Oui dans le manga, elle est carrément très amoureuse d'Abel et ils ont un fils.
Et après elle finit sa vie avec Arthur hi hi....
J'aurai tellement aimé que cette fin soit adaptée dans la version animée ; mais c'est vraiment tragique car Abel meurt dans le manga.
Sinon, je trouve qu’il est important de parler du rôle de Mme Becker dans ce dessin animé.
Je n’aimais pas du tout cette femme. Sauf vers la fin : là, j’ai éprouvé une profonde compassion pour elle.
Mme Becker n’a pas vu d’un bon œil l’arrivée de ce nouveau né.
Pour être plus précise, c’est le fait d’entendre que Georgie était la fille d’un « exilé bagnard » qui a fortement gêné Mme Becker.
Si son mari lui avait dit qu’il avait trouvé ce petit bébé sans autre précision, peut-être Mme Becker aurait-elle agi autrement, c’est même sûr. Elle n’aurait peut-être pas vu Georgie comme une menace et aurait élevé tous ses enfants de la même manière (c'est-à-dire comme s’ils étaient vraiment frères et sœur).
Il s’agit ici de la source originaire expliquant l’attitude de Mme Becker car elle pensait que les enfants de bagnard portent malheur car ils sont nés sous une mauvaise étoile (elle le dit).
La vision du bracelet la dérangeait, cela lui faisait rappeler quotidiennement que Georgie était la fille d’un éxilé.
Mme Becker disait à son mari : « Plus les années passent, plus je n’arrive pas à l’accepter »
Ensuite, elle a bien précisé à son mari : « Si seulement Georgie n’était pas la fille d’un criminel ! » C’est donc bien cela qui explique sa dureté vis-à-vis de Georgie.
Cela dit, ce premier préjugé ne me plait guère, le bébé est un être innocent.
Mme Becker n’a pas élevé Abel et Arthur d’un côté et Georgie de l’autre comme s’ils étaient vraiment frères et sœur, même si elle considérait Georgie comme sa propre fille.
Par exemple, lorsqu’il y avait des élans d’affection entre Georgie et les deux garçons, Mme Becker intervenait, il en est de même lorsqu’elle les a retrouvés dans le même lit (elle les a séparés).
Abel et Arthur ressentaient que leur mère était sévère avec Georgie, et qu’elle opérait une sorte de séparation (comme lorsqu’elle a été effrayée de les voir dans le même lit).
Je pense que si Mme Becker avait élevé Abel, Arthur et Georgie comme s’ils étaient vraiment frères et sœur, Abel et Arthur ne seraient peut-être pas tombés amoureux de Georgie.
Georgie elle-même ressentait cette différence de traitement. Elle disait dès petite : « Elle n’est jamais contente de moi. Abel et Arthur eux, ne se font jamais disputer comme ça »
Plus Mme Becker était sévère et injuste envers Georgie, plus Abel et Arthur protégeaient Georgie, et plus leur amour pour elle se renforçait.
Mais Mme Becker ne détestait vraiment pas Georgie, elle ne l’a jamais détesté. Elle a tout de même élevé cet enfant. Ce n’est pas rien.
Elle aimait Georgie, la considérait comme sa fille, mais elle n’a pas su comment l’aimer car elle était partagée entre plusieurs sentiments contradictoires (la peur, l’angoisse, la colère, le tourment, la jalousie, l’amour, l’affection).
Il est vrai qu’elle était jalouse de Georgie (elle le dit) : elle jalousait Georgie qui était le centre d’attention de tous les hommes de la famille. Georgie était le trésor d’Eric Becker (Mme Becker disait en pleurant que son mari aimait Georgie comme un fou, « toujours à lui faire des calins »), et Georgie était surprotégée par Abel et Arthur.
A la mort de son mari, elle a continué à se montrer dure envers Georgie. C’est comme si elle voyait en Georgie une sorte de « porte-poisse » qui apporte le malheur à sa famille.
