien hier soir, vous étiez si fatiguée que vous vous êtes endormie à table. Vous avez même pris l’épaule d’Athos en guise d’oreiller. C’est Porthos qui vous a portée jusqu’ici et qui vous a mis cette couverture. Ses mains agrippèrent la couverture sur laquelle son regard ému se posa. C’était Porthos… C’était lui qui s’était occupé d’elle. La bienveillance de son ami réchauffa le cœur de la mousquetaire. Elle se leva, plus que jamais déterminée à mener sa mission à bien. Ils sauraient. Elle se le jura, aujourd’hui, ses amis sauraient. Quitte à faire preuve d’audace durant la fin du trajet. Mais ils finiraient la journée en sachant tout. Et si malgré tout ils restaient aveugles à l’issue de cette mission, elle leur dirait de vive voix après leur entrevue avec le capitaine. Car bien entendu, le capitaine les attendait. Ils devaient se retrouver à 14 heures précises dans le bureau de Tréville, pour faire le point sur cette mission. Officiellement, ils avaient des missions différentes, et donc chacun ferait un compte-rendu, mais ils devaient s’y rendre ensemble. Alors si besoin, en sortant de chez Tréville, elle leur révèlerait la vérité… maintenant, et grâce à cette mission, elle s’en sentait capable. |
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ShinichiKudo
~ Divinité ~
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Carine
~ Obstinée ~
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Dim 29 Nov 2009 - 14:53 | |
| Chapitre 19 : Echec… ou pas « Ohééééé ! Attendez !!! » Alors qu’ils étaient sur le point de partir, les cinq amis aperçurent Jean courir dans leur direction précédé de Copie, et bientôt suivi par Catherine. Jean : Et alors ? Vous alliez partir sans nous dire au revoir ? D’Artagnan : Mais non, voyons, Jean, nous comptions passer vous voir. Jean : Mmhh… c’est vrai, ça ? Copie : C’est vrai ça ? C’est vrai ça ? Aaaaa ! Copie se posa sur la tête de Rossinante qui hennit une sorte de salut. Catherine, qui courait moins vite que Jean venait d’arriver à leur hauteur et les salua. Aramis : Il faut que je vous redonne vos couverture madame… Catherine : Oh je vous en prie, appelez-moi Catherine, et puis ce n’est pas pressé. Aramis alla tout de même prendre les couvertures alors que les hommes continuaient à parler avec Jean. Porthos avait encore une fois dirigé la conversation sur son sujet préféré. Porthos : Je crois qu’on va bientôt pouvoir le faire, ce festin, maintenant que Jean est de retour … N’écoutant son ami que d’une oreille, Aramis s’était emparée des couvertures et les tendit à Catherine. Aramis : Avec tous nos remerciements. Catherine : Je vous en prie. La fleuriste s’approcha alors un peu plus d’Aramis. Catherine : Jean m’a beaucoup parlé de vous… Au regard qu’elle lui adressa, Aramis comprit l’allusion de la fleuriste. Celle-ci lui sourit. Catherine : Ne vous inquiétez pas, je ne dirais rien. J’ai moi-même été obligée de me travestir quand je m’étais échappée après mon arrestation. Aramis adressa un sourire reconnaissant à Catherine, puis se tourna vers ses amis, toujours en grande discussion avec Jean. D’Artagnan : Ne t’inquiète pas, Jean, j’expliquerai la situation à monsieur Bonacieux. Jean : Dis-lui que j’ai l’intention de revenir, je compte bien devenir bientôt un aussi bon tailleur que lui. Aramis : Nous lui dirons, Jean, mais il nous faut partir, maintenant. A bientôt ! Copie (s’envolant) : A bientôôôt ! A bientôôôt ! A bientôôôt ! Tous cinq saluèrent Jean et sa mère, et reprirent la route. Le petit groupe progressait toujours aussi doucement dans la calme campagne des abords de Paris. Au loin, on pouvait déjà distinguer le clocher de Notre-Dame sonner 10 heures. Si tout le long de trajet ils avaient parlé de tout et de rien, Aramis avait envie de tenter le tout pour le tout pour que ses amis la reconnaissent enfin, et elle cherchait une idée… Un chat passa en courant devant eux et son cheval se cabra. Aramis le calma. Aramis : Tout doux, Diaphane, tout doux… Alors que l’animal se calmait, Aramis observait discrètement la réaction de ses amis à l’énoncé du nom de son cheval. Mais les deux hommes se contentaient de se regarder. Sans doute avaient-ils fait le rapprochement, mais ils ne disaient rien. Il fallait les provoquer. Aramis : Que se passe-t-il, messieurs ? Les deux hommes semblaient hésiter à lui répondre. Porthos : Et bien, voyez-vous, votre cheval s’appelle comme celui de notre ami. Aramis : Votre ami ? Il a aussi un cheval blanc ? Athos : C’est exact. Aramis : Et votre ami n’est pas avec vous ? C’est dommage. Comment est-il ? Elle alors vit ses deux amis se regarder étrangement. De son côté, d'Artagnan lui lança un regard lui disant qu’il avait compris sa démarche mais qu’il trouvait qu’elle y allait un peu fort. Athos : Et bien c’est un mousquetaire très brave et très courageux, il ne faut pas se fier à son air un peu chétif. Aramis : Chétif ? A quoi ressemble-t-il donc ? Porthos : Il n’est pas bien épais, et puis tout est clair chez lui. Les cheveux blonds, les yeux bleus, la peau et les dents blanches. Aramis : Ah, je vois, en fait il me ressemble un peu… Athos : Ah non, il y a une grande différence entre vous. Porthos : Bien sûr ! Aramis est un homme ! A ces mots, le visage d’Aramis se décomposa. Ils étaient donc si persuadés qu’elle était un homme ?!!! Le choc fut tel qu’elle prit une expression hébétée, les yeux écarquillés de stupeur et de déception. Sa mine fut alors si ridicule que ses amis ne purent contenir un fou-rire. L’humeur de la mousquetaire se changea alors en une sorte de colère. Ses yeux lançaient des éclairs, en particulier à Athos et Porthos, même si d'Artagnan et Constance riaient aussi. Constance : Veuillez nous excuser Renée, mais si vous vous étiez vue dans un miroir, vous auriez ri aussi. Athos et Porthos n’en pouvaient plus, se tenant les côtes. Vexée, Aramis changea de direction. Aramis : Je crois que vous devez repassez par la porte Saint-Antoine, mais ce n’est pas mon chemin. Je vous laisse. Au revoir ! Aramis partit au galop vers la porte Saint-Victor, laissant ses amis derrière elle. Elle devait les retrouver plus tard, mais là, elle devait se calmer. Elle avait tout tenté, mais ils n’avaient rien vu ! Qu’aurait-elle pu faire de plus ? Même en faisant clairement allusion à sa vie de mousquetaire, ils n’avaient pas fait le rapprochement… C’était curieux, se dit-elle alors qu’elle arrivait chez elle pour se changer. Tout en dénouant son corset, elle se demandait si par hasard cette cécité n’était pas quelque peu volontaire, avant de trouver cette idée ridicule en enfilant son pantalon. Mais de toute façon, elle leur parlerait après leur entrevue avec le capitaine elle saurait à ce moment-là ce qu’il en était. Elle finit d’attacher son pourpoint avant de se préparer de quoi déjeuner avant de se rendre chez monsieur de Tréville. Vers 13 heures 30, elle sortit de chez elle, laissant son cheval à l’écurie. Elle avait besoin de marcher. En s’engageant rue des Fossoyeurs, elle tomba sur ses amis qui semblaient sortir de chez les Bonacieux. Porthos : Aramis ! Quelle joie de vous revoir, mon ami ! Vous nous avez manqué pendant cette mission. Aramis grommela un vague bonjour, reflétant sa mauvaise humeur. Athos : Et bien Aramis, qu’avez-vous ? Votre mission se serait-elle mal déroulée ? Aramis (grognant) : Il semblerait… Ils firent néanmoins route tous les cinq, comme quelques heures plus tôt, jusque chez Tréville. Ils se présentèrent tous les cinq devant le bureau du capitaine à l’heure prévue. Celui-ci les fit entrer sans attendre. Tréville : Je vous ai fait venir afin de faire le bilan de vos missions respectives. Commençons par vous, Aramis. Vous êtes vous sorti de la mission que je vous ai confiée ? Aramis se mordit la lèvre. Elle ne pouvait pas entrer dans les détails tant qu’elle n’avait pas parlé avec Athos et Porthos, mais elle se devait de répondre. Aramis : Je suis désolé, Capitaine, la mission que vous m’aviez confiée a été un échec. Je vous prie d’accepter mes excuses… Le capitaine la coupa, avec curieusement un air satisfait. Tréville : Je suis sûr que vous avez fait au mieux. Mais je me demande si vous avez effectivement échoué dans votre mission… Surprise, Aramis fixa tour à tour le capitaine puis Athos et Porthos qui semblait se retenir de rire. Même l’expression de d'Artagnan et Constance était louche. Que lui cachait-on donc ? Tréville (continuant) : … ou si ce n’est pas plutôt vos amis qui ont réussi la leur… Aramis (stupéfaite) : Plait-il ? Tréville se tourna alors vers Athos et Porthos. Tréville : Messieurs, si vous racontiez votre mission à Aramis ?… |
