- Césare a écrit:
- On dit souvent que la personnalité se joue dès l'enfance, et qu'ensuite y a plus rien à faire.
Ben moi je suis pas d'accord, rien n'est taillé dans le marbre et l'être humain est une créature si fascinante et complexe qu'il est difficile de le cerner. On peut évoluer et changer quelque soit l'âge je regrette.
Je dirai plutôt que la grande majeure partie de la personnalité se joue avant l'enfance. C'est généralement pas dans l'enfance qu'on explique la timidité, le survoltage, le gout de l'inconnu, la poltronnitude (ca existe pas mais je trouve pas le mot XD) ect, lorsqu'il sont très fort. Après comme tout, la personnalité subit des modulations plus ou moins forte en fonction de l'âge.
Lorsque tu parles d'évoluer, ici, c'est plutôt au niveau de la raison vu l'exemple de Zia, et non de la personnalité. (d'ailleurs les traits de personnalité sont pour la plupart du temps modifié, par la raison ou un traumatisme). Mais même si c'est possible de ne pas être marquer par des traumatisme de l'enfance, et garder une raison objective, c'est tout de même bien plus dur.
Je prend un exemple qui contient les raison de ma position. Ma cousine s'est fait raquetter et tabasser y a pas si longtemps. Ces agresseurs étaient des noirs. Je la cite "je sais que c'est bête, mais dès que je croise des personnes noires dans la rue, je ne peux m'empêcher d'avoir peur, alors que je sais bien que c'est stupide".
Ce traumatisme à changer ses sensations mais pas sa raison. Pourquoi ? Parce qu'ayant déjà une raison bien rempli, de modèle théorique en tout genre, elle peut facilement comprendre ce qui c'est passé.
Elle peut facilement contredire le syllogisme suivant :
Des noirs m'ont attaqué et fait du mal -> la majorité des noirs sont susceptibles de me faire du mal.
Pourquoi elle peut le contredire ? Parce que dans ses modèles de pensées, il y a :
S'ils m'ont volé, c'est parce qu'ils sont pauvres et démuni, et non parce qu'ils sont noirs. S'ils m'ont tabassé, c'est parce qu'ils sont empli de violence, de souffrance et de haine, et non parce qu'ils sont noirs. Le lien intellectuelle entre noir et danger est donc rompu. Et pourtant, cela n'empêche tout de même pas d'en avoir toujours la sensation, que seul la raison vient contredire.
Alors si on prend un enfant, qui n'a qu'un ensemble de modèle très limité de la réalité. Est qu'il aura un voix, et une voix assez forte pour contredire toute ses sensations ? Nos modèles du monde provienne de nos sensation. C'est elle qui nous donne les éléments à penser. Si je comprend le son, la lumière, les phénomènes, c'est parce qu'elles me procurent des sensation que j'ai fini par intellectualisé dans un modèle, leur donné un lien.
Avec les sensations, on tombe souvent sur de faux modèle : Si je laisse tomber un objet, à chaque fois, il tombera vers le sol. Tout tend à tomber vers le sol. Voilà un modèle erroné, commune à toute une époque, et difficile à en douter, tellement toute nos expériences nous le font penser.
A force d'avoir une série de modèle erroné sur lequel on se base pour réfléchir, difficile ensuite de ne pas mal comprendre les choses, les interpréter de manière biaisé ect, et du coup d'avoir une position de plus en plus faussé avec le temps.
A moins bien sur, de douter de ses propres modèles, et d'essayer le plus possible de les confronter avec d'autres. Une seule chose nous tend à faire cela, à douter, c'est la réflexion que je viens de faire, mais c'est rare qu'un enfant de 8 ans ce la fasse. En tout cas, moi j'ai du attendre 8 ans de plus avant de le poser clairement dans mes modèles.
C'est pourquoi loin de me choquer, je comprend la réaction de Zia, qui n'est pas si catégorique, et en plus, Mendoza est le perso ambigue, même au yeux du spectateur au départ, alors qu'on voit toutes ses actions. Alors pour Zia, qui n'en voit qu'une partie et pas les meilleurs, et pas sous un bon angle vu ses apriori, c'est encore plus compliqué.
Et je ne doute absolument pas que sont hispanophobie diminuera avec le temps, (d'ailleurs je trouve que ca a déjà diminué si on compare le début et la fin du da, justement parce qu'elle a vécu des expériences qui font dans l'autre sens)