Pourtant, avant de mourir les dernières paroles d’Eric étaient : « Prends soin de Georgie. »
Mais parfois, quand elle se montrait dure avec Georgie, je voyais le remords dans son regard comme lorsqu’elle a crié sur Georgie de sortir de la chambre de son mari (quand Georgie pleurait sur le lit pour sentir l’odeur de son papa). Mme Becker, en voyant sa fille pleurer, s’en est comme voulu, elle avait vraiment l’air de regretter ses paroles.
Mme Becker souffrait de se montrer aussi dure. Sur la tombe de son mari, Mme Becker est venue lui demander pardon (c’était le jour de son anniversaire, à elle). Elle lui a dit qu’elle savait qu’elle a mal agi, elle disait : « Je sais que j’ai mal fait et je m’en veux. Je n’ai pas le droit d’être aussi dure avec Georgie. Il y a des moments où je ne la supporte pas, c’est plus fort que moi. J’ai honte parce qu’en fait je suis jalouse de Georgie. C’est aussi simple que cela. Je devrai être heureuse de voir à quel point Abel et Arthur aiment leur sœur. »
Elle a dit que depuis que son mari a amené Georgie, elle vivait dans l’angoisse. On voit que plusieurs sentiments s’entremêlaient.
Mme Becker se comportait parfois comme une vraie maman avec Georgie comme lorsqu’elle lui apprenait à faire la cuisine, elle passait du temps avec sa fille.
Par exemple, quand elles épluchaient ensemble les pommes de terre, Mme Becker la regardait vraiment avec tendresse.
Quand Georgie a entamé l’épluchure des oignons, sa mère lui a dit « Attention ma chérie »
Mme Becker se montrait aussi attentionnée. Elle ne voulait pas que Georgie se fasse mal aux yeux alors elle n’a pas voulu que Georgie épluche les oignons.
Elle faisait des petites confidences à Georgie, elle lui a raconté comme elle avait rencontré son mari par exemple.
Aussi, Mme Becker était très émue le jour de son anniversaire notamment lorsque Georgie lui a offert son cadeau (un chapeau), surtout de savoir que Georgie n’avait pas dormi pendant plusieurs nuits pour le lui confectionner.
Mme Becker lui a dit que ce cadeau était magnifique, qu’elle le porterait tous les jours et que grâce à Georgie elle ne souffrirait plus de la chaleur du soleil.
Elles ont partagé de beaux moments. Mme Becker aimait sa fille, c’est évident.
Elle vivait seulement dans la peur constante que Georgie brise l’équilibre de sa famille, qu’elle ne lui « vole » ses fils, que ses fils tombent amoureux d’elle, que ses fils se séparent à cause de Georgie.
Mme Becker a rapidement développé cette peur et c’est pourquoi elle s’est montré dure, méchante, injuste envers Georgie (mais elle n’est pas mauvaise). Son attitude est le fruit de sa peur terrible, de son tourment quotidien qui n’a cessé de s’accroitre.
Mme Becker avait la peur viscérale que Georgie ne soit la source de l’éclatement de la famille, mais c’est elle-même qui en fut la cause car son attitude qui était le fruit d’une peur inutile a été l’élément déclencheur, la source véritable de l’éclatement de la famille en chassant Georgie (Mme Becker le reconnait, le dit). Puisque c’est là qu’Arthur est parti à son tour et que tout a explosé, Georgie a été traumatisée par la brutalité de sa mère.
Mme Becker en a eu des remords et a ensuite demandé à Arthur de reconstruire la famille.
Mme Becker n’a pas supporté de voir ses fils se battre pour Georgie, surtout d’entendre Abel lui dire qu’il avait la ferme intention d’épouser Georgie.
Sa pire crainte se réalisait et elle a dit que Georgie n’attirait que le malheur, et là elle lui a dit que Georgie était la fille d’un exilé. Abel s’est enfui de la maison à cause de sa mère.
Mme Becker a dit injustement à Georgie : « C’est à cause de toi qu’il s’est enfui de la maison » La pauvre Georgie ne comprenait rien. Elle se sentait mal aimée.