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Carine
~ Obstinée ~
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mer 30 Déc 2009 - 19:28 | |
| Décidément, j'ai tendance à oublier de majer... là ça fait un mois, et pourtant j'ai fini cette fic. Alors pour les 4 chapitres suivants, il s'agit d'un retour sur la mission, mais du point de vue des autres "acteurs", principalement Athos et Porthos... et vous allez pouvoir vous rendre compte que je suis tordue Sinon, il reste en tout 5 chapitres (les 4 dont je vous parlais plus le chapitre final), et je vais essayer de vous mettre le tout le plus vite possible |
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Carine
~ Obstinée ~
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mer 30 Déc 2009 - 19:29 | |
| Chapitre 20 : Les véritables missions « … Dong ! Dong ! Dong ! » Le huitième coup résonnait quand les trois hommes aperçurent deux silhouettes féminines attendre au-delà de la porte Saint-Antoine. Ils s’approchèrent des demoiselles. Ils reconnurent Constance qui cherchait quelque chose dans un sac de toile puis en tira ce qui ressemblait à un pot de miel. Leurs yeux se posèrent sur la jeune femme qui l’accompagnait… De loin, ils avaient déjà pu constater la blondeur de ses cheveux et la silhouette élancée de la jeune femme vêtue d’une robe simple mais élégante aux tons rose et beige. Malgré l’absence de décolleté à cause d’un col blanc qui lui remontait jusqu’en haut du cou, le corset laissait deviner les formes de la demoiselle. Cependant, à mesure qu’ils se rapprochaient, elle semblait très tendue… Et puis, alors que Constance ouvrait le pot de miel, ils purent distinguer le visage de la jeune femme… et les leurs furent alors marqués par la stupeur la plus totale. Ou plus exactement Athos et Porthos, car d'Artagnan ne semblait pas surpris. Ces yeux azur, ces traits si familiers, son attitude malgré son air effrayé, et même son cheval… Ce n’était pas possible ! Cette personne, sans nul doute de genre féminin, celle qui devait leur montrer la route, celle qui leur avait suscité de la compassion, cette femme… c’était Aramis ! Mais avant que l’un ou l’autre ne puisse dire quoi que ce soit, avant même qu’une pensée cohérente ne puisse naître dans leur esprit, Constance renversa du miel sur la robe de la jeune femme, et d'Artagnan les prit à part. Ils s’éloignèrent tous les trois alors que Constance s’affairait à nettoyer la tache. D’Artagnan : Bien, je crois que le moment est venu que je vous donne les dernières instructions du capitaine, qui, comme il vous l’a dit lui-même, doivent rester confidentielles. Athos et Porthos lui jetèrent un regard froid. Porthos (au bord de la colère) : Qu’est-ce que cela signifie ?!!! Athos : Je crois effectivement que vous nous devez une explication avant, non ? D’Artagnan : Le capitaine vous a bien dit que vous découvrirez quelque chose de très surprenant sur celle qui doit nous guider, et qu’à ce moment-là, je devrai vous remettre un complément d’instructions, n’est-ce pas ? Mais nous n’avons que très peu de temps. Tenez. Il sortit deux feuilles de papier cachetées de la poche de son pourpoint et les tendit aux deux hommes, tout en surveillant qu’Aramis ne les regardait pas. Gardant leur visage fermé, Athos et Porthos avaient décacheté puis lu le document, dont le contenu les surprit grandement. Porthos : Comment ? Nous devons feindre de ne pas avoir reconnu Aramis ?!!! Athos : C’est pour cette raison que nous ne devions pas lui en souffler mot… D’Artagnan : Vous avez parfaitement compris, Athos. Vous devez pendant tout le trajet feindre de ne pas la connaitre. Autre chose, il est impératif de rentrer à Paris mercredi matin, pas avant. Athos : J’ai lu cela, en effet. A ce moment, Constance s’exclama avoir fini son “travail”, et Aramis se tourna vers eux. Athos et Porthos la fixèrent un moment avant de revenir à d'Artagnan. Porthos : Je lui ferais bien entendre parler du pays au lieu de jouer cette comédie ! Athos : Nous n’avons pas le choix, Porthos, les ordres sont les ordres. Porthos grommela des mots incompréhensibles, mais semblait se résigner. D’Artagnan : Bien, nous sommes prêts… Déjà, Constance s’avançait pour les saluer, d'Artagnan lui répondit et en profita pour saluer Aramis, avant d’aider Constance à monter sur son cheval. Aramis se débrouilla seule, enfourchant sa monture à califourchon, non sans avoir fait voler ses jupons. Les trois hommes la fixèrent, médusés par l’agilité de leur amie à monter ainsi à cheval avec sa robe. Mais quand Aramis s’adressa durement à eux, ils redescendirent sur terre. Ils montèrent sur leurs chevaux et le voyage commença dans le silence. Bien que ne pouvant pas quitter Aramis des yeux, Porthos fulminait. Il digérait très mal la découverte qu’il venait de faire. Non seulement Aramis était une femme, mais en plus elle le leur avait caché ! Il avait l’impression qu’elle s’était moqué de lui… Oui, il le prenait pour lui, moins fin qu’Athos. Et visiblement, le Gascon et la jeune fille le savaient… et même le capitaine ! Il se sentait ridiculisé, en plus d’être muselé par cette mission aux allures de comédie. Il devait fournir un effort considérable pour ne pas laisser éclater sa colère. Ainsi se mura-t-il dans le silence, comme s’il boudait. Quant à Athos, si lui non plus ne pouvait détourner son regard de la jeune femme, il avait réussi à faire taire sa colère, et son esprit réfléchi avait repris le dessus. Il réfléchissait. Il essayait de comprendre. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle fait tout ça ? Ce travestissement, cet engagement chez les mousquetaires, pourquoi ? Pourquoi le capitaine avait accepté de rentrer dans son jeu ? Pourquoi d'Artagnan et Constance savaient-ils la vérité ? Pourquoi cette mission étrange ? Pourquoi ? Mais alors qu’il ruminait ces questions, il s’aperçut que ce n’était pas tout cela qui le gênait le plus. Et surtout que la colère qu’il ressentait n’était pas contre Aramis mais bien contre lui-même. Pourquoi… mais pourquoi diable n’était-il qu’à moitié surpris par cette révélation ? Car il devait bien le reconnaitre, la stupeur qu’il avait affichée lorsqu’il avait vu Aramis en arrivant venait surtout de l’identité de leur guide… et moins du fait qu’Aramis soit une femme. Comme si quelque part il avait su… Mais jamais au grand jamais il ne s’était posé de questions ! Se pourrait-il qu’il ait entrevu la vérité, et refusé d’y croire ? Refusé de voir la véritable nature de son amie simplement parce qu’elle portait un pantalon ? Comme il s’en voulait ! Et à présent, Aramis était là, devant eux, sous ce qu’il avait compris être sa véritable identité, apparemment pour la leur révéler. Comme si elle en avait assez de la leur cacher. Comme pour lui ouvrir les yeux parce qu’il avait refusé de le faire. Il avait un peu de mal à comprendre les choix qu’elle avait fait, et l’aurait bien questionnée, mais il