Cette nuit-là, Mme Becker a chassé Georgie (elle venait d’aller voir Laurent). Elle a traumatisé profondément Georgie en lui disant « Je ne suis pas ta mère », que sa mère est la femme d’un exilé, d’un bagnard, qu’elle a fait perdre la tête à ses fils, qu’elle va séduire un autre homme (Laurent).
Et le pire, c’est quand elle lui a dit qu’elle était contre son adoption dès le premier jour, qu’elle porte malheur, que son mari est mort à cause d’elle, que ses fils se disputent à cause d’elle, qu’elle a détruit sa vie de famille. Elle lui a dit de s’en aller et de ne plus jamais revenir.
Mme Becker a provoqué l’éclatement de sa famille à cet instant : Georgie s’est enfuie et n’est plus revenue, et Arthur est parti furieux.
Abel, qui est revenu ce soir là dans l’intention d’épouser Georgie et de tout lui révéler, a trouvé sa mère désespérée. Il est lui aussi parti à la recherche de Georgie.
Mme Becker était vraiment prête à prendre un nouveau départ avec sa fille.
C’est quand Georgie n’était plus là, qu’elle s’est rendu compte à quel point elle l’aimait : elle pleurait le lendemain, elle regrettait d’avoir chassé sa fille (elle avait de terribles remords).
Ensuite, elle s’est rendue dans la chambre de Georgie, elle regardait le lit de Georgie, et tout ce qui avait autour. Tout lui faisait rappeler Georgie et elle pleurait. Sa fille lui manquait.
Elle ne souhaitait qu’une chose : le retour de Georgie.
Elle disait en larmes : « Reviens à la maison Georgie, je t’en supplie. Je m’en veux de t’avoir traitée ainsi » C’était très émouvant.
Quand Arthur est revenu à la maison, elle lui a bien dit que son intention était d’être très gentille avec Georgie, elle lui a dit « Embrasse-la pour moi et dis lui que je l’attends, que la maison est grande ouverte et qu’elle est la bienvenue. »
Entourée de nouveau de ses deux fils, Mme Becker attendait avec impatience et enthousiasme le retour de sa fille. Elle lui a même préparé avec amour une tarte au citron pour son retour, un de ses plats préférés. Or, Georgie avait décidé de partir pour l’Angleterre dans le but d’en savoir plus sur son passé, ses origines.
Mme Becker a commencé à avoir très mal au cœur, elle disait que c’était le châtiment de Dieu. Elle s’en voulait terriblement d’avoir été si dure avec Georgie.
Elle a ensuite subi un choc émotionnel intense en apprenant que Georgie s’était enfuie en Angleterre. Elle disait : « Georgie, ma p’tite Georgie, s’en va en Angleterre. C’est ma faute, tout est ma faute. C’est à cause de moi qu’elle part » A cet instant, son cœur a recommencé à la faire souffrir. Sa maladie n’est que le fruit du choc intense qu’elle a subi.
Elle repensait sur son lit de mort à Georgie qui lui disait « maman je t’aime », c’était si émouvant. Elle pensait à ses trois enfants, elle le dit : ses trois enfants lui suffisait à son bonheur. Elle disait : « Mes enfants c’est toute ma vie, je n’existe que pour eux et sans eux je ne suis plus rien. »
Avant de mourir, elle place toute sa confiance en Arthur. Elle lui donne la mission de reconstruire la famille (Arthur, comme je l’ai toujours dit, est le cœur de la famille Becker).
Et elle crie « Georgie ! » juste avant de rendre l’âme. C’est d’une telle émotion !
En définitive, Mme Becker a aimé Georgie mais elle n’a pas aimé Georgie comme il l’aurait fallu, comme elle l’aurait dû, et lorsqu’elle s’en rend compte, elle n’a pas malheureusement pas la chance de revoir sa fille, de lui dire ce qu’elle ressentait vraiment pour elle, de prendre un nouveau départ en famille. C’est très triste.
Mais si Mme Becker n’avait pas agi de la sorte, l’histoire aurait pris une tournure peut-être bien différente, alors il fallait sûrement qu’il en soit ainsi.