devait obéir, et faire semblant de ne pas la connaitre. Il espérait cependant que ce voyage lui en apprendrait davantage. Etait-ce pour cela qu’il la fixait ainsi ? Essayait-il de lire dans son âme ? Il savait pourtant qu’elle devait sentir que lui et Porthos la regardait, certes pas pour les mêmes raisons… Il ne put même pas la quitter des yeux quand elle se retourna vers d'Artagnan et Constance. Et puis, après la vraie-fausse scène de jalousie de Constance, il l’avait entendue rire… Depuis combien de temps n’avait-il pas entendu le rire d’Aramis ? Cela faisait des mois qu’il la voyait triste, mal à l’aise, comme renfermée sur elle-même. Comme cela avait été dur de la voir ainsi, sans même pouvoir l’aider ! Il commençait à désespérer de ne plus la revoir si gaie, si pleine de vie… et là, alors qu’elle riait à gorge déployée, il vit que sa joie de vivre était revenue, et il sentit comme un poids en moins. Il lui semblait avoir retrouvé Aramis… Inconsciemment, un sourire se dessina sur ses lèvres. Apparemment, Porthos ne s’en était pas aperçu. Athos remarqua que son ami boudait, mais alors qu’Aramis parlait de s’arrêter acheter des fleurs, Porthos se réveilla brusquement. Porthos : Parce qu’il faut acheter des fleurs ? Non ! Il ne fallait pas que Porthos craque ! La mission, bon sang, la mission ! Athos : Enfin, Porthos, rappelez-vous que nous allons sur une tombe, il nous faut la fleurir, n’est-ce pas, mademoiselle ? Le regard et l’intonation d’Athos en prononçant cette phrase rappelèrent leur mission à Porthos qui se reprit tant bien que mal. Porthos : Soit, allons acheter des fleurs. Athos se retint de soupirer. Porthos digérait mal sa découverte. C’était prévisible, mais Athos savait que ça ne durerait pas. Cela dit, ils avaient une mission à mener à bien. Il lui faudrait parler à Porthos… en aparté. D’ailleurs, d'Artagnan leur devait un complément d’explications. Mais en attendant, Athos continuait à réfléchir… tant et si bien qu’un frisson lui parcourut l’échine. Non… Ce n’était quand même pas pour ça… ? |
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Carine
~ Obstinée ~
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Dim 10 Jan 2010 - 20:51 | |
| Chapitre 21 : Le choix d’Aramis « Je vous en prie, d'Artagnan, faites donc le tour du village pendant que nous choisissons, nous n’en avons pas pour longtemps… » Les trois hommes entamèrent une balade dans Belleville, laissant Aramis et Constance avec la fleuriste. Alors que la boutique disparaissait de leur champ de vision, Porthos s’emporta. Porthos : Je n’en puis plus de cette comédie !!! A quoi tout cela rime-t-il ? Athos : Si vous nous éclairiez, d'Artagnan ? Le Gascon commença par leur raconter la fin de l’histoire d’Aramis, tout ce qu’il n’avait pas pu raconter avant leur départ, à savoir son désir de vengeance, comment elle était entrée chez les mousquetaires, comment elle avait retrouvé l’assassin de son fiancé, comment lui-même et Constance avait découvert la vérité. Aucun des deux hommes ne le coupa. Porthos oscillait entre sa colère due à sa fierté blessée et une certaine émotion à l’écoute de cette triste histoire. Quant à Athos, sa compassion s’était changée en chagrin, mais il arrivait à le masquer sous un air marquant une profonde réflexion. D'Artagnan marqua un temps d’arrêt, observant la réaction de ses amis. Athos : Veuillez m’excuser, d'Artagnan, mais je ne comprends toujours pas le sens de cette mission. D’Artagnan : Et bien Aramis voulait que vous sachiez la vérité, mais elle a beaucoup de mal à en parler, d’où cette mise en scène. Vous devez feindre de ne pas la reconnaitre, mais elle doit tout faire pour que vous l’identifiez, mais sans le dire ouvertement… Porthos (le coupant) : C’est ridicule ! Je refuse de continuer cette mascarade ! Athos : Cela suffit, Porthos !!! Les deux hommes sursautèrent presque, tant Athos avait élevé la voix, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Il reprit alors plus calmement, mais toujours fermement. Athos : Le capitaine nous a donné une mission, et nous nous devons de la mener à bien, que cela vous plaise ou non ! Porthos (fâché) : Ah oui, la mission ! Mais je n’ai pas votre capacité à faire fi de cette arnaque. D’ailleurs, je trouve que vous le prenez un peu trop bien ! Athos : Et bien… En vérité, je suis soulagé… Deux paires d’yeux le fixèrent avec étonnement. Athos : Cela faisait des mois qu’Aramis allait mal, et tout à l’heure, je l’ai vue… comme avant, je dirais. D’Artagnan : Bien sûr, puisqu’elle ne vous cache plus qu’elle est une femme ! La réponse de d'Artagnan ne fit que confirmer ce que craignait Athos, qui frissonna à nouveau. Athos : Seriez-vous en train de nous dire qu’Aramis souffrait pendant tout ce temps de nous le cacher, et que c’était la cause de son mal-être de ces derniers mois ? D’Artagnan : C’est exact, Athos. Porthos (moqueur) : Pauvre petite ! A ces mots, d'Artagnan le fusilla du regard. D’Artagnan : Il suffit Porthos ! Aramis craignait votre réaction, et vu votre attitude, il y avait de quoi. Mais elle avait aussi besoin de vous en parler, de vous confier ce secret. Ne voyez-vous pas que c’est le but de cette mission pour laquelle elle s’investit ? Ne comprenez-vous pas que, contrairement à Constance et moi, elle a choisi de vous mettre au courant ? Vous m’entendez, Porthos ? Elle a choisi de vous confier son secret, à vous deux ! Le visage de Porthos s’était fermé, mais l’expression de son regard avait changé… Les paroles de d'Artagnan avait fait mouche. Il avait pourtant besoin de digérer cette découverte, mais aussi de se défouler, comme le constata Athos. Mais à ce moment-là, Aramis et Constance les rejoignirent, leur expliquant pour la couronne de fleurs. La discussion fut close. Qu’à cela ne tienne, Athos trouverait une occasion… par exemple un petit exercice d’escrime après le déjeuner lui paraissait tout à fait indiqué ! A présent, il fallait se surveiller… et c’était loin d’être simple ! Aramis profitait de toutes les occasions pour leur montrer qui elle était, elle se comportait tout simplement “comme Aramis”… avec une détermination qui dépassait celle de la réussite d’une mission. Chacune de ses interventions montrait à quel point elle tenait à ce qu’ils sachent. Ce simple but lui avait rendu son entrain, sa volonté et sa pêche… et c’était d’autant plus difficile pour Athos et Porthos de se surveiller qu’ils n’avaient pas vu leur amie ainsi depuis longtemps. C’était peut-être pour cette raison qu’ils eurent des remarques un peu piquantes qui finirent par affecter Aramis. Son dépit sautait aux yeux quand elle se retira peu après le diner avec Constance. Au moment où Aramis disparut de leur champ de vision, les hommes se sentirent soulagés. Ils avaient besoin de parler de ce qu’il s’était passé dans la journée, en particulier tout ce qu’Aramis avait fait pour se faire reconnaitre. D’abord l’incident devant l’auberge de Belleville, et son commentaire sur la gourmandise de Porthos. Porthos : Franchement, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi directe. J’ai eu un peu de mal à réagir… Athos : Vous vous en êtes bien sorti, d’ailleurs il me semble que c’est à ce moment-là que vous vous êtes laissé prendre au jeu, non ? Il avait vu juste. Porthos avait été touché par ce que d'Artagnan lui avait révélé. Et progressivement, dans la journée, il avait été de plus en plus détendu, surtout après ses combats à l’épée après le déjeuner. Athos le connaissait bien, il avait bien senti son besoin de faire ressortir sa colère pour pouvoir s’en débarrasser complètement. Porthos : Vous avez eu une idée brillante, Athos, mais je m’étonne quand même qu’Aramis puisse combattre avec une telle habileté dans une robe ! D’Artagnan : Que vous avez d’ailleurs menacée d’entailler ! Les trois hommes éclatèrent de rire. Porthos : Aramis m’avait ordonné de me battre, c’est tout ce que j’ai trouvé pour ne pas me trahir. Athos : Oui, j’ai vu que vous étiez plus concentré sur vos paroles que sur le combat ! A nouveau, des éclats de rire saluèrent cette remarque, au souvenir de la mauvaise posture de Porthos en fin de combat. Porthos : Vous conviendrez quand même qu’il est très difficile d’agir comme avec une inconnue. En fait, je ne sais même pas comment je serais avec une inconnue se comportant comme Aramis ! Athos : Nous ne l’aurions certainement pas laissée se battre contre des brigands… En finissant sa phrase, il ne put retenir un soupir. Il avait eu tout le mal du monde à se montrer sévère avec elle quand elle a voulu aller aider Jean. S’il savait que c’était voué à l’échec, ne pas avoir eu une telle réaction aurait pu le trahir et lui faire comprendre qu’il l’avait reconnue. Porthos s’esclaffa à nouveau. Porthos : Ha, je me demande comment ! Vous avez vu comment elle est partie ? Elle avait déjà mis un homme à terre le temps de la rejoindre ! Athos : Et oui, ces crapules ne s’attendaient pas à pareil adversaire. Les rires fusèrent une nouvelle fois, au souvenir de la déconfiture de leurs adversaires. D’Artagnan : En tous cas, j’espère que Jean est bien arrivé à Belleville, et que la fleuriste est bien sa mère. Athos : Nous le saurons demain à notre retour. D’ailleurs, nous ferions mieux d’aller nous coucher, la journée de demain risque d’être plus fatigante que nous pourrions le croire. D’Artagnan : Vous avez raison Athos. Il nous faut du repos si nous voulons être toujours sur nos gardes, même pour Constance et moi. Chacun regagna l’étage pour la nuit. Athos n’avait rien ajouté, pourtant il sentait bien que le plus difficile ne serait pas de rester sur ses gardes. Le lendemain leur apporterait certainement des réponses aux questions qu’il continuait de se poser… |
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Nikko
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Carine
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ShinichiKudo
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Carine
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Sam 16 Jan 2010 - 14:21 | |
| Chapitre 22 : Le chagrin d’Aramis « Ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! » Le long bâillement fut immédiatement suivi d’un gargouillement d’estomac, provoquant l’hilarité d’Athos venu saluer son ami. Porthos : Quand vous aurez fini de railler, nous pourrons peut-être descendre déjeuner, je meurs de faim ! Athos : Oui, j’ai entendu cela, ah ah ah ! Les deux amis descendirent les escaliers les menant dans la salle quasi-déserte, riant tous les deux finalement, ils avaient très bien dormi et étaient d’excellente humeur. Ils n’attendirent pas leurs amis qui les rejoignirent une dizaine de minutes plus tard. Aramis mangea fort peu, et même si elle faisait bonne figure, Athos la connaissait trop pour ne pas voir sa contrariété. Si ce dépit lui prouvait qu’elle ne se doutait pas le moins du monde qu’ils l’avaient reconnue, se savoir responsable de l’air morose de son amie le peinait. Il avait d’autant plus hâte d’être au lendemain. Cependant, juste avant de quitter la salle, d’Artagnan les retint un instant, lui et Porthos. D’Artagnan : Faites attention, Aramis commence à se poser des questions… C’était sans doute suite à cette recommandation que le chemin jusqu’au cimetière se fit dans le silence, Porthos ne le rompant qu’une fois sur place devant le faible nombre de tombes. Porthos : Ca ne sera pas trop difficile de retenir l’emplacement comme ça. Athos : Ce n’est pas une raison pour relâcher notre attention, Porthos, nous devons être capable d’y emmener le prince Philippe sans la moindre hésitation. Cette phrase prononcée avec un ton détaché ne trahit nullement le trouble d’Athos. Il avait croisé le regard d’Aramis… Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il y lisait de la tristesse, mais jamais son chagrin ne lui avait paru aussi criant, aussi profond, aussi… les mots lui manquaient pour décrire ce qu’il avait vu. Sans un mot, il la suivit à travers le cimetière, imité par ses compagnons. Il devait garder un air détaché, se comporter avec elle comme quelqu’un qu’elle n’avait rencontré que la veille. Alors, il se concentra sur les lieux. Aramis s’arrêta devant l’une des tombes et y déposa sa couronne de fleurs. Il avança à ses côtés. Machinalement, Porthos fit de même. Athos : Alors c’est ici… Ne pas la regarder… s’il posait les yeux sur elle, s’il lisait une fois de plus le chagrin dans ses yeux, il risquait de se trahir. Il percevait déjà sa peine comme un fardeau appuyant de toutes ses forces sur les épaules de son amie, c’était déjà bien assez difficile comme cela de feindre de la simple compassion. C’est alors qu’il sentit une main agripper son bras. La surprise fut la plus forte, et il tourna la tête vers Aramis… Son cœur se serra. Il lui semblait que la douleur s’était appliquée comme un masque sur le visage d’Aramis. Mais si son regard était particulièrement déchirant, Athos pu y apercevoir quelque chose qu’il n’avait jamais vu auparavant. Il pouvait y lire tout l’amour qu’elle ressentait pour l’homme qui reposait devant eux. Un amour aussi profond que sa douleur et d’une force sans doute aussi grande que celle avec laquelle elle s’agrippait à lui. Elle lui serra davantage le bras. Elle lui ferait presque mal ! Il la quitta des yeux, posant son regard sur Porthos, lui aussi agrippé par Aramis, et dont le visage s’était décomposé. Contrairement à Athos, Porthos n’avait pas perçu la tristesse d’Aramis en avançant dans le cimetière, concentré sur son repérage. Ce n’est que quand elle l’avait attrapé par le bras qu’il avait tourné les yeux vers elle, d’abord surpris, mais presque immédiatement, il avait senti comme la lame d’un poignard s’enfoncer violemment dans son cœur puis y tourner encore et encore pour agrandir la plaie. Il avait pourtant déjà vu Aramis avec diverses blessures, mais jamais elle n’avait paru souffrir comme à cet instant. Une bouffée de haine s’empara de lui, il serra les poings, imaginant broyer la tête de Manson dedans. C’était à cause de cette ordure que son amie souffrait tant ! Mais Aramis lui avait déjà réglé son compte. Elle serra son bras plus fort. Quelle poigne elle avait ! Cette simple pensée permit à Porthos de refouler son envie de prendre Aramis dans ses bras. Les deux hommes pouvaient sentir que par ce contact, Aramis partageait avec eux son chagrin trop lourd à porter. Ils réalisèrent alors à quel point elle avait besoin d’eux. La jeune femme se crispa davantage et ferma ses yeux menaçant de laisser s’échapper les premières gouttes salées qui apparaissaient au bord de ses cils. Aramis : Pourriez-vous me laisser seule avec François… s’il vous plaît ? Bien sûr, elle ne voulait pas pleurer devant eux… Mais Athos voyait aussi là l’occasion de s’éloigner d’elle, afin qu’ils puissent se reprendre. Athos : Pour cela, il faudrait que vous nous lâchiez… Aramis ne réalisa qu’à ce moment qu’elle s’était accrochée à ses amis, et les libéra immédiatement. Les deux hommes se retournèrent vers le jeune couple qui se tenait derrière eux… D’Artagnan, les yeux brillants, avait l’air aussi bouleversé qu’eux. Constance pleurait. Tous quatre s’éloignèrent d’Aramis. A peine étaient-ils arrivés près de l’église que Constance se jeta dans les bras de d'Artagnan. Constance (pleurant de plus belle) : Oh mon dieu, d'Artagnan, que peut-on faire ? C’est si dur de voir Aramis comme cela ! D’Artagnan n’arriva qu’à murmurer le prénom de sa bienaimée en la serrant contre lui. Pour lui aussi, c’était pénible de voir son amie dans cet état. Il comprit alors pourquoi elle n’avait pas pu dire simplement la vérité à Athos et Porthos. Il lui était trop difficile d’évoquer cette histoire de but en blanc, et elle se serait effondrée devant une réaction négative de ses amis, alors qu’elle avait besoin de leur soutien. Constance se détacha de d'Artagnan et plongea son regard encore empli de larmes dans le sien. Constance : D’Artagnan, promettez-moi que vous ferez attention à vous… Je vous en prie, d'Artagnan, je ne supporterais pas qu’il vous arrive malheur… Elle le suppliait du regard. D’Artagnan serra les mains de Constance dans les siennes. D’Artagnan : Je vous le promets, Constance. Doucement, il caressa la joue de la jeune fille qu’il aimait. Il sentait tout le mal que lui causerait sa perte. Alors, il vivrait. Quels que soient les dangers, il les surmonterait, et y survivrait… pour Constance. Il en faisait le serment. Athos et Porthos regardaient toujours leur amie au loin. Aucun d’eux n’arrivait à parler. Ils se contentaient de fixer Aramis, comme pour la soutenir du regard, ne faisant même pas attention aux amoureux à côté d’eux. Athos respira profondément pour reprendre un peu ses esprits, et effaça les marques de tristesse de son visage, seuls ses yeux gardèrent un éclat significatif. Mais Porthos en était incapable, d’autant plus qu’il s’en voulait d’avoir été en colère contre Aramis au début de sa mission. S’il avait su… Porthos : Comment peut-on lui en vouloir quand on la voit ainsi ? Athos se tourna vers son ami en souriant. Athos : Elle n’a pas encore fait son deuil. Elle aura besoin de nous pour cela, Porthos. Porthos acquiesça en couvrant Aramis qui se dirigeait à présent vers eux d’un regard protecteur. Mais alors qu’elle arrivait à leur hauteur, il fut à nouveau bouleversé en voyant le visage défait de son amie. La pauvre avait dû pleurer… Il sentit comme un étau lui oppresser la poitrine. Elle les regardait tour à tour, d’abord d'Artagnan et Constance, puis Athos… mais quand elle posa son regard sur lui, Porthos ne fut plus capable de se retenir. Il prit la jeune femme dans ses bras et la pressa contre son cœur. Il la sentit enfoncer la tête contre son épaule, comme si elle allait y épancher sa peine. Mais seule une larme réussit à s’échapper alors qu’elle mettait fin à leur étreinte. Il l’essuya de son pouce alors qu’Aramis lui souriait. Ce fut à ce moment-là qu’il croisa le regard sévère d’Athos. Il réalisa alors qu’il était peut-être allé trop loin. Cette tendresse affichée pouvait faire comprendre à Aramis qu’ils l’avaient reconnue ! Il prit alors un air gêné. Porthos : Veuillez m’excuser, mademoiselle, mais votre tristesse m’a tellement touché… J’espère que vous ne m’en voulez pas. L’air dépité que prit alors Aramis lui prouva que sa manœuvre avait fonctionné. Mais il n’en était pas fier. Il n’aimait pas attrister ainsi son amie. Surtout maintenant qu’il savait… |
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Nikko
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Dim 17 Jan 2010 - 12:42 | |
| Cette deuxième vision "de l'intérieur" de ta fic est vraiment intéressante, car après nous avoir placés en observateurs, les lecteurs sont maintenant des spectateurs omniscients. Je crois que tu es une littéraire contrariée, Carine, plutôt qu'une scientifique ^^ Comme dans le DA, tu sais retranscrire cette ambiance paisible et chaleureuse qui émane des personnages malgré les bouleversements du scénario. Mais, comme dans le DA également, j'arrive pas à encadrer les réactions de Constance |
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Carine
~ Obstinée ~
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Carine
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Dim 17 Jan 2010 - 22:42 | |
| Je vous mets tout de suite l'avant-dernier chapitre, et je vais vous laisser réfléchir un peu avant de mettre le dernier...Chapitre 23 : Très chère Aramis « Ne me faites plus ce genre de frayeurs, Porthos… » Athos avait quelque peu reproché à son ami son laisser-aller au cimetière. Certes, elle avait mauvaise mine, et semblait souffrir de ne pas être reconnue, mais ils avaient ordre de tenir jusqu’au lendemain. Ils lui raconteraient tout dès qu’ils seraient chez Tréville. En attendant, ni lui ni Porthos ne devait se laisser attendrir plus que des inconnus le seraient, et Athos l’avait rappelé à son ami. Il se tut immédiatement en voyant Aramis s’approcher. Elle semblait s’être reprise, mais n’avait pas suffisamment mangé. C’était pour cette raison que Porthos alla demander quelques vivres à l’aubergiste. Il força Aramis à manger un peu plus… Cette attitude la toucha. Comme si le simple fait de s’occuper d’elle lui permettait d’aller mieux. Athos et Porthos passèrent donc l’après-midi à multiplier ce genre d’attention, et virent avec plaisir Aramis retrouver le sourire, son dépit disparaissant sous leurs marques d’affection. Ainsi, le chemin jusqu’à Belleville se passa sans nouvelle frayeurs, et ils retournèrent chez la fleuriste où Jean se trouvait toujours. Ils restèrent avec Jean et sa mère jusqu’à l’arrivée d’un gros orage qui les bloquerait sans doute au village pour la nuit. Ainsi, ils allèrent frapper à la porte de l’auberge où ils avaient déjeuné la veille. Aramis demanda à prendre un bain. Les trois hommes en profitèrent pour faire quelque peu le point. D’Artagnan : Il vous faudra tenir toute la matinée de demain, mais aussi quand nous retrouveront Aramis avant d’aller voir le capitaine. Ca ira ? Porthos : Après une bonne nuit de sommeil, je suis sûr de ne pas faillir ! Athos : Et je sens que la soirée sera courte pour Aramis vu son état de fatigue. Peu après, ils se retrouvèrent ensemble pour le dîner. La bonne ambiance qui avait régné lors du déjeuner de la veille fut à nouveau présente malgré la journée particulièrement éprouvante. La sérénité retrouvée d’Aramis sautait autant aux yeux que son immense fatigue. Au cours du repas, et malgré un bon appétit, ses paupières se fermaient de temps en temps, mais Porthos se chargeait de lui proposer à nouveau de la viande ou du vin. Athos, assis à côté d’elle, la voyait lutter contre le sommeil et se demandait combien de temps elle tiendrait, mais il lui semblait que le plaisir d’être avec eux l’aidait à rester éveillée. Il se servit à nouveau un verre de vin quand il sentit un poids sur son épaule. Surpris, le mousquetaire tourna les yeux vers son amie pour la découvrir endormie, la tête appuyée sur son épaule et un sourire se dessinant sur ses lèvres. Il sourit à son tour. Athos : On dirait que la journée a été plus dure qu’hier. Porthos, d'Artagnan et Constance se tournèrent vers Athos et constatèrent qu’Aramis s’était endormie. Une mèche blonde lui tomba sur le nez et elle grimaça dans son sommeil. Délicatement, Athos replaça la mèche rebelle derrière l’oreille de son amie qui retrouva instantanément son sourire. Ils restèrent quelques instants à la regarder, quand Athos rompit le silence. Athos : Il faudrait aller la coucher. Porthos, vous pouvez la porter ? Porthos : Bien sûr ! Le mousquetaire se leva et alla prendre Aramis dans ses bras, doucement pour ne pas la réveiller. Mais une fois redressé, il resta debout, immobile, le regard étrangement troublé. Athos : Que vous arrive-t-il, Porthos ? Porthos : Vous… vous vous souvenez de la dernière fois où je l’ai portée ainsi ? D’Artagnan : Oh !… Oui, je me souviens… Le Gascon fixait son amie les yeux brillants. Il n’y avait jamais repensé depuis qu’il avait appris la vérité à son sujet, mais ce jour-là, Aramis lui avait sauvé la vie. Athos : C’était sur la route de Calais, quand Aramis a été blessée, n’est-ce pas ? Constance repensa alors à la cicatrice qu’elle avait vue un peu plus tôt sur l’épaule de son amie… Oui, elle lui avait bien parlé de Calais. Constance : J’ai vu sa cicatrice tout à l’heure, elle m’a parlé d’une balle. Elle s’interrompit en remarquant alors l’air bouleversé de d'Artagnan. Constance : Qu’avez-vous, d'Artagnan ? Le Gascon fixait Aramis avec une lueur étrange dans les yeux. D’Artagnan : Oui, c’était une balle… une balle qui m’était destinée. A ces mots, Constance afficha un visage surpris et presque aussi bouleversé… Cette cicatrice qui lui avait fait si forte impression, c’était une marque laissée par ce qui aurait dû tuer d'Artagnan ! Sa main serra celle du Gascon et sa tête tomba sur son épaule. Constance : Alors elle vous a sauvé la vie à vous aussi… D’Artagnan : Oui… La jeune fille prit doucement la main de son bienaimé, émue. Elle en était sûre, Aramis veillerait sur d'Artagnan non seulement parce qu’il était son ami, mais aussi pour lui épargner le chagrin quelle a connu. Elle serait toujours là pour eux… Pendant que ses amis évoquaient ce souvenir, Porthos avait été incapable de prononcer le moindre mot. Aramis s’était pelotonnée dans ses bras et dormait à présent à poings fermés… En la regardant ainsi, Porthos remarqua à quel point elle semblait sereine. Il prit alors conscience de la confiance qu’elle plaçait en lui et de toute son affection pour lui… Abandonnée dans le sommeil, elle lui apportait la plus belle preuve de sa sincérité. Elle ne s’était jamais moquée de lui, ses sentiments étaient sincères. Il se maudit intérieurement pour sa première réaction et remercia silencieusement le capitaine pour l’avoir empêché d’exprimer une colère qui n’avait finalement pas lieu d’être. Ce fut à ce moment-là qu’il comprit le but de la mission. Il réalisa que le capitaine avait forcé leur silence pour empêcher tout mouvement de colère envers Aramis. Et c’est par la suite que sa colère s’était totalement évanouie. D’abord en comprenant qu’elle avait choisi de partager son secret avec eux. Ensuite par sa volonté de se faire reconnaitre. Puis par son chagrin si profond qui ne pouvait laisser insensible. Et cette confiance… Athos : Montez la coucher, Porthos, elle dormira mieux dans un lit. Vu son sourire, Athos avait lu dans ses pensées. Porthos se reprit et opina du chef. Constance : Je vous accompagne. Moi aussi, je vais me coucher. Constance ouvrit la porte de la chambre en grand et entra, suivie de Porthos qui allongea son amie sur l’un des lits de la chambre. A peine Aramis avait-elle quitté ses bras qu’elle émit un grognement de mécontentement. Porthos parut chercher quelque chose, puis avisant une couverture sur une chaise, s’en empara, la déplia et en recouvrit la jeune femme. Porthos (murmurant) : Bonne nuit… Saluant Constance, il sortit de la chambre, non sans poser à nouveau un regard protecteur sur la jeune femme endormie. Dans le couloir, il fut rejoint par Athos et d'Artagnan qui allèrent eux aussi se coucher, et il les imita. Le lendemain, après avoir salué une dernière fois Jean et sa mère, les cinq amis reprirent la route de Paris. Aramis en profita pour faire une dernière tentative en poussant Athos et Porthos à parler… d’Aramis ! Ainsi, ils furent contraints de dresser un portrait de leur ami, tout en restant prudents… Aramis : Ah, je vois, en fait il me ressemble un peu… Athos comprit qu’ils n’avaient pas le choix. S’ils ne voulaient pas la blesser à nouveau, il fallait la mettre en colère. Et pour cela, il fallait frapper un grand coup… Athos : Ah non, il y a une grande différence entre vous. Le regard que lui lança Athos fit comprendre à Porthos ce qu’il devait répondre. Porthos : Bien sûr ! Aramis est un homme ! Ils y étaient peut-être allés un peu fort, se disaient-ils en passant la porte Saint Antoine. Aramis paraissait même vexée. Ils n’avaient pas pu empêcher le fou-rire les envahir, tant au vu de la tête d’Aramis que pour ne pas se trahir, mais elle était tellement furieuse qu’elle les avait abandonnés avant d’atteindre Paris. Porthos : Vous croyez qu’elle va nous en vouloir ? Athos : Je ne pense pas. Je suis même sûr qu’elle fera la fête avec nous ce soir. Porthos : La fête ? Pour célébrer la fin de cette mission ? Athos posa un regard sévère sur Porthos. Athos : Auriez-vous oublié quel jour nous sommes, Porthos ? Porthos : Aujourd’hui ?… nous sommes le s… oh ! Alors, quelle est la date du jour ? Et qu'est-ce que cette date a de particulier ? |
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Sandy
~ Explorateur ~
Inscrit le : 30/07/2009 Messages postés : 361 Age : 35 Bonnes réponses aux jeux : 119
| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Ven 29 Jan 2010 - 0:13 | |
| Ca faisait un moment que j’avais lu ta fic, pas en entier mais j’en avais lu des chapitres l’été dernier, et aussi encore à Noël, donc en fait c’est avec mes souvenirs que je peux en parler. Je pensais aussi que c’était pas juste de ma part de pas laisser de comm’, passe que sans connaître Très Cher Frère, t’avais laissé un mot et même plus lol, mais bon y’avait un truc que j’avais remarqué, et ça j’aurais pas osé le dire à l’époque. En fait, je cherche toujours à savoir si quelque chose se dégage, et bien pour cette histoire, une fois que j’avais trouvé, c’est ce que j’ai retenu. Alors, l’idée si je comprends bien, c’est qu’il faut qu’Aramis dise la vérité à ses amis. C’est ça, bon après, y’a la manière, les caractères, comment il faut s’y prendre etc. Mais au fond c’est toujours la vérité qu’il faut dire. C’est ce qui est important. Une fois que j’en étais arrivée là, ça m’est apparue beaucoup plus simplement, bien plus que par tous ces chemins, et ce voyage, passe qu’on a à faire avec Aramis, et pas à une héroïne de shojo. Aramis pour devenir mousquetaire a dû renoncer à sa vie de femme, y’a quand même un pas à franchir, et elle le fait, pour venger son fiancé. Et c’est là en fait où commence le dilemme… comment avouer à ses amis ? Dans l’absolu Aramis pourrait leur dire la vérité toute nue : « j’ai aimé un homme, et il est mort, on me l’a assassiné. J’ai voulu le venger. J’étais prête à tout, quitte à passer pour un homme. C’est ainsi que je suis entrée dans les mousquetaires. Mousquetaire, je me suis fait des amis qui ignoraient tout de ma féminité. A mes amis, à eux seulement, je dois me justifier, et je leur demande pardon. Je regrette, je vous en ai menti. Mais mon fiancé est vengé aujourd’hui, et je n’ai plus rien à vous cacher. Je vous dois la vérité.» Voilà. C’est le but tout pur de cette histoire, quelqu’un comme Oscar pourrait parler comme ça, mais Aramis a quelque chose comme ça. Et dans ma façon de le voir, on doit tendre le plus possible de cet esprit, pour maintenir le côté fort d’Aramis, car c’est quelqu’un de fort maintenant après son expérience, qui ne doit pas réagir comme dans cette histoire. C’est pour ça que je la vois pas se tourner vers le passé comme ça. Ça finit par rendre mal à l’aise. C’est comme si tout ce qu’elle avait vécu ne lui avait servi à rien pour dire les choses telles qu’elles sont, sans hésiter. C’est dur mais on doit le faire, le fiancé est vengé, il ne faut plus attendre, et là on voit que ça fait boule de neige dans le mensonge. Enfin, c’est comme ça que je le vois. Bien sûr, y’a toutes ces chapitres autour, c'est amusant Constance etc, mais on finit par oublier ces détails des mois après, passe qu’on ne retient que le fond, enfin moi c’est comme ça, et ça me donnait plus le sentiment du détail, de trucs que j’étais sûre j’allais oublier. Sinon, ça se lit bien, et ça change des fics que j’avais pu lire avant lol. Y’a quand même un truc que j’ai compris, c’était ta manie du détail lol, mais parfois c’est vraiment pas important. |
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Carine
~ Obstinée ~
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Ven 16 Avr 2010 - 11:26 | |
| Je suis en train de voir que j'étais pas repassée ici depuis un bail... d'abord merci Sandy pour ton commentaire, c'est toujours bien de voir comment les autres perçoivent les personnages, même si on n'en a pas du tout la même image. En fait, c'est amusant, mais pour ma part, je ne verrais pas du tout Aramis réagir comme tu l'as décrit, d'abord parce que j'ai toujours trouvé hasardeux de comparer Aramis et Oscar (qui sont à mon avis très différentes, mais ça, ça mériterait bien un topic en soit ), ensuite, j'ai essayé de trouver une attitude compatible avec celle qu'elle a dans l'OAV (où on la voit encore très peinée de la perte de son fiancé), mais aussi compatible avec l'époque, à savoir prendre des "précautions" pour ce genre de révélation, car, si on revient à cette comparaison avec LO, l'époque des mousquetaires est encore moins "permissive" que le XVIIIe pour les femmes, et malgré une présence moindre qu'en Espagne, il faut tenir compte de la Sainte Inquisition, qu'Aramis peut craindre aussi. Et je vois aussi que je vous ai pas mis le dernier épisode ! Honte à moi ! Promis, il arrive vite ! |
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Carine
~ Obstinée ~
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Ven 16 Avr 2010 - 11:33 | |
| Et voici le chapitre 24 intitulé... 24, c'est fait exprès Chapitre 24 : 24 « Lâchez-moi Porthos ! Posez-moi ! Je vous dis de me lâcher !!! » La tête à l’envers, Aramis battait rageusement des jambes, mais son ami n’était pas disposé à l’écouter. Il lui avait à peine laissé le temps de réaliser quelle était la date du jour qu’il l’avait soulevée et chargée sur son épaule comme un sac, sans écouter ses protestations, et il était sorti ainsi du bureau du capitaine qui, pour une fois, ne s’était pas formalisé de ce manque de discipline. Pour rien au monde il ne les empêcherait de s’amuser ce soir. Il avait d’ailleurs sciemment choisi cette date pour leur retour. Un sourire malicieux aux lèvres, Porthos s’engagea dans l’escalier, suivi de ses amis qui paraissaient tout aussi amusés. La seule qui ne goûtait pas cette plaisanterie était Aramis. La colère et le sang qui affluait lui donnait un visage rouge écarlate des plus drôles Elle frappait le dos de son ami de ses poings et son foie des genoux, mais cela ne semblait pas faire frémir Porthos. En bas, ils croisèrent Boistracy. Ce dernier, d’abord étonné de ce manège, finit par éclater de rire. Boistracy : Et bien mon cher Porthos, vous avez une bien drôle de manière de traiter vos amis ! Porthos : Mais aujourd’hui, c’est spécial, n’est-ce pas Aramis ? La jeune femme lui lança un regard courroucé qui ne fit qu’amplifier l’amusement de ses amis. Ils laissèrent Boistracy et sortirent du bâtiment. Alors qu’ils s’approchaient des chevaux, Aramis remarqua qu’Athos et d’Artagnan s’étaient emparés de corde. Porthos : Oh mais c’est vrai que vous êtes venue à pied. Il faut faire quelque chose… A ces mots, d'Artagnan s’empara des poignets d’Aramis et Athos de ses chevilles, et ils la ligotèrent malgré les protestations de la jeune femme. Porthos la chargea en croupe de son cheval, toujours comme un sac. Pieds et poings liés, elle ne pouvait pas se redresser. Porthos monta à son tour, et ils partirent tous cinq, Athos sur son cheval, d'Artagnan et Constance sur le dos de Rossinante, en direction de la maison des Bonacieux. En effet, les mousquetaires et Constance avaient planifié un festin pour le soir même avec la complicité de maître Bonacieux et Marthe. Le tailleur voyait là l’occasion de remercier Aramis pour avoir sauvé Constance quelques mois plus tôt, et avait donc de lui-même proposé sa table pour la fête, et avait explicitement demandé à Marthe de ne pas lésiner ni sur le menu, ni sur le vin. Mais bien évidemment, tout le monde s’était bien gardé de lui en souffler mot en début d’après-midi quand elle les avait rejoints pour se rendre cher monsieur de Tréville. La mousquetaire aurait la surprise… Pourtant, alors qu’ils avançaient tous les cinq à travers les rues de Paris, et malgré sa position quelque peu humiliante, Aramis sentait progressivement la colère la déserter et un grand bonheur envahir son cœur. Cette plaisanterie que ses amis lui faisaient subir lui prouvait que bien qu’ils connaissent la vérité, ils n’avaient pas changé d’attitude avec elle. La méthode était pour le moins originale, mais ils lui montraient ainsi qu’ils l’acceptaient et l’aimaient tout autant… Rien ne pouvait lui faire plus plaisir, et surtout aujourd’hui. Après un court trajet, ils arrivèrent devant chez les Bonacieux. A peine Porthos était-il descendu de cheval qu’il s’empara d’Aramis sans ménagement et la chargea sur son épaule comme un peu plus tôt. Aramis protesta pour la forme alors que d'Artagnan et Athos coupaient ses liens. Le raffut fit sortir Bonacieux dont les yeux s’arrondirent de surprise devant la scène qui se jouait devant lui. Bonacieux : Enfin messieurs, quelle drôle de façon de traiter un ami, qui plus est le jour de son anniversaire ! Pour toute réponse, Porthos éclata de rire. Puis tous entrèrent dans la maison où la table était déjà dressée. Athos tira une chaise du bout de table sur laquelle Porthos posa Aramis sans ménagement avant de repousser la chaise de la même façon. La mousquetaire n’était pas fâchée d’être enfin arrivée à bon port, mais elle se doutait bien que ses amis lui réservaient autre chose. Elle les regardait s’installer à leur tour à table alors que Marthe commençait à apporter ce qui semblait être un ragoût que Porthos huma tout en s’installant à la droite d’Aramis. Mais à peine assis, il se tourna vers son amie, le sourire aux lèvres, tout en s’emparant de la bouteille de vin. Porthos : Aramis, comme vous avez vingt-quatre ans aujourd’hui, vous devrez boire vingt-quatre verres de vin ! Un cri d’indignation sortit de ses lèvres alors que Porthos remplissait déjà son verre. Vingt-quatre verres ! Mais elle ne tiendrait jamais le coup !!! Son regard balaya la tablée à la recherche de soutien, mais ni Athos assis de l’autre côté de Porthos, ni d’Artagnan entre elle et Constance n’avaient la moindre envie de prendre son parti. Au contraire, ils semblaient fort intéressés par l’issue de cette “punition” que lui infligeait Porthos. Il lui était impossible d’y échapper… Mais comment diable allait-elle pouvoir rentrer chez elle ?!!! Elle ne tiendrait sûrement pas autant d’alcool, se dit-elle en vidant son premier verre… Les verres se succédaient alors que les assiettes se vidaient du délicieux ragoût préparé par Marthe. On parlait un peu de cette mission, maître Bonacieux demanda si Constance avait pu les aider, ce à quoi Porthos répondit simplement qu’il avait grandement apprécié la “diversion au miel”, réflexion qui eu des rires pour réponses. D’autres plats suivirent, d’autres verres aussi, celui d’Aramis toujours consciencieusement rempli par Porthos alors que les deux autres mousquetaires comptaient à haute voix. Mais les craintes d’Aramis sur son état ne la préoccupaient plus. Au cinquième verre, elle avait commencé à ressentir une douce chaleur. Et ce n’était pas seulement dû à l’alcool. Elle s’était rarement sentie aussi bien. Cette fête réchauffait son âme comme aucune autre. Ils savaient… Ils savaient, et ils faisaient la fête avec elle, pour elle… Le repas s’acheva par le vingt-quatrième verre d’Aramis qui lui valut une ovation de la part de ses amis. Cependant, bien qu’elle ne se soit pas écroulée ivre-morte, elle n’était pas en état de rentrer chez elle. En effet, à peine s’était-elle relevée de sa chaise qu’elle perdit l’équilibre et fut rattrapée in extremis par Porthos. Porthos : Et bien mon ami, vous ne tenez plus sur vos jambes ? Il se mit à rire, imité par Athos et d’Artagnan. Bonacieux : Vous n’allez pas pouvoir rentrer. Restez donc ici cette nuit, vous n’avez qu’à prendre le lit de Jean. Marthe : Je vais y remettre des draps tout de suite. Aramis adressa un sourire de remerciement à maître Bonacieux. Son hospitalité la touchait. Mais une épreuve l’attendait toujours : la montée des escaliers… Elle tenta de s’en approcher, mais au bout de quelques pas, elle vacilla, s’accrochant au vol au bras d’Athos. Athos (amusé) : Je vais vous aider à monter, je ne voudrais pas que vous fassiez une mauvaise chute. Le mousquetaire passa son bras sous les épaules de son amie pour la tenir. Aramis n’était pas en état de refuser son aide, et de toute façon, elle n’en avait aucune envie. Cette attention d’Athos la touchait, plus encore que celles qu’il a eue lors de cette mission. Lentement, ils avançaient vers l’escalier et en commencèrent la montée. Une fois arrivés à l’étage, ils croisèrent Marthe qui avait fini de préparer le lit. Marthe : Voilà, j’ai également sorti une couverture supplémentaire au cas où. Aramis : Merci Marthe… Marthe redescendit alors que les deux amis pénétraient dans la chambre. Aramis commençait à fermer les yeux et laissa sans trop s’en rendre compte sa tête rouler sur l’épaule d’Athos. Ce dernier la guida jusqu’au lit où il la fit asseoir, et entreprit de lui ôter ses bottes. Quand il se redressa, il s’aperçut qu’elle s’était déjà endormie. Son visage marqua un mélange d’amusement, d’admiration et de tendresse… La soirée avait vraiment été réussie, se dit-il en souriant. Il s’empara de la couverture laissée par Marthe et en recouvrit son amie, lui allongeant les jambes sur le lit au passage. Se redressant, il se dirigea vers la porte, mais avant de sortir de la pièce, il se tourna à nouveau vers l’endormie qui s’était enroulée dans la couverture dans son sommeil. « Bonne nuit… Aramis » |
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Nikko
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Ven 16 Avr 2010 - 11:45 | |
| Yeah !! J'aime bien ce concept des 24 verres :) Tu pourrais nous faire un tout dernier paragraphe, "le réveil d'Aramis" ? je pense que ça vaudrait le coup Merci en tout cas pour cette fic, très complète et bien dans l'esprit de l'anime et du roman. |
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Carine
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Nikko
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Ven 16 Avr 2010 - 13:36 | |
| Oh la gueule de bois au réveil, c'est si elle a de la chance ! Vu comme c'est parti, ça sent la galette au milieu de la nuit, ou alors au réveil Marthe devrait vite lui apporter un seau, sinon le parquet sera foutu ! |
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Nikko
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Ven 16 Avr 2010 - 14:33 | |
| Bon, je me lance, c'est de la fic "à la volée" mais j'imagine trop la scène, je peux pas m'en empêcher...pour les besoins de l'histoire, je rajoute Jean Tout était calme dans la maison de Bonacieux, les rires de la soirée avaient fait place au silence réparateur de la nuit. Fin calculateur, D'Artagnan n'avait point abusé des boissons du Maître, et s'était contenté de quelques verres qui lui avaient donné l'audace de raccompagner Constance dans ses appartements. Athos s'en était retourné à la caserne afin d'assurer dignement le service du lendemain. Quand à Porthos, impossible de le faire bouger du salon, il s'était lourdement endormi sur le banc et passait une nuit paisible devant les dernières braises qui rougissaient dans la cheminée. Seul Jean avait du mal à trouver le sommeil, et un bruit de mouvement à l'étage le tira de sa demi-torpeur. Dans son inconscient d'enfant, il revit l'intrusion des hommes masqués de Manson chez Bonacieux, et un frisson de crainte le parcouru. Mais c'était un garçon courageux, et il s'arma d'un balai pour gravir les premières marches de l'escalier. Arrivé en haut, les bruits avaient disparus, mais la porte de la chambre d'Aramis était entr'ouverte. Il appela doucement le mousquetaire "Aramis...? c'est vous ...?" Aramis: Jean ? c'est toi ? N'entre pas je t'en prie... La voix d'Aramis était faible et fiévreuse, ce qui inquiétait Jean. Mais en contrepartie, il était certain maintenant que les bruits entendus plus tôt venaient de lui, et non pas d'une intrusion étrangère. Il décida de jouer la carte de la ruse. Jean : Aramis ? tout va bien ? Aramis : je t'en prie, n'entre pas, tout va bien, j'ai seulement un peu trop bu ce soir. Jean : allons Aramis, soyez raisonnable, je peux certainement faire quelque chose pour vous. Et puis, maintenant, vous n'avez plus rien à cacher. de plus, je ne suis qu'un enfant, et si vous voulez tout savoir, je suis au courant de votre secret depuis l'épisode 4 de la série. Aramis tombait des nues. Quel vilain garnement !! Aramis : c'est bon, entre. Dans la demi obscurité de la pièce, la lumière de la Lune accentuait la pâleur habituelle du teint du mousquetaire. Aramis : Jean, tu portes mon secret depuis si longtemps, je te remercie de ton silence. Jean (en pensée) ben oui, mais j'ai failli gaffer plusieurs fois. enfin... Aramis : je vais de nouveau faire appel à ta discrétion. Te sens-tu capable de garder un autre de mes secrets ? Jean : Pour sûr ! Aramis : Alors va dans la cuisine, et apporte moi un solide baquet. Puis tu iras t'isoler quelques instants dans la cour et tu ne porteras attention qu'aux bruits extérieurs. Jean : Wakarimashita !! De retour dans la chambre avec l'objet, Jean se retira. Passée la porte, il lui pris l'envie de regarder par la serrure, comme il le fit lors du bain d'Aramis. Mais la grande estime qu'il avait pour ses amis mousquetaires fut plus forte que sa curiosité. Et, sous la Lune, il se remémora les instants fantastiques qu'il avait vécus aux côtés de ses amis, tout en souriant à l'idée que des adultes même irréprochables pouvaient avoir des instants d'égarement. |
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Carine
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Nikko
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Caline
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Carine
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GloriaLectrice
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Sbtien
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Dim 21 Aoû 2011 - 15:11 | |
| d'abord passer par la case départ "présentation" en créant un topic pour te préseneter tu y parlera de ton livre également en même temps si tu veux https://www.dessins-animes.net/f1-presentations-des-habitantstu cliqueras sur "nouveau" tu y met ton titre avec ton pseudo si tu veux puis dans la grande case message en dessous tu te présente, d'ou tu viens pourquoi ce pseudo ce que tu aimes ce que tu n'aimes pas, dessins animés préférés et bla bla bla puis tu parles de ton livre.
"Equipe de modération du forum"
collections en vidéo : https://www.tiktok.com/@seb_geeklife?lang=fr
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zuda
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| Sujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mer 20 Mar 2013 - 20:09 | |
| Je viens de lire le premier chapitre et Wow, je suis impressionné, c'est très bien écrit. J'ai pas vu le da, juste lu le livre, donc un peu surpris que aramis sois une femme. J'aime bien ta manière d'écrire, sans lourdeur, fluide, et pourtant on ressent très bien les personnage. J'ai beaucoup aimé la partie ou Athos se pose des question sur aramis. Je sais pas s'il a la même personnalité dans le da, mais ca ma fait bien pensé au athos du DA avec cette perspicacité. En tout as j'ai hate de lire la suite, ca m'intrigue, (surtout que j'ai pas vu le da)
- Spoiler